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L'édition, parcours du combattant?

Venez nous présenter votre dernière lecture ou des ouvrages qui vous tiennent particulièrement à coeur. Parlons des dernières parutions concernant la seconde guerre mondiale. Une belle photo de la couverture est toujours la bienvenue...
Présentez également vos périodiques préférés. Donnez-nous les sommaires et discutez sur les contenus.
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Re: L'édition, parcours du combattant?

Nouveau message Post Numéro: 21  Nouveau message de frontovik 14  Nouveau message 11 Aoû 2020, 21:04

Ah oui... Drôle de méthode en effet!
"Je ne vous apporte pas la liberté, je l'ai trouvée ici, parmi vous". Skënderbeg.

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Re: L'édition, parcours du combattant?

Nouveau message Post Numéro: 22  Nouveau message de Loïc Charpentier  Nouveau message 12 Aoû 2020, 09:27

frontovik 14 a écrit:... avez vous des témoignages précis, d'édition ou de tentatives d'édition avec des maisons diverses? Bonnes ou mauvaises.


En 16 ans, j'ai bossé avec trois éditeurs (sérieux) différents, dont, désormais, plus de 10 ans (depuis 2009 !) avec le dernier en date (Caraktère).
Mais j'avoue, aussi, que j'ai une expérience un peu particulière, car, à chaque fois, ils étaient venus me recruter.
En ce qui concerne Caraktère, je lui ponds régulièrement des articles (en moyenne, 4 par an), parfois des Hors Série, pour ses lignes de magazines périodiques.
Pour les bouquins, activité relativement récente, puisque que la boite, après y avoir réfléchi longuement, l'avait mise en place il y a près de 7 ans de çà, çà marche selon deux "méthodes", soit l'auteur propose un sujet, qui est accepté ou non, soit on lui passe une commande sur un sujet précis.

J'ai, déjà, connu les deux, puisque, pour mon premier bouquin, j'avais déposé mon "manuscrit" sur le bureau du Boss, alors que la "branche Bouquins" n'avait même pas, encore, été mise en place! Par contre, le sujet traité, lui, avait été accepté 4 ans plus tôt et j'avais torché, pour l'occasion, un gros Hors Série, sensé être publié en deux "tomes", avant qu'il ne soit converti en bouquin.... il s'était, quand même, écoulé 4 ans de plus entre la remise du "manuscrit" et sa publication, fin 2018, sous forme de bouquin.
Le nouveau bouquin que j'ai pondu et dont la publication est prévue à la fin de l'automne prochain, lui, est une commande du Boss. En réalité, vu l'importance du boulot à effectuer - deux tomes sur le même sujet -, il s'agit d'un travail à "quatre mains", pour lequel j'ai "embauché" un ami (les gains éventuels seront partagés en deux, et deux contrats ont été signés dans ce sens avec l'éditeur), qui avait, lui-aussi, déjà, travaillé avec le même éditeur et connaissais bien le sujet proposé.

Je n'ai jamais connu, moi-même, le "parcours du combattant" tel que l'a décrit Jean-Michel, mais je sais, au travers d'expériences rapportées, que ce genre de pratique est courante.

Par ailleurs, l'écriture ou la narration "historico-technique" constitue un vrai métier, qu'on apprend, généralement, tout seul, sur le tas, car il n'existe pas de cours du soir. C'est un domaine où il y a beaucoup de candidats, mais, où, hélas, les places sont très rares. En plus, dans l'élaboration de "Petits Mickeys" (ouvrages avec iconographie, photos (compter 200+ pour un bouquin de 160-170 pages), plans, profils, éventuellement, cartes, selon le sujet traité) , le boulot ne se limite pas à la seule rédaction du texte et la finalisation (avant envoi chez l'imprimeur) peut prendre entre 6 et 12 mois.

Pour un éditeur sérieux, c'est, aussi, un métier à risques, car il engage pas mal de pognon sans grande visibilité et ce n'est pas en enquillant les flops commerciaux qu'il risque de pérenniser sa boite. Cà explique, aussi, la réserve qui peut exister vis-à-vis de nouveaux auteurs "inconnus". Tous les bouquins publiés, à ce jour, par Caraktère, ... http://www.caraktere.com/livres.htm ... ont été pondus soit par les permanents de la société, soit par des free-lances travaillant régulièrement et depuis plusieurs années avec l'entreprise.

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Re: L'édition, parcours du combattant?

Nouveau message Post Numéro: 23  Nouveau message de Eric Denis  Nouveau message 12 Aoû 2020, 15:56

Bonjour,

Vaste sujet...

Je ne reviendrai pas sur ce qui a été dit précédemment avec lequel je suis globalement d'accord. Je rappellerai simplement qu'être édité est difficile, voire quasiment impossible sans pouvoir justifier d'une solide réputation et de références, sinon à compte d'auteur. Et encore, je connais des auteurs très sérieux qui n'ont trouvé d'autres solutions que d'utiliser l'édition à compte d'auteur, avec tous les risques financiers qui l'accompagne.

Il faut avant tout savoir que l'édition historique est un microcosme où tout le monde se connaît, au moins de réputation, se composant de plusieurs vecteurs parfois paradoxaux : l'intérêt historique, le travail fourni et les débouchés commerciaux, c'est à dire le lectorat, qui est l'élément fondamental car c'est finalement lui qui décide, par ses achats, de la carrière d'un auteur et de la pérennité d'une société d'édition.

Notons ensuite que les auteurs ont globalement progressé dans la qualité de leurs écrits depuis quelques décennies en bénéficiant par exemple d'un accès aux archives beaucoup plus simple, bien que certaines dérives actuelles soient constatées comme celle de faire du "sensationnel" dont le but est purement commercial. Il est possible de comprendre les raisons poussant un éditeur à faire paraître ce type de publications car il possède une entreprise à faire tourner, mais cette démarche peut être lourde de conséquences pour la réputation de leurs auteurs.

Ainsi, il existe des auteurs qui proposent des écrits à vocation commerciale, donc cherchant à s'adresser à un large public. Cette démarche n'est pas plus critiquable qu'une autre dans la mesure où ils ne s'affranchissent pas des fondements historiques de leurs écrits. Dans bien des cas, leur objectif (au-delà de l'intérêt financier) n'est pas de faire avancer l'Histoire, mais de la rendre accessible et compréhensible au plus grand nombre. Dans le même cadre d'idées, certains éditeurs font le choix de centraliser leurs publications sur des sujets "vendeurs", ce qui n'est pas plus critiquable en fonction de leurs impératifs économiques.

Je ne parlerai pas non plus des "auteurs" qui passent plus de temps à vanter le fait qu'ils ont été publiés (de façon très épisodique en général) qu'à fournir un travail digne d'intérêt avec régularité, quelle qu'elle soit. Être auteur, c'est nécessairement savoir faire preuve d'humilité, car tout écrit publié s'expose aux critiques du lecteur, qui, dans bien des cas sont parfaitement justifiées. Ce critère fondamental permet à l'auteur d'améliorer la qualité de ses rédactions et par conséquent à se bâtir, pierre après pierre, sa réputation.

Ensuite, l'édition de magazines et d'ouvrages ne répondent pas aux mêmes critères. En simplifiant, il existe trois formats nécessitant une approche très différente du travail à effectuer par un auteur devant en outre tenir compte du lectorat ciblé (comme par exemple le grand public ou les amateurs et passionnés) : l'article (aussi appelé pige) se composant peu ou prou d'une dizaine de pages, le hors-série ou numéro spécial regroupant en général une petite centaine de pages, et enfin l'ouvrage (le livre).

J’ai eu la chance de choisir mes sujets et de les proposer aux éditeurs avec qui je travaille dans l’immense majorité des cas, principalement en fonction des sources primaires dont je dispose. J’ai également eu la chance de commencer avec une revue dont le rédacteur en chef est très exigent, ce qui m’a permis d’apprendre ce métier dans les meilleures conditions. Mais il ne faut pas croire que cela suffise. Les éditeurs de livres, par exemple, font appel à des comités de lecture (composés généralement de spécialistes en matière d’Histoire) et un sujet peut parfaitement être refusé selon leurs avis.

Dans tous les cas, il existe un cadre fixé par l'éditeur comme le nombre de caractères et / ou de pages, ou encore s'il doit se composer d'un texte simple ou illustré (photos, planches graphiques, cartes, ...). Au-delà de ses compétences historiques, un auteur doit donc se plier à ces règles incontournables et ce n'est pas forcément le plus simple en fonction du sujet abordé. Il m'est par exemple arrivé de devoir réduire d' 1/3 un écrit, m'imposant donc de faire certaines impasses sur un sujet, qui parfois m'ont été reprochées par des lecteurs, ce qui est parfaitement compréhensible, tout comme le sont les cadres fixés par les éditeurs qui doivent eux-mêmes se soumettre à leurs impératifs de publication. Être auteur ou éditeur, c'est aussi ça...

Rappelons ensuite qu’avoir un réseau d’amis composé de spécialistes et d’auteurs est une aide incontournable, tant pour la forme que pour le fond. Cela évite des incompréhensions, des raccourcis un peu rapides voire des inexactitudes. D'autres regards avisés sont indispensables. Il faut enfin posséder des qualités rédactionnelles, cela semble évident mais il est important de le rappeler. En effet, être au fait d’un sujet historique ne suffit pas, encore faut-il savoir le transmettre et se faire comprendre.

Être auteur est un métier difficile, exigeant, et généralement peu rémunérateur, mais c’est passionnant, et cette passion doit être ressentie par le lecteur, sous peine de le voir abandonner la lecture, avec toutes les conséquences que l’on peut imaginer. Ainsi, certains auteurs marquent leurs époques et d’autres disparaissent rapidement. Entre ces deux extrêmes il existe un certain nombre d’auteurs dont les écrits sont de qualité et méritent aussi d’être lus et conservés. Ce n’est bien évidemment pas le cas de tous…
Cordialement
Eric Denis

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Re: L'édition, parcours du combattant?

Nouveau message Post Numéro: 24  Nouveau message de JARDIN DAVID  Nouveau message 16 Aoû 2020, 09:17

Je reviens simplement sur la question des rapports auteur/éditeur et des incitations -pas illégitimes- de ce dernier à tenir une ligne éditoriale et un budget. Cela peut devenir castrateur pour celui qui souhaite partager des années de recherches, et c'est également un piège potentiel. Je prends l'exemple de JY MARY qui a coproduit la matière d'excellents ouvrages H&C concernant la ligne Maginot et que j'ai trouvé bien léger chez Heimdal sur un sujet similaire.
A mon idée, la quasi absence d'intérêt financier pour l'auteur peut l'amener maintenant à des solutions alternatives de diffusion de son travail, internet compris. Nous sommes à un tournant.
JD
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Re: L'édition, parcours du combattant?

Nouveau message Post Numéro: 25  Nouveau message de Loïc Charpentier  Nouveau message 16 Aoû 2020, 16:41

Fronto, dans la discussion relative à la prochaine parution du TNT N°80, à adresser à Alain (Adam), cette demande... :D

Tiens, si tu voulais bien nous faire part de ton expérience d'auteur chez Caraktere ou ailleurs? Il existe un fil dédié au parcours du combattant pour se faire éditer.


