Page 1 sur 3

Une Vie avec Oradour

Nouveau messagePosté: 06 Oct 2011, 09:52
de louanne
Un documentaire sur Oradour vient de sortir dans les salles et les critiques en disent vraiment du bien.

Ici le lien du site du film :
http://www.oradour-lefilm.com/

Et le synopsis :

Le 10 juin 1944, la troisième compagnie du bataillon 1 du régiment Der Fürher de la division blindée SS Das Reich, encercle le bourg d’Oradour-sur-Glane, réunit tous les habitants sur la place, enferme les hommes dans des lieux clos, les femmes et les enfants dans l’église et procède au massacre de toute la population, soit 642 victimes.

Une femme, Marguerite Rouffanche, réussit à s’évader de l’église. Cinq hommes échappent à la fusillade et auxflammes dans la grange « Laudy ».

Robert Hébras et Jean-Marcel Darthout sont aujourd’hui les derniers survivants du massacre dans cette grange.
Ce jour-là, Jean-Marcel perd sa mère et son épouse ; Robert, sa mère et deux de ses soeurs. « Quand je traverse le bourg d’Oradour, je vois le village d’avant. Je me remémore mes souvenirs d’enfance, j’entends les sons, je revois les visages… »

Ce 10 Juin 1944, Robert Hébras échappe à la mort.

Aujourd’hui, sur les lieux du drame, il témoigne de cette journée tragique puis évoque sa vie reconstruite autour du souvenir, près des ruines du village martyr.

De manière inédite, nous revivons minute par minute l’itinéraire d’un massacre programmé grâce au témoignage, dans les murs délabrés d’Oradour, de Robert Hébras et à la parole filmée de Jean-Marcel Darthout, tous deux dépositaires exceptionnels de la mémoire du plus important massacre de civils en France sous occupation allemande.

Une vie après Oradour ne peut plus être la même, elle devient une vie avec. Elle est déterminée par le désir de témoigner inlassablement pour que l’histoire ne se répète plus. Elle porte l’empreinte du souvenir des morts et du désir de vivre, une empreinte qui transcende une vie.


Si quelqu'un a l'occasion de le voir, dites-nous ce que vous en pensez !

Re: Une Vie avec Oradour

Nouveau messagePosté: 08 Oct 2011, 23:02
de lebel
J'ai eu l'occasion de voir ce sobre et excellent doc en avant première et saluer Robert Hebras

Re: Une Vie avec Oradour

Nouveau messagePosté: 09 Oct 2011, 15:05
de titinet16
Bonjour

J'ai pu voir ce film sur France 3 poitou charentes il y a quelques semaines un dimanche soir vers 00H30...

Excellent documentaire qui suit Mr hebras tout au long et qui sont accompagnés par des commentaires de MR Darthout...

A voir absolument

Re: Une Vie avec Oradour

Nouveau messagePosté: 11 Oct 2011, 10:00
de louanne
Merci pour tous vos avis !

Et puis il y a ce petit film amateur, tourné par un cinéaste amateur de Châteauroux en 1949, qui est très bien aussi.

http://memoire.ciclic.fr/decouvrir/arti ... ur-memoire


Alors que le documentaire "Une vie avec Oradour" vient de sortir dans les salles de cinéma, Mémoire vous propose de découvrir un film amateur tourné dans les ruines du village en 1949, seulement cinq ans après le massacre.

Le 10 juin 1944, une division de l'armée nazie assassine presque tous les habitants, hommes, femmes, enfants, du petit village d'Oradour-sur-Glane.

646 personnes sont tuées dans des circonstances dramatiques. le village est pillé et incendié. Les ruines du village deviennent le symbole de la cruauté nazie. Dès le 5 mars 1945, le Général de Gaulle se rend à Oradour. En 1946, le site est classé monument historique.

Après-guerre, des commémorations sont organisées régulièrement dans le village-martyr. En 1949, le cinéaste castelroussin Jacques Griffon visite les ruines d'Oradour. Il est frappé par l'émotion qu'il ressent à cette occasion et décide de réaliser un documentaire pour faire partager cette expérience. Il ajoute aux images tournées dans le village, un titre (dont le support se consume à l'image) et des intertitres qui accentuent le silence assourdissant des ruines désertes.

