Bonjour,
Dog Red a écrit:Quelle a été ta démarche ?
Quels ont été tes moyens pour apporter un éclairage nouveau sur un sujet qui a déjà été maintes fois analysé en 70 ans ?
Peux-tu nous en dire un peu à ce sujet ?
Bonjour,
En fait, tout est parti initialement d'une volonté personnelle de mieux comprendre ce qu'était concrètement cette Wehrmacht victorieuse de 1940, en s'affranchissant d'une vision franco-française grâce à l'étude des archives allemandes.
Au fur et à mesure de mes recherches, il est devenu évident qu'au delà de la mise en valeur des forces et des faiblesses de la Wehrmacht, certaines des clés de sa réussite étaient parfaitement rodées et efficaces tandis que d'autres étaient bien loin d'être aussi brillantes que l'on a coutume de le dire, ou fort peu mises en valeur voire même quasi-inconnues.
Un autre constat m'a paru évident quant à la doctrine d'emploi des Panzer-Divisionen. Si l'on en parle fort souvent, elle reste encore assez méconnue dans le détail et il m'a paru indispensable d'en proposer les éléments fondateurs en citant un texte d'époque illustrant parfaitement la vision allemande de l'emploi des forces blindées à la veille du conflit. Le lecteur pourra en outre constater qu'en Allemagne également, différents courants de pensée s'affrontaient alors sur le sujet.
Mais pour appréhender ces éléments il fallait déjà maîtriser les structures et l'organisation des unités allemandes et particulièrement le fonctionnement de son commandement, qui est l'une des composantes majeures de la réussite allemande. Et le meilleur moyen pour l'expliquer est de proposer la théorie et de l'illustrer par l'exemple.
Ensuite, et de toute évidence, c'est l'exécution de Fall Gelb qui est la phase fondatrice de la victoire allemande de 1940 et il était donc impératif de décortiquer ce plan, en partant de sa définition stratégique, de son schéma décisionnel réservant d'ailleurs quelques surprises, et en proposant la vision allemande de son exécution grâce aux rapports des HG A et B transmis quotidiennement à l'OKH.
J'ai complété l'ensemble par un exemple pratique, celui de la Totenkopf, afin de montrer qu'à l'époque certaines grandes unités allemandes étaient encore bien loin de l'image d'efficacité que l'on leur donne, en appuyant ce récit sur des témoignages complètement inédits sur les combats de cette division SS en France.
Enfin, il m'a paru indispensable d'accompagner le texte d'une trentaine de cartes, de visualiser graphiquement le plus grand nombre d'éléments possibles, et de récapituler autant que nécessaire les données proposées au travers de nombreux tableaux, l'ensemble ayant pour objectif de rendre l'ouvrage facilement abordable par le lecteur.
Voici, à titre d'exemple, la légende de la signalétique employée dans les cartes et les ordres de bataille proposés dans cet ouvrage, en précisant que chaque type d'unité allemande fait l'objet d'une présentation particulière :
Regroupant l'ensemble de ces éléments, j'espère ainsi que mon ouvrage donnera aux lecteurs les clés indispensables pour se faire une idée très précise de ce qu'était cette Wehrmacht de 1940 dont l'immense victoire face aux démocraties occidentales ne sera pas sans également engendrer de funestes conséquences.
J'ai enfin voulu rendre la consultation de cet ouvrage la plus facile possible et c'est l'objet des index proposés en fin d'ouvrage, attribuant pour chaque nom, chaque planche graphique, chaque carte et chaque tableau, la page où l'élément est visible.