Juste un truc, pour bien installer le contexte et, surtout, le garder en tête en permanence... Dans le domaine de l'édition technico-historique française, il y a, au départ, l'incontournable "coup de bol", qui amène l'auteur à être repéré par une boite d'édition. Au départ, le plus souvent, il lui sera confié la rédaction d'articles - quand la "Boite" publie des périodiques (généralement, bi- ou trimestriels) - , un 30 000 signes (avec espaces inclus) n'étant pas sensé engager le devenir de la boite, ni sa ligne d'édition. De toute manière, avant leur publication, ses tous premiers articles seront auscultés à la loupe, ne serait-ce que pour vérifier la qualité de leurs infos ou sources, la "qualité" rédactionnelle, la teneur et l'intérêt (possiblement) suscités par sa lecture, chez un lecteur lambda, sans compter les nécessaires travaux annexes (légendage, etc.).

NOTA: Certains éditeurs - là, je pense, plus particulièrement, à H&C, du temps de sa "splendeur" - souhaitaient que l'auteur apporte - ce qui, désormais, est très loin d'être le cas! - sa propre collection de photos sur la publication desquelles, il était, évidemment, rémunéré - peut-être, un habitude, chez H&C, issue de sa ligne d'édition maquettiste ( Steelmasters) -.

A l'inverse, d'autre éditeurs proposent un stock interne de clichés, plus ou moins important, et, si nécessaire, partent à la pêche auprès de nombreuses collections privées ou officielles (Archives, Musée), sauf que l'investissement, qu'il ait été longuement préparé, depuis des années, ou complémentaire et occasionnel, implique des dépenses non négligeables, comme l'achat des reproductions en HD, leur traitement (recadrage, nettoyage, renforcement, etc.), qui, lui-même, implique des "Iconoclastes" - les techniciens chargés de la mise en page finale - compétents, qui ne travaillent pas gratuitement! Il en est de même pour les plans, cartes, profils, certaines spécialités, telle que le profil 3D exigent, très souvent, de devoir faire appel à des spécialistes "de l'Est", largement aussi compétents que leurs homologues français, mais très chers, même avec un tarif horaire beaucoup plus abordable!

Si nous nous aventurons dans le domaine des "tâches" exportées, une célèbre boite d'édition internationale, Osprey, fait réaliser, depuis un bail, l'impression de ses publications en... Inde! ... Et, çà, c'est juste la face émergée de "l'iceberg"!

Mais revenons à nos moutons français et à la publication d'articles dans des magazines spécialisés. Il y a un cheminement, souvent méconnu, des retours d'infos, même si FB, notamment, depuis 2012 (à la louche), permet à n'importe quel anonyme, sous pseudo, de pourrir (sans risque) une publication... celui du "Courrier des Lecteurs", adressé à l'éditeur! On y trouve, certes, de tout, mais, généralement, ceux qui, de nos jours, se fendent d'un courrier ou un mail circonstancié, quelqu'en soit la teneur, sont pris au sérieux .

Par le passé, les questions techniques qu'ils pouvaient formuler "par écrit" étaient immédiatement transmises à l'auteur, qui avait la charge d'y répondre, plus ou moins bien, en fonction de ses compétences. Comme, ces dernières années, la qualité des retours du lectorat se résume le plus souvent à des avis péremptoires - souvent, eux-aussi, sans identification possible de leurs auteurs ! - , l'exercice se résume à comptabiliser les avis positifs ou négatifs! Quand la comptabilité de ces derniers tend à être majoritaire (après nécessaire pondération des râleurs invétérés), il convient , à l'éditeur, de se poser de légitimes questions... est-ce le sujet abordé, la manière de le traiter, ou l'ensemble des deux qui pouvait "poser" problème ? ::mal-a-la-tete:: Au passage, j'ai, ainsi connu - je ne suis pas le seul! - de vraies pointures, réputées dans leur domaine d'expertise, mais capables, aussi, d'endormir leur lecteurs, au tiers de leur narration!