Re: Une Vie avec Oradour

Nouveau messagePosté: 17 Nov 2011, 10:07
de titinet16
Bonjour à tous

Pour les charentais et ceux des départements limitrophes, ce documentaire sera en projection le lundi 5 Décembre 2011 à la salle des halles aux grains à La Rochefoucauld (16). Et ce en présence du réalisateur MR SERAUDIE et de MR HEBRAS, rescapé de ce massacre.
Il sera suivi d'un débat animée par l'université de pays...

Il y a de grande chance que j'y sois...

Re: Une Vie avec Oradour

Nouveau messagePosté: 20 Nov 2011, 12:11
de alsa.se
Bonjour,

Ce mardi 22 novembre 2011, ce sera à Strasbourg, au cinéma Odyssée, 3 rue
des Francs-Bourgeois, à 20h30. Cette projection prend bien évidemment une dimension toute particulière, en Alsace.

Ci-dessous l'article du journal local, DNA (Dernière Nouvelles d'Alsace), de ce jour :

STRASBOURG Projection et débat
« Une vie avec Oradour »
Mardi 22 novembre, une projection débat du film « Une vie avec Oradour »
aura lieu au cinéma Odyssée à Strasbourg, en présence de Robert Hébras, rescapé du drame, et du
réalisateur Patrick Séraudie.

La première partie du film s’attache à la journée dramatique du samedi 10 juin 1944, à travers le double témoignage de Robert
Hébras et de Jean-Marcel Darthout, faisant partie des rares rescapés. Projeté dans le cadre des 14e Semaines du documentaire
de création européen, le documentaire sorti en septembre, alterne habilement les récits complémentaires de Robert
Hébras, sur place dans les ruines, et de Jean-Marcel Darthout, interviewé chez lui car plus âgé. Tous deux avaient échappé à la
tuerie programmée des hommes d’Oradour par les SS. À 86 ans, Robert Hébras garde son allure de jeune homme et
parle au temps présent. Comme s’il avait toujours 19 ans et qu’il venait d’apprendre la mort tragique de sa mère et de ses
deux soeurs. Victimes du nazisme Le film (durée 1 h 24) accompagne le rescapé dans les ruines du village, investi il y a 67 ans par
une compagnie de Waffen SS appartenant à la deuxième division blindée SS « Das Reich ». Qui en un après-midi
anéantit le village où furent recensées 642 victimes. La seconde partie du documentaire s’intéresse à l’après-drame, les
ruines décrétées « symbole nationale des malheurs de la France » après la visite de De Gaulle en mars 1945 puis le
procès de Bordeaux en janvier 1953. .Il est dommage qu’apparaissent des images d’archives (monument aux morts de Strasbourg
voilé de noir) empreintes de l’émotion de l’Alsace après les condamnations de 1953 sans que soient expliquées toutes les
raisons ayant poussé la population à s’insurger contre le jugement. Pas un mot sur la tragédie de l’annexion de fait. Rien sur
les 130 000 morts et disparus de l’incorporation de fait. Impasse sur les aberrations juridiques de la loi dite Oradour de 1948,
contraire aux principes du droit avec sa rétroactivité et son concept de sanction collective. Rien sur la première courageuse visite
en 1998 de Roland Ries, fils d’incorporé de force et premier maire de Strasbourg à s’être rendu sur place.
Lors des premiers contacts entre l’association Pèlerinage Tambov, Marcel Darthout (qui perdit sa mère et sa femme le 10 juin 44)
avait d’ailleurs dialogué avec Charles Gantzer, ancien incorporé de force, rescapé du camp de Tambov et instigateur du rapprochement. Deux hommes âgés, victimes du nazisme dans leur jeunesse dans des conditions radicalement différentes,
s’étaient parlé, un moment bouleversant. Rien de tel avec Robert Hébras, tellement plongé dans sa propre douleur qu’il
semble ne pas pouvoir admettre celle qui poignarda le coeur de milliers de fils, frères et pères contraints pour préserver leur
famille de porter l’uniforme de l’ennemi. Pourtant, Robert Hébras affirme: « Déjà en 1989, je considérais que la réconciliation franco-allemande était importante et qu’il fallait le faire pour la paix ».
Dommage que ce beau film ne se soit pas penché aussi sur les relations de Robert Hébras avec l’Alsace, par exemple lors des
nombreuses participations depuis 13 ans d’élus aux commémorations du 10 juin.
M. B-G Q


