France 1940 - Défendre la République

France 1940 - Défendre la République
Philip G. Nord
Jacques Bersani (Traducteur)
Perrin | Paru le : 16/03/2017

Un livre qui peut se lire en quelques heures.

Biographie de l'auteur :
Diplômé de Columbia et d'Oxford, Philip Nord est professeur à Princeton. Spécialiste de la France des XIXe et XXe siècles, il est l'auteur de plusieurs livres dont Les Impressionnistes et la Politique : art et démocratie au XIXe siècle et Le New Deal français.

J'ai trouvé ce résumé sur la toile :

Adoptant une approche comparatiste, Philip Nord réinscrit la France dans une perspective générale, notamment en tenant compte des autres protagonistes ; alliés et ennemis, pour étudier les causes de la défaite de 1940. Sans balayer les thèses des années 1960 et des années 1970, Philip Nord revient sur les faits et propose une lecture nuancée, novatrice et subtile. Il montre que l'effondrement français n'est pas une fatalité.
La France se préoccupa de bien préparer la guerre. Elle n'était pas aussi prête qu'elle aurait pu l'être mais elle le fut suffisamment, et plus que la plupart des autres pays. Selon lui, la défaite de mai/juin tient tant à la réussite allemande qu'aux défaillances françaises. De plus, s'il fallait porter un jugement, ce n'est pas tant la France seule qu'il y aurait lieu d'analyser, mais aussi les autres pays qui voyaient en elle leur première ligne de défense.
Si l'on voit la défaite de 1940 comme un événement militaire et non pas comme l'expression d'un déclin national, certains aspects de la guerre et de l'après-guerre n'en deviennent que plus faciles à comprendre : le désenchantement rapide pour Vichy, le développement de la Résistance entendu dans le sens le plus large et par-dessus tout le prestige persistant de l'idée républicaine. Vichy n'en devient pas pour autant une parenthèse de l'histoire de France.
Philip Nord analyse les faits qui ont conduits à la défaite française dans un travail qui relève autant du récit que du plaidoyer composé de trois parties : les préparatifs, la guerre, le régime. Son travail est l'équivalent du travail de Robert Paxton sur Vichy.

pas vu ni donc lu à ce jour

je ne préfère pas m'attarder sur le commentaire qui se veut laudateur de Perrin comparant à Paxton,
...pas la comparaison la plus appropriée d'autant que Nord lui veut réhabiliter la France pas l'agonir...


pages d'introduction
http://fr.calameo.com/read/0040679998be1d996217d
sommaire

Introduction. L'étrange défaite?

LES PREPARATIFS DE GUERRE
1. La diplomatie
2. Les armes et le moral

LA BATAILLE DE FRANCE
3. Les plans de bataille
4. La guerre éclair

COMMENT MOURUT LA TROISIEME REPUBLIQUE
5. L'Armistice
6. La route de Vichy

Conclusion. Le syndrome de 1940


la couverture étatsunienne originale était peut mieux que celle choisie par Perrin ou peut être que celle-ci est plus en accord avec son contenu pas seulement axé sur la campagne de mai-juin 1940 qui ne représente qu'un tiers du livre

le commentaire qui se veut laudateur de Perrin

il y a un problème avec l'éditeur Perrin ?

[iffig]

Bonjour,

Loïc est assez grand pour préciser tout seul sa pensée, mais je pense qu'il a voulu dire que le résumé se trouvant sur le site de l'éditeur Perrin, il n'est peut-être pas très objectif :

http://www.editions-perrin.fr/livre/fra ... 2262065607

Merci en tout cas d'avoir signalé ce titre.

que voulez-vous, les éditeurs ne résistent pas aux superlatifs pour vendre leurs livres, c'est de bonne guerre, d'où l'appel à la figure du totem dieu omnipotent Paxton,
la démarche de Philippe Nord s'inscrivant à l'opposé de l'entreprise de dénigrement paxtonienne sur la France ce n'est pas franchement la comparaison la plus heureuse de mon point de vue

on ne peut que souhaiter que le vœu de Perrin se réalise mais je doute que livre ait le même retentissement

[frontovik 14]

Pas lu l'ouvrage, donc pas de commentaire particulier, mais méfiance face aux superlatifs.
Loïc, je vous trouve bien sévère. Paxton a quand même profondément modifié la perception de la période 1940-1944 en France et ailleurs, et nulle entreprise de dénigrement dans son travail. Je ne l'ai jamais entendu tenir des propos désobligeants vis à vis de notre pays et des Français. Il est juste historien, peu préoccupé par un quelconque roman national.

Ha ? Ce n'est pas mon point de vue ! De plus, PAXTON est maintenant relativement daté, surtout depuis l'ouverture plus large des archives françaises. Et sur ce point, il n'y est pour rien.
JD

[frontovik 14]

Oui, c'est comme toute chose, ça peut se dégrader... Mais ça reste un jalon incontournable de l'historiographie de la Seconde Guerre mondiale, et qui a contribuer à faire voler en éclats le résistancialisme ayant prévalu dans les années 50-60. E à ce titre il reste fréquentable.
Pour ce qui est de l'ouvrage de notre auteur yankee, wait and see...

petite interview finistérienne, la dernière question du journaliste est...déconcertante


et critique de Jean Lopez un peu plus renseigné historiquement et bibliographiquement pour se prononcer dans le dernier Guerres & Histoire

dans ce petit livre l'historien américain revient sur l'effondrement de la France, on y trouvera aucune perspective ou thèse nouvelles, pas de révélations, ni -c'est un point fort- de jugement à l'emporte pièce
Au fond Nord campe sur les bases aménagées naguère par Crémieux-Brilhac.
La République a consenti un effort important pour se défendre, ses armées ont été battues surtout en raison de l'insuffisance de ses chefs, les allemands ont été les premiers surpris par un scénario où la chance leur a souri de bout en bout, le pays n'a pas plus démérité -ou autant- que tous les adversaires de Hitler ou du Mikado jusqu'à 1942
de l'effondrement on ne peut tirer le moindre jugement moral sur la France «en général».
Si ce rappel peut faire du bien à l'ego national, rien de neuf là-dedans.
L'ouvrage ne devient intéressant qu'à la fin, lorsqu'il évoque le thème du déclinisme -spécialité nationale- les racines profondes du vichysme et la «fatigue républicaine» qui s'empare parfois de ce pays le poussant à chercher l'homme fort.

Au total un ouvrage de synthèse utile écrit simplement comme savent le faire les anglo-saxons. Mais on est assez loin de l'annonce faite par l'éditeur d'un travail «d'une importance comparable à celui de Paxton sur Vichy»

crédité de 3 étoiles★ ★ ★ sur 5 maximum dans leur classement