Anne Frank a-t-elle été dénoncée par un notaire juif?

attention tout de même aux cris d'orfraie de certains, qui jugent cette thèse antisémite.

Qu'un Juif livre une famille juive pour sauver la sienne, en étant pris en main par un SS habile et patient, n'a rien d'invraisemblable et on peut retourner le compliment : quiconque juge la chose invraisemblable prend les Juifs pour des surhommes... ou des sous-hommes, parfaitement inhumains.

Dans ce scénario, c'est le nazisme qui est coupable, et doublement : d'entreprendre l'éradication d'un groupe humain et d'en inciter les membres à se trahir entre eux.

La vérité ne doit pas nous faire peur. Mais elle doit, certes, être fermement établie. Attendons d'avoir le dossier complet.

Oui c'est la possibilité à laquelle j'ai pensé d'autant plus que si la gestapo est le service qui a fait tombé cet homme il est largement probable que l'astuce fut utilisé, il l'a été contre des résistants, à Bordeaux si je me souviens bien.
C'est une astuce de policiers à la base , justement utilisée contre des malfrats de bases ou non d'ailleurs, et la gestapo n'est elle pas une police à la base.

L'éditeur néerlandais de Qui a trahis Anne Frank? suspend son impression.

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/18 ... impression

L'éditeur néerlandais de Qui a trahis Anne Frank? suspend son impression.

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/18 ... impression

Cette suspension est une honte. Une complicité d'atteinte à la liberté d'expression, et de recherche.

J'ai lu le livre, il présente de grandes qualités et donne des informations précieuses. L'accuser d'antisémitisme est de la plus haute fantaisie. La thèse n'est pas démontrée à 100%, et alors ? Il succède à d'autres livres accusant d'autres personnes et on n'en a pas fait tout un foin. Ce qu'il dit d'Arnold van den Bergh, c'est qu'il est le seul suspect, après avoir éliminé tous les autres avec d'excellentes raisons.

Concernant le nom de l'auteur de cet ignoble dénonciation, voilà une question qui, sans doute, restera longtemps posée, à l'instar des raisons qui ont conduit Rudolf Hess à prendre son envol vers les Britishs :

Oui, c'est une honte ...
Il souffle un vent mauvais sur la publication historique. Censure, pressions, judiciarisation rampante sous couvert de la loi GAYSSOT ne font pas bon ménage avec la liberté du chercheur.
JD

[frontovik 14]

Toujours dommage de voir une suspension de publication.
A propos de la qualité de l'œuvre et de la démonstration, quelques historiens français spécialistes de la question en on conclu que l'ouvrage et sa démonstration ne valaient pas tripette. D'abord faire appel à des non spécialistes du sujet ça ne fait pas très sérieux, ensuite ça valide certaines théories nauséabondes montrant que les Juifs sont des personnages ignobles, prêts à se débarrasser des gêneurs. Bref des gens peu recommandables.
A classer verticalement. Mais pourquoi ne pas le laisser en vente?

judiciarisation rampante sous couvert de la loi GAYSSOT ne font pas bon ménage avec la liberté du chercheur.

La loi Gayssot
-signée, en 1990, par un député communiste non membre de la majorité, donc due à Mitterrand en fait, pour équilibrer son soutien à Bousquet-
n'interdit et ne réprime que la négation de la Shoah, et d'aucun autre génocide. Ni du resserrement de l'étau nazi conduisant à ladite Shoah.

Une loi, donc, dont il faut demander l'abolition au nom de l'égalité. Certes, la Shoah est unique dans l'histoire et ne ressemble aux autres génocides que superficiellement, mais c'est là une vérité qui n'a besoin que du sérieux des chercheurs et non de la protection de la loi.

Si vos parents sont morts dans une chambre à gaz et qu'un hurluberlu va répétant qu'on n'y a gazé que les poux, la législation antérieure à 1990 vous donne d'amples moyens d'action.

La lutte pour l'abolition de la loi (ou plutôt du paragraphe) Gayssot est contrariée par certains de ses dénonciateurs, qui la mettent à toutes les sauces en prétendant qu'elle vise à intimider tout chercheur. De même, par certains de ses partisans qui prétendent, par exemple, qu'elle s'applique au livre dont nous discutons !

Dire qu'un Juif a concouru à l'élimination d'autres Juifs ne nie ni de près ni de loin le judéocide nazi. Une loi pénale réprime des infractions précises, et non leurs cousines de proche en proche !

Et voilà, à envoyer un post un peu trop lapidaire, François me jette la pierre ! Par compression, je fus confus ...

Tout à fait d'accord avec les observations mentionnées pour le champ d'application de la loi de 1990 dite GAYSSOT, dont je n'ai relevé ni l'idéologie (de l'inspirateur, pas de la loi) ni l'autre texte éponyme (loi n° 98-69 du 6 février 1998) concernant les transporteurs routiers et la sous-traitance.

Il faut donc que je me fasse comprendre : c'est bien la judiciarisation de l'histoire qui me déçoit et scandalise, la loi G agitée en filigrane constituant le parfait motif de diabolisation d'un adversaire.
Exemple précis et récent : Laurent JOLY historien assimilé-officiel (comme STORA pour l'Algérie) et son récent opuscule contre un polémiste dont les idées importent peu ici. Petit extrait : la loi Gayssot (13 juillet 1990) a institué le délit de contestation de crimes contre l’humanité qui permet de réprimer toute forme de négation de la Shoah. L’infraction peut ainsi résulter d’une « minoration outrancière » des conséquences de la politique antijuive de Vichy. C’est à ce titre qu’en 2018, l’ancien président de Radio Courtoisie Henry de Lesquen a été condamné pour avoir qualifié la rafle du Vel d’Hiv d’« épisode mineur de la déportation qui est elle-même un épisode mineur de la Seconde Guerre
mondiale ». Où commence la minoration ?
Ce qui choque, c'est l'argument de la menace, soulignée dernièrement dans un excellent article de Gilles ANTONOWICZ titré : Laurent JOLY fait partie de ces historiens qui ont élu domicile au tribunal.
Une intransigeance, sur un sujet différent, déjà observée dans un dossier de la revue de la Shoah concernant un véritable historien de la police. Mais c'est peut-être la marque de fabrique de l'historien nouveau, à l'aise dans les réseaux sociaux. L'outrance au service des gros titres de Charlie et de l'audience chez Baba ?
JD, qui, comme François, préfère les poursuites sur le terrain de la démonstration intellectuelle

Seule l'impression du livre aux Pays-Bas est suspendue, ce qui par effet de raréfaction va booster la vente des livres restant en vente, et mécaniquement
à l'international. Il est plus vendeur de dire que l'on a résolu une énigme plutôt qu'annoncer en préambule que le doute subsiste. Plus sérieusement ce
manque de subtilité va de paire avec la tendance moderne à faire confiance exclusivement et aveuglément à la technologie, au big data ... qui prétend se
passer de l'intelligence humaine en matière de comportement humain. C'est peut être le plus grand danger pour les Historiens.

Bien vu et bien dit.
Précision : cela se présente comme une enquête du FBI, elle est dirigée par des anciens de la maison, mais ils s'entourent de compétences historiennes et acquièrent une connaissance du terrain qui, si toutes les polices avaient autant de moyens et de conscience, éviterait bien des erreurs judiciaires !