Daniel Laurent a écrit:J'exprimais, le plus simplement possible (Je veux dire par la sans m'etaler en longueur) la these de Madame Lacroix-Ritz.
Selon elle, il n'y a pas eu famine au sens "genocide planifie" que certains lui donnent.
Mais elle va beaucoup plus loin. Elle nous cause de simple "disette" et nie l'ampleur de cette catastrophe.
Certes, la faim a sevi pendant quelques temps en Ukraine et peut-etre ailleurs en 1933.
Pas "peut-être". Elle a également sévi dans d'autres territoires, comme le Kazakhstan. Ce qui ne remet pas en cause l'idée qu'à défaut d'avoir cherché à annihiler l'Ukraine, Staline et ses séides ont voulu la saigner.
Les "problemes d'approvisionnement", et je ne vois pas ce qu'il y a de "nauseabond" dans le terme sauf a me faire un proces d'intention,
Transposez cette phrase aux ghettos juifs tenus en main par les nazis. On cause de civils massacrés dans les deux cas, là - et à toutes fins utiles, non, je n'assimile pas le nazisme au stalinisme.
furent graves mais :
1 - N'auraient pas fait les millions de morts dont beaucoup parlent.
"Beaucoup", ce sont aussi des historiens qualifiés.
2 - Ne prirent pas place suite a premeditation deliberee de Staline.
Ce qui est en soi... mettons, puisqu'il faut être courtois, discutable.
Et, si l'on prend la peine de lire un peu ses textes et, surtout, ses sources, il y a effectivement la de quoi douter. Selon ses sources, il semblerait que ces disettes furent generees par divers mouvements revendicatifs dans des kolkhozes et sovkhozes ukrainiens, les paysans ayant un mal de chien a avaler la politique de nationalisation forcenee de Staline et la chasse aux koulaks qui allait avec.
Donc, la famine résulte de la faute des paysans, finalement ?
Dites-moi, en quoi consistait également la politique de "nationalisation forcée", exactement ? Et puisque vous m'avez l'air si sûr de vous, donnez-moi également la définition du mot "koulak", en me précisant ce qu'elle impliquait pour les possesseurs de ce statut.
Bien sur, l'auteur voit la main de la "reaction" dans ces "sabotages", pilotes par les ex-koulaks et les "emigres blancs" mais personne n'est oblige de la suivre dans cette conclusion.
Et en soi, une telle théorie du complot n'est pas de nature à jeter un doute sur les compétences de cette historienne ?