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Nouveau messagePosté: 06 Jan 2006, 22:21
de tete_brulee1
qu'il ait menti aux sovietiques, ça peut se comprendre : le spectre de la guerre froide rodait dejà !! :evil:
mais à Truman !!! :? je ne vois pas l'interêt !!!!!!!!!!!!!
Ils sont du même côté !!!

Nouveau messagePosté: 07 Jan 2006, 09:36
de Jules Lafontaine
Mac Arthur était un "Républicain" convaincu, Truman, le successeur de Roosevelt était un "Démocrate". De plus, le caractère très autoritaire et égocentrique de McArthur l'on desservit. Mais il était très populaire aux USA ! Les élections présidentielle auront lieu en 1948, ce qui est très proche de cette période ou Mc Arthur était "Empereur non proclamé" du Japon. La ré-élection surprise de Truman a permis à ce dernier de limoger McArthur en 1951, alors commandant suprême des forces de l'ONU en Corée, et qui voulait envahir la Chine communiste et même recourir a l'arme nucléaire ! Aux USA, le pouvoir civil n'a jamais "capitulé" devant les militaires, comme cela c'est passé en France durant la Première Guerre Mondiale, ou Pointcarré, alors Président de la République, ignorait de combien de divisions le Pays disposait, ni même ou elles se trouvaient, tout étant gérés par les militaires qui tenaient le pouvoir civil, donc légal, hors de la conduite de la guerre ! Il a fallu l'arrivée de Clémenceau pour que cela change.....

Nouveau messagePosté: 07 Jan 2006, 17:59
de romualdtaillon
Tout à fait, "la guerre est une chose trop sérieuse pour la confier aux millitaires".

Obsédé par sa candidature présidentielle, Mac Arthur, sous le couvert "d'amener la démocratie au Japon", n'était en fait intéressé qu'à élargir son emprise personnelle. Très près de l'ancien président Herbert Hoover, il avait décidé de favoriser les intérêts de ses amis républicains.

Après avoir amplifié les risques inhérents à l'abdication de Hiro Hito et minimisé la responsabilité criminelle de ce dernier auprès de Truman, notamment en diffamant ceux comme Konoye qui étaient près à accuser l'empereur, l'équipe de Mac Arthur joua encore en fonction de ses intérêts à l'égard de Ishii et son unité de recherche.

Le 3 juin 1947, alors que le département de la guerre à Washington demandait à obtenir des informations détaillées sur Ishii et "spécifiquement quelles preuves de crimes de guerre contre Ishii ou tout autre membre du groupe pour lequel il a demandé l'immunité, sont actuellement en possession des autorités des E-U ?", Alva Carpenter, conseiller juridique au bureau de Mac Arthur (SCