Post Numéro: 110 de husarenregiment15 21 Déc 2010, 20:27
source wikipedia:
En janvier 1937 se déroule un deuxième procès, celui du « Centre antisoviétique trotskiste de réserve »[19]. Le verdict est le même que lors du premier procès : les dix-sept accusés sont jugés coupables et, à une exception, tous condamnés à mort.
Lors de la session du Comité central de février–mars 1937, après des débats houleux, Staline, Molotov et Iejov finissent par l'emporter sur les partisans d'une ligne modérée. Ils obtiennent la tête de Nikolaï Boukharine et d'Alexeï Rykov, aussitôt arrêtés (leur ancien collègue Mikhaïl Tomsky s'était suicidé).
Par la suite, Mikhaïl Toukhatchevski et six autres maréchaux sont également jugés sommairement et exécutés. L'armée est décimée. Le XXIIe congrès du PCUS révèle en 1961 qu'il n'y a eu aucun procès contre les chefs de l'armée et que c'est le politburo qui a décidé de leur liquidation[20].
En mars 1938, Boukharine, Rykov et Iagoda passent à leur tour en jugement pour avoir formé un « bloc des droitiers et des trotskistes ». Tous les accusés sont reconnus coupables et à une exception tous exécutés. Selon la Pravda, le verdict est accueilli par des manifestations de joie populaire[21].
L'élimination d'un grand nombre d'officiers compétents de l'Armée rouge lors des purges est généralement considérée comme une des raisons principales des défaites soviétiques initiales face à l'attaque de l'Allemagne nazie lors de l'opération Barbarossa en été 1941[35].
« De mai 1937 à septembre 1938, furent soumis à la répression près de la moitié des commandants de régiments, presque tous les commandants des brigades, tous les commandants de corps d'armée et commandants de régions militaires, membre des Soviets militaires et chefs des directions politiques des régions militaires, la majorité des commissaires politiques des corps d'armées, des divisions et des brigades, près d'un tiers des commissaires de régiments, beaucoup d'enseignants des écoles militaires. »
— Michel Heller et Aleksandr Nekrich, L'Utopie au pouvoir – Histoire de l'U.R.S.S. de 1919 à nos jours, p. 254.
« En deux ans, la purge va faire disparaître les 11 vice-commissaires à la Défense, 75 des 809 membres du Conseil militaire suprême, les 8 amiraux, 2 des 4 maréchaux restants, 14 des 16 généraux d'armée, les 9/10e des généraux de corps d'armée, les 2/3e des généraux de division, plus de la moitié des généraux de brigade, 35 000 officiers. »
— Michel Laran et Jean-Louis Van Regemorter, La Russie et l'ex-URSS de 1914 à nos jours, p. 115-116.
Toutefois, Goebbels rapporte que, si ce fut initialement aussi l'avis d'Hitler, il changea d'opinion par la suite :
« Le Führer explique encore une fois le cas Toukhatchevski et exprime l'opinion que nous étions absolument dans l'erreur à l'époque, lorsque nous croyions que Staline ruinerait ainsi l'Armée rouge. C'est le contraire qui est vrai : Staline s'est débarrassé de tous les cercles d'opposition de l'Armée rouge et a ainsi réussi à ce qu'il n'y ait plus de courant défaitiste dans cette armée. [...] Vis-à-vis de nous, Staline a en plus l'avantage de ne pas avoir d'opposition sociale, car le bolchévisme l'a supprimée elle aussi au cours des liquidations de ces vingt dernières années. [...] Le bolchévisme a éliminé ce danger à temps et peut ainsi tourner toute sa force contre son ennemi »
— Joseph Goebbels, Journal, 8 mai 1943[réf. souhaitée].