Bref, c'est très compliqué et, au moindre article - même si l'auteur ne s'en rend pas compte! - on se remet, nécessairement en jeu et sa boite d'édition, même, par le biais de ses pilotes, se gardera bien de signaler à l'intéressé qu'il n'est plus en cours! S'il y a silence, au bout d'un certain temps, c'est qu'il y a problème!

Là, je viens juste d'évoquer le "contexte" des articles ponctuels. C'est, encore, différent pour un éditeur qui publie des Hors-Série ou N° Spéciaux, dont les périodes de publications sont "administrativement" différentes, mais pour lesquels, à la base, le boulot est, strictement, identique! En gros, il convient de tabler sur une vente minimale de 3000-3500 exemplaires, distribués en points de vente "populaires" ( buralistes, etc.), pour parvenir à couvrir les frais de publication!

Pour mémoire, par le biais de la distribution NMPP/Prestaliss, il devait être tirés à, minimum 12 000 exemplaires de magazines bimestriels, avec une rentabilité minimale de l'ordre de 4500 exemplaires vendus, sur deux mois, avant retrait du rayon!
J'ai eu assisté à des réunions "très tendues" de "comité de rédaction", chez Caraktère, en 2009-2010, après annonce des "résultats" de vente, et je peux vous dire que les tirs du Patron volaient très bas! ... Si vous voulez faire crever la boite et pointer à l'ANPE, continuez comme çà!

C'est pour le même motif, que je me marre doucement, quand je lis certains avis, supposés péremptoires, sur l'excès des articles traitant des "gros canons" - le 8,8 cm des Tiger - et des unités de la Waffen-SS, car, de fait, ils répondent aux "attentes" du lectorat! Je sais, c'est ballot, quand on s'adresse à une (très) rare population d'initiés, comme ceux qui campent sur ce forum et constitue, bien souvent, l'exception d'un lectorat "âgé", qui, lui, aura, déjà, eu l'occasion de se frotter à des ouvrages supposés plus pointus!

Il n'existe, hélas, pas de "recette" pour parvenir à se faire publier! C'est, le plus souvent, une loterie, à laquelle on a, déjà, participé plusieurs fois et où, on aurait fini par décrocher le gros lot -reste à savoir lequel! - ! Les "paillassons" des boites d'édition sont encombrées de postulants, surtout en ce moment, où elles deviennent rares. Par le passé, bon nombre d'entre elles s'étaient faites remarquées par le quasi-systématique non-payement des piges - j'ai des noms, y compris d'éditeurs ayant, soit-disant, pignon sur rue! :D -... leurs auteurs ayant préféré louer leur service à des "boites" plus sérieuses!

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Re: L'édition, parcours du combattant?

Nouveau message Post Numéro: 26  Nouveau message de alain adam  Nouveau message 21 Aoû 2020, 15:32

Tiens, si tu voulais bien nous faire part de ton expérience d'auteur chez Caraktere ou ailleurs? Il existe un fil dédié au parcours du combattant pour se faire éditer.


Que dire sur le fait de se faire éditer …
Je ne vais parler que de ma courte expérience, qui se limite à avoir été publié pour quelques articles. Que j’ai travaillé pour H&C ou CaraKtere, la première étape a toujours été de se faire connaitre par l’équipe rédactionnelle par un moyen ou un autre. Concernant H&C c’est passé par le biais d’une association entre le magazine GBM et le site ATF40, puis s’est concrétisé ensuite par quelques écrits sur des sujets un peu novateurs (le franchissement dans l’armée française), qui ont été proposé directement au rédacteur en chef. Concernant CaraKtere, j’ai eu de multiples contacts qui ont abouti à un article sur le FCM2C + un second proposé par un de nos compères dans un autre magazine du groupe sur ma proposition, puis comme certains s’en souviennent j’ai apporté mon aide à Jacques Wiacek pour promouvoir son livre, ce qui m’a amené à cosigner un article sur la chenillette TKS avec lui. J’ai ensuite retravaillé avec H&C sur un article concernant le 2e BCC Polonais et suite à cela j’ai eu une demande d’article sur le char FT. S’en est suivi quelques articles « commandés », puis j’ai proposé le dernier en date, qui a été accepté et qui vient d’être publié sur la comparaison des chars français et panzer.

Tout cela pour dire que se faire publier cela passe avant tout par une bonne communication entre l’auteur et la rédaction. Il faut ensuite qu’une certaine confiance s’installe pour que l’on fasse des articles de plus de quatre pages. Mais je pense que l’ami Charpentier n’est pas étranger au fait que j’ai pu passer certains barrages bien naturels concernant CaraKtere, même s’il ne m’en a jamais vraiment parlé.
Et c’est là où il est important, avant même d’envisager de se faire publier, d’avoir tissé un bon relationnel avec d’autres auteurs, et échanger des informations et autres documents – ou ne serait-ce que des opinions sur un sujet-, afin d’avoir un éventuel appui au moment où l’on désire se lancer. Le « renvoi d’ascenseur » fonctionne assez bien, en effet, dans ce petit milieu. Ceci dit, il m’aura fallu une quinzaine d’années pour que je sois un petit peu connu, et que mon nom apparaisse ici ou là dans certains bouquins.

Il faut donc développer le relationnel d’une façon large, proposer éventuellement des idées, mais aussi accepter de réaliser des articles que certains pourraient nommer « alimentaires », puisque sans réelle nouveauté, mais qui, par contre, permettent à l’éditeur de se faire une idée sur la qualité de travail. Mon réel attrait, en ce qui me concerne, est la recherche pure, afin d’améliorer mon niveau sur un sujet, et je n’hésite pas à travailler pendant mes temps libres sur plusieurs mois, avant de proposer un article qui puisse apporter réellement de nouvelles informations. Par contre, il est bien clair que je ne suis pas tributaire de ces revenus pour vivre sinon la cadence à s’imposer devrait être bien supérieure et passerait nécessairement par beaucoup plus « d’alimentaire » et moins de recherche.

Donc dans mon cas, se faire éditer c’est : relationnel + coup de bol + compétence et si possible informations novatrices + temps disponible.

Alain
Armée de Terre Française 1940
http://atf40.fr/

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Re: L'édition, parcours du combattant?

Nouveau message Post Numéro: 27  Nouveau message de Dog Red  Nouveau message 21 Aoû 2020, 16:47

Je vais rebondir sur le relationnel évoqué par Alain.
C'est la clé !
Le coup de bol ? Pas si sûr... le monde est petit et la compétence des uns et des autres est connue. Le reste n'est qu'opportunité je pense.

Mon relationnel il y a une dizaine d'années, c'est le Centre de Recherches et d'Informations sur la Bataille des Ardennes (CRIBA).
J'y ai l'opportunité d'y être mis le pied à l'étrier par Roger MARQUET, historien bastognard et auteur connu "dans le milieu".
J'écris un premier article, puis un deuxième, un troisième et face aux retours positifs je deviens un fournisseur réguliers des bulletins d'information du CRIBA.

Il y a 5 ans, lorsque je m'inscris sur ce forum, c'est fort de cette expérience et tout naturellement que j'écris quelques articles pour Histomag.
J'étends mon relationnel.

Il y a 2 ou 3 ans, un membre du forum (Hugues WENKIN pour ne pas le citer) me parle d'un projet de périodique belge consacré à la Seconde Guerre mondiale.
Dans l'aventure on trouve le partenaire de Hugues... ...membre émérite du CRIBA (le monde est petit je vous dis !).
Et on recommence : un premier petit article, un deuxième plus conséquent puis un troisième. Je viens d'achever le quatrième et j'attaque le cinquième.

Somme toute un parcours tout à fait comparable à celui d'Alain...
Image
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