L'hommage de Spike Lee aux soldats noirs de 44
« Où étaient les soldats noirs ? » Avant de présenter, hier soir, son film à Deauvillele réalisateur s'est attardé au Mémorial de Caen et au cimetière de Colleville.
L'exposition sur le 11 Septembre au Mémorial de Caen ne l'intéresse pas le moins du monde. Non, Spike Lee veut parler D Day. « Où étaient les soldats noirs? » demande le réalisateur new yorkais, à peine entré dans le Mémorial de Caen. « Ils étaient près de 10 000 sur le port de Cherbourg en août 1944. Un seul des dix bataillons portuaires était blanc. Tout le boulot du commandement américain était de veiller à ce qu'ils soient toujours séparés. Les afro-américains servaient surtout de troupes de soutien durant la bataille de Normandie. À la différence du Vietnam, où ils étaient en première ligne...»
Stéphane Simonnet et Stéphane Lamache entrent vite dans le vif du sujet. Précis, les deux historiens n'éludent aucun sujet, parlent des exactions commises, principalement dans la Manche. Spike Lee questionne, lit des procès-verbaux. « Avez-vous filmé les témoignages recueillis ? » « Non, je n'avais pas de matériel ! J'ai seulement pris des notes », sourit Stéphane Lamache, pris par un extra-terrestre par l'homme de cinéma venu présenter hier soir à Deauville son dernier film « Miracle à Santa Anna » l'histoire de quatre soldats afro-américains en Italie.
Obama 08
Toujours la même question à Omaha Beach, où la lumière de septembre est en quadrichromie. « Où sont les Noirs ? Il y a un carré pour eux?» «Non, pas spécialement. D'après nos registres, c'est environ 150 tombes sur les 9 387 du cimetière. » Paula Bauer, directrice du cimetière, lui raconte de nombreuses histoires de soldats, comme celles des frères Roosevelt. « Nous avons 33 paires de frères, ici. » Des touristes américains le saluent. Alain Amelinck, l'un des responsables du cimetière, le félicite pour son documentaire sur l'ouragan « Katrina. » « Des témoignages passionnants. Mes parents habitent toujours Lafayette en Louisiane. »
Seul, Spike Lee arpente ces diagonales de croix, s'arrête, photographie de nombreuses tombes, la bannière étoilée, le mur des disparus, observe la longue plage vide où furent tués un millier de soldats américains dans la journée du 6 juin 1944. « Il y avait quelques afro-américains dans la troisième vague. » glisse la guide. Le temps file, il faut aller « faire le job » à Deauville. « Je reviendrai » dit-il. Ultime visite, la chapelle du cimetière d'Omaha. Avant d'entrer, il ôte sa casquette bleue et blanche barrée d'un « Obama 08. Yes, we can ».
Jean-Jacques LEROSIER.
Spike Lee: la blessure de la IIè Guerre mondiale "pas cicatrisée" en Italie
02.10.08 | 11h47
Le cinéaste américain Spike Lee, accusé par des résistants italiens d'avoir trahi l'histoire dans son dernier film "Miracle à Santa Anna", a répondu jeudi dans La Repubblica que "la blessure ouverte en Italie pendant la Seconde Guerre mondiale ne semblait pas être cicatrisée".
"Les réactions viscérales de ces derniers jours me font penser que la blessure profonde qui s'est ouverte en Italie pendant la Seconde Guerre mondiale n'a pas encore cicatrisé", écrit Spike Lee dans une tribune au quotidien de gauche La Repubblica.
"Miracle à Santa Anna", qui relate l'histoire vraie de soldats noirs qui ont combattu en Italie, fait l'objet d'une polémique.
Il laisse entendre qu'un massacre de 560 civils dans un village de Toscane (centre-ouest) par les Allemands a pu être perpétré en raison de la trahison d'un résistant.
Mercredi, l'écrivain Giorgio Bocca, ancien résistant, avait estimé dans La Repubblica qu'il s'agissait "d'une version erronée", tandis que quelques dizaines de résistants et de survivants au massacre ont protesté mercredi soir lors de la projection en avant-première du film à Viareggio en Toscane, qui sort vendredi en Italie.
S'adressant à Giorgio Bocca, Spike Lee affirme "Je ne suis pas l'ennemi des résistants".
"Le seul fait sur lequel nous sommes tous d'accord est que 560 êtres humains ont été massacrés par les nazis. Au delà de ça, chacun peut avoir sa théorie et son point de vue", écrit le cinéaste.
James McBride, l'auteur du roman dont est inspiré le film s'est récemment "excusé d'avoir heurté la sensibilité et la susceptibilité des résistants", tout en soulignant: "mon histoire est une fiction, une version romancée".
tinain76 a écrit:salut
je l'ai vu j'ai pas trop aime, trop de longueur , pas trop d'action ,le jeu des acteurs pas terrible
a+
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