shaffer a écrit:alsa.se Je n'ai jamais dit que les conseillers (en active) étaient des conseillers historiques, mais militaires. J'ai fait par contre de grosses recherches en amont de ce film
shaffer a écrit:Et je le répète encore une fois ce film a par exemple l'aval d'un vétéran ayant combattu à Jebsheim , et le 1er rcp lui même s'intéresse beaucoup au film , je pense que cela lui donne une certaine validation quand même
Un conseiller militaire qui n'est pas un conseiller historique, soit. Ce ne sont pas eux qui vous renseigneront par conséquent, précisément sur la réalité/le déroulement des faits. Le vétéran (pour qui j'ai un profond respect) n'apportera que son propre souvenir et son propre point de vue, à un moment donné, en un lieu donné. Celà ne vous donne pas une vision généraliste.
shaffer a écrit:Et les historiens de cette période (et je parle aussi de ceux maitrisant les évènements en Alsace) ne sont pas ne sont pas tous des locaux Alsaciens.
Certes. Les "locaux" n'ont pas le monopole de la connaissance des faits historiques de l'Alsace. Mais les "locaux" sont en plus des passionnés qui se déplacent régulièrement sur le terrain, sur les lieux historiques des combats. Qui rencontrent ou ont rencontré des témoins de l'époque (civils, vétérans) leur permettant d'avoir une vision particulièrement juste et réaliste du déroulement des faits historiques et qui connaissent mieux que personne l'histoire locale dans ses détails. Même pour un film fiction qui ne se veut pas un documentaire, il y a des choses à savoir, à connaître, pour réaliser un film.
shaffer a écrit:mais quand un film français parle de nos combattants et d'une partie de notre histoire (forcément en ne s'attachant qu'à une partie spécifique, normal c'est un film et non un documentaire détaillé), il n'y a rien à faire, ça râle encore et on se trouve confronté perpétuellement à des donneurs de leçon
Donneurs de leçon ? Vous qualifiez votre film de fiction. Vous insistez pour dire qu'il ne s'agit pas d'un documentaire historique. Lorsque des historiens/passionnés, connaissant parfaitement l'histoire locale commentent votre film (c'est bien pour celà que vous vous êtes inscrit ici, pour "prendre la température"), vous les qualifiez de donneurs de leçon ? J'en prends bonne note.
shaffer a écrit:Je reviens d'une projection avec la présence de monsieur Léon Mesnier, ce vétéran dont je parlais, et je préfère m'attarder sur la gratitude qu'il m'a témoigné pour avoir fait ce film plutôt que de discuter en rond avec ces donneurs de leçon qui, de leur côté , ne font peut-être pas tant de choses dans le sens du devoir de mémoire
Tout vétéran qui a l'honneur de voir une partie de sa vie portée à l'écran, portée à la connaissance du public et à fortiori d'une période aussi sombre et dramatique de l'histoire, ne peut qu'être reconnaissant. Encore une fois, j'ai un grand respect pour ce monsieur et suis très heureux qu'il ait pu vous aider dans la réalisation du film. Vous insistez bien là-dessus d'ailleurs.
Mais si vous n'aviez pas eu ce témoignage, il est à se demander comment vous auriez fait aboutir votre projet sans devoir vous rapprocher de ces "donneurs de leçon" qui je vous rassure, font assurément plus que vous ne l'imaginez. Le devoir de mémoire, ici en Alsace, puisque vous n'y êtes pas venu chercher les connaissances, est exemplaire et vous en seriez fort étonné. Mais nous n'avons pas à nous justifier.
Ce film, "Winter war", peut répondre à des attentes ou pas. Il peut séduire ou décevoir. Il y aura des personnes complètement subjuguées alors que d'autres ne vont pas comprendre et seront très déçues. Tout le monde l'aura bien compris ici. Les passionnés et experts "locaux" de la seconde guerre mondiale sont restés sur leur faim.
Les premiers retours que j'ai pu lire ci et là (en Alsace) sont mauvais. Les Alsaciens sont très impliqués dans le travail de mémoire. Ils sont très proches de leur histoire car l'histoire ne leur a pas toujours réservé de bonnes surprises, et pour cause. De voir un film fiction qui ne correspond pas complètement à la réalité, et bien celà à du mal à passer. Mais ça vous l'avez compris. Et comme il est d'usage, une critique, bonne ou mauvaise, doit être acceptée.
Un dernier mot. J'ai pu lire ici ou là que les combats de Jebsheim étaient surnommés "le Stalingrad Alsacien". Ce terme, vous me l'avez dit, sort de la bouche d'un vétéran. Je dis que ce n'est qu'un terme et un point de vue personnel, d'une personne. C'est un terme qui peut avoir une sensibilité particulière en Alsace. Mais ça, c'est un autre débat.
Eric
Nordwind : dernière offensive allemande, tentative désespérée de l'Allemagne pour renverser le destin.