Midway film 2019

[Dog Red]

Une image faussée se rectifie au fur et à mesure que s'acquiert la connaissance.

Aucun film de guerre ne résiste vraiment à l'analyse historique.

Ni même les grands classiques que nous révérons :

... Il faut sauver le soldat Ryan présente le paradoxe d'un hyperréalisme au service d'une histoire pour le moins abracadabrante.
...

Mouais, sauf que, à un moment, tu as un automoteur du genre Marder, qui s'engage dans le rue d'un patelin, et dont la barbette, évidemment, à ciel ouvert, a droit à un grenadage en règle de la part de GI's, eux, planqués à l'étage d'une baraque; bien entendu, le "totomoteur" et son équipage sont mis hors de combat!

C'est irréaliste à pleurer! Un automoteur genre Marder ne jouait pas au canon d'assaut, qui, lui-même, ne s'engageait pas une zone comme une rue bordée de maisons, sans une couverture d'infanterie, pour protéger son approche et nettoyer les abords; il suffit de se référer aux manuels allemands d'engagement "canon d'assaut + infanterie d'accompagnement" en zone semi-urbaine ou urbaine, situation "piège à c..", par excellence!

[Prosper Vandenbroucke]

Une image faussée se rectifie au fur et à mesure que s'acquiert la connaissance.

Chacun à son avis.
Une image faussée se rectifie peut-être mais lorsque c'est collé sur la rétine, l'original y reste souvent. Mais là n'est pas la question, je disais simplement que pour ses messieurs, c'est la rentabilité avant tout, ce qui se passe par après ils s'en br.......

[Dog Red]

Oui Loïc.

On a bien un hyperréalisme (comparé au Jour le plus long) des tenues, des équipements, des attitudes au service d'une histoire totalement irréaliste. La stupidité des Allemands qui s'engouffrent "comme un seul homme" dans l'unique rue du village (Rammel de mémoire) au lieu de l'encercler et l'attaquer de manière concentrique. Autre abération : la mitrailleuse paumée dans son pré au pied du radar détruit. Pour faire quoi ? Et, évidemment, 5 valeureux GI's l'attaquent de front. Et j'en passe.

Et pourtant !
"Sauvez le soldat Ryan" et sa séquelle "Frères d'armes" ont relancé une génération de passionnés de la 2GM. J'en discutais encore hier à Bastogne avec de jeunes trentenaires qui, aujourd'hui, ont le bagage pour une lecture critique des ces oeuvres cinématographiques imparfaites qui ont suscité leur passion.

Éternel recommencement.

Comme quoi, avec ce genre d'aberrations de situations "militaires", au traitement cinématographique de qualité, on parvient à installer une relation historique parfaitement crédible... mais totalement fausse!

Va donc expliquer à nos "nains de jardins", qui, par exemple, en France ne se sont plus tapés, depuis plus de 20 ans, le moindre service militaire, que la réalité quotidienne est bien différente, au sein d'une armée, même assujettie à des tâches nationales essentielles.

On se retrouve, de jours, avec des "désertions" d'engagés, sans grands risques pénaux, parce que certains de ses "messieurs", après avoir goûté, même brièvement, à un supposé déploiement extérieur "opérationnel", sachant qu'un certain nombre d'entre eux, hormis bouffer de la poussière et se cogner un "cagna" jusque-là inconnu, durant leur temps de service au "Mali", ont décrété, au retour de leur "temps de mission" en "TOE", qu'ils s'ennuyaient ferme en assurant, en métropole, les très monotones missions de police du dispositif "Vigie-Pirate"!

Là, il y a un très sérieux problème, dont certains psychologues auraient trouvé l'origine dans l'imagerie résultant des jeux "vidéo". Contrairement aux conflits précédents, certains engagés ont fait une fixette sur leur présence "à l'extérieur" (déjà, parce qu'elle génère des primes des plus généreuses !) et , dès lors, considéré leurs missions de routine, "désespérément sans risque" ou presque, en métropole, comme "dévalorisantes".

On va appeler un chat, un chat, mais c'est la première fois que l'Armée se retrouve confrontée, à une telle situation de "désertion", heureusement rare, au sein de son personnel engagé volontaire!