Nicolas Bernard a écrit: Mes félicitations pour votre article.
Votre liste est, ma foi, complète. Il conviendrait peut-être d'y ajouter deux excellents ouvrages... contradictoires :
1) une critique du procès : Victors' Justice. The Tokyo War Crimes Trial, Richard H. Minear, réédité en 2001 par les presses de l'Université du Michigan ;
2) une réhabilitation (une fois n'est pas coutume) du Tribunal : Judgment at Tokyo. The Japanese War Crimes Trials, par Timothy Maga, University Press of Kentucky, 2001.
J'ai choisi de ne pas citer ces ouvrages car j'ai des réserves à leur sujet, surtout à l'égard du premier qui suinte la rectitude politique aveugle et a souvent servi d'argumentaire à des négationnistes japonais comme Nobukatsu Fujioka.
Le second est plus intéressant mais, à mon sens, se concentre trop sur l'audience judiciaire elle-même et n'approfondit pas assez l'aspect politique entourant le procès et donc les malversations de l'équipe de Mac Arthur.
Daniel Bernard a écrit: une belle source de documentation pour les historiens, qui a notamment permis à Lord Russell of Liverpool de pondre par la suite un bon ouvrage de synthèse sur les crimes japonais : The Knights of Bushido. A Short History of Japanese War Crimes (ouvrage réédité depuis).
Cet ouvrage contient des données exceptionnelles qui n'ont jamais été rapportées ailleurs. Il a d'ailleurs été l'une de mes sources principales pour ma rubrique sur le cannibalisme.
Daniel Bernard a écrit: incluant un magistrat indien, Radhabinod Pal, soucieux de défendre les accusés par anticolonialisme. Comme vous l'avez rappelé, le passé du bonhomme ne plaidait pas en faveur de son objectivité, puisqu'il n'avait pas dissimulé - toujours par anticolonialisme - son soutien aux forces de l'Axe.
Le choix de cet homme par le gouvernement indien est plutôt déconcertant car il semble avoir soutenu une position plutôt en marge de celle adoptée par la majorité des dirigeants indiens.