moi je l'ai lu! ...
livre à polémique?
oui et non, c'est d'abord un roman et dans le domaine littéraire l'on doit et peut tout se permettre.
la force et l'intérêt de ce livre est que justement J.Littell arrive à faire rentrer le mal sans prévenir et impose de suite au lecteur une vision du nazisme et de la solution finale à travers les yeux d'un bourreau ss ordinaire.
ce bourreau n'est autre que le héro de ce roman, un certain Maximillien Aue.
ce mal nécessaire a un but évident celui de nous faire regarder les choses en face.
en effet ce Maximillien Aue pourrait être nimporte qui d'entre nous.
pourquoi?
parceque l'auteur réussit à nous faire partager ses peurs, ses dégoûts, ses inquiètudes et ses réflexions.
ce n'est ni un homme détestable, ni un idiot, un pervers, un monstre, ni encore un fanatique, et là, évidemment cela peut perturber certains intélectuels, journalistes ou lecteurs.
ce que fait Maximillien, il le fait en pleine connaissance de cause, en pensant qu'il y allait de son devoir et qu'il était nécessaire que cela soit fait.
ce livre est extraordianire car il présente la guerre et ses horreurs d'une manière nouvelle et c'est je trouve courageux de la part de Jonathan Littell d'avoir fait ça.
les seuls reproches que l'on peut lui faire sont les erreurs historiques comme la présence de la milice qui n'existait pas en 1943, contrairement à ce qu'il affirme dans son roman à la page 462.
ou bien la vision totalement fausse qu'il donne des volontaires français qu'il considère comme des petites frappes parisiennes, et que seul Berlin à été défendu par des finlandais, des estoniens et des hollandais.
c'est totalement faut!
certains diront de ce livre qu'il est dangereux, choquant et sujet à polémiques.
Un éditeur allemand ira même jusqu'à refuser de l'éditer pour soit disant éviter une "érotisation du nazisme".
malgré ça et certaines aproxiamtions historiques je le conseille à tous.
mais bon il faut pouvoir aussi être capable de digérer un pavet de 900 pages.
présentation de l'éditeur:
« En fait, j'aurais tout aussi bien pu ne pas écrire. Après tout, ce n'est pas une obligation. Depuis la guerre, je suis resté un homme discret ; grâce à Dieu, je n'ai jamais eu besoin, comme certains de mes anciens collègues, d'écrire mes Mémoires à fin de justification, car je n'ai rien à justifier, ni dans un but lucratif, car je gagne assez bien ma vie comme ça. Je ne regrette rien : j'ai fait mon travail, voilà tout ; quant à mes histoires de famille, que je raconterai peut-être aussi, elles ne concernent que moi ; et pour le reste, vers la fin, j'ai sans doute forcé la limite, mais là je n'étais plus tout à fait moi-même, je vacillais, le monde entier basculait, je ne fus pas le seul à perdre la tête, reconnaissez-le. Malgré mes travers, et ils ont été nombreux, je suis resté de ceux qui pensent que les seules choses indispensables à la vie humaine sont l'air, le manger, le boire et l'excrétion, et la recherche de la vérité. Le reste est facultatif. »
Avec cette somme qui s'inscrit aussi bien sous l'égide d'Eschyle que dans la lignée de Vie et destin de Vassili Grossman ou des Damnés de Visconti, Jonathan Littell nous fait revivre les horreurs de la Seconde Guerre mondiale du côté des bourreaux, tout en nous montrant un homme comme rarement on l'avait fait : l'épopée d'un être emporté dans la traversée de lui-même et de l'Histoire.
aux éditions Gallimard.
Dernière édition par BAST le 18 Jan 2007, 12:17, édité 1 fois.