Salutations,

Eric

Re: Une Vie avec Oradour

Nouveau messagePosté: 06 Déc 2011, 00:56
de titinet16
Bonsoir à tous

Je me suis rendu à cette soirée projection-débat... Tout d'abord petite surprise car Mr Hebras n'est pas présent au début du film donc pour l'instant seul Patrick Séraudie est là. Mr Hebras est absent car il a été "harcelé" par les médias toute la journée et a du faire une interview en ce qui concerne l'actualité suite donc aux perquisitions effectuées par la Police Allemande concernant des soldats se trouvant à Oradour sur Glane ce 10 Juin 1944. (Interview visible sur le site de France 3 Limousin => http://www.pluzz.fr/soir-3-limousin-201 ... 22h50.html)

Projection du film qui sortira en DVD au mois de mars avec 30 minutes de bonus dans lequel se trouveront des interview de MME Pinede et de MR BRISSAUD qui nous a quitté il y a 15 jours.
Il est bon de rajouter que le film sortira dans les salles allemandes l'année prochaine, le film ayant reçu des aides financieres allemandes, je ne pourrais dire qui exactement, désolé je ne m'en souviens plus... :oops:

S'en est suivi une sorte de questions/réponses qui durera environ 1H. Un des organisateurs de cette soirée est d'ailleurs tout ému car la salle est comble (+ de 150 personnes) et que personne ne l'a quitté à la fin du film pour assister au "débat".

Un dernier petit mot juste pour dire que MR Hébras a parlé de son passage à Strasbourg où il a été accueilli plutot "fraichement", ce ne sont pas ses mots mais c'est ce que cela voulait dire. Lui nous a juste dit qu'il "n'a pas eu peur d'aller en Alsace."

Re: Une Vie avec Oradour

Nouveau messagePosté: 06 Déc 2011, 07:08
de alsa.se
Bonjour,

Je n'ai pas assisté à la projection à Strasbourg et ne peux commenter l'accueil qui lui a été fait. Il serait intéressant de savoir exactement ce que M. Hebras sous entend par avoir été accueilli fraîchement ?
Voilà des décénies que les Alsaciens font des efforts, se battent, non pas pour justifier ce qui s'est passé avec certains incorporés de force, mais pour que la mémoire, le souvenir de cette tragédie se transmette. Cet énorme travail a contribué à un rapprochement avec Oradour. Des commémorations communes ont lieu.
Je crois qu'il ne faut pas donner trop de crédit aux "on dit" ou aux impressions mais plutôt connaître le fond de la pensée de M. Hébras.

Eric

Re: Une Vie avec Oradour

Nouveau messagePosté: 06 Déc 2011, 10:04
de titinet16
Bonjour

Eric, le mot "fraichement" c'est moi qui l'ai employé comme je l'ai marqué dans mon précédent message car cela résume assez bien ce qu'a voulu dire Mr Hebras. J'ai employé ce mot car il a dit être content d'être accueilli chaleureusement dans une salle donc en quasi opposition à son accueil en Alsace. Je ne peux pas retranscrire exactement ce qu'il a dit mais c'est bien ce que cela voulait dire...
Peut être qu'il est possible que les alsaciens présents à ce film étaient un peu sur la défensive ?

Et ce n'est pas des "on dit" puisque c'est un résumé des dires de ce Monsieur qui a d'ailleurs stupéfait la salle.

Re: Une Vie avec Oradour

Nouveau messagePosté: 06 Déc 2011, 20:20
de alsa.se
Le sujet en question ne pouvait attirer qu'une majorité de spectateurs averti. Il est en effet possible que ceux-ci aient été sur la défensive. Le sujet reste vif d'un coté comme de l'autre. Je me souviens de ma première visite à Oradour avec mes parents, il était fortement déconseillé de stationner un véhicule immatriculé en Alsace, à proximité de l'entrée du village martyr. Des représailles étaient toujours possibles (carrosseries rayées, etc.).

En tout cas M. Hebras a fait preuve de courage en venant assister à cette projection à Strasbourg mais celà fait partie du travail de mémoire. Ce travail de mémoire qui doit permettre de ne pas oublier bien sûr, mais aussi, non pas de pardonner, mais d'aller de l'avant en faisant évoluer les mentalités et les idées reçues, et ce travail de convergence, doit permettre aux générations futures de comprendre précisément ce qui s'est passé pour ne pas reproduire les erreurs du passé.

::chapeau - salut::

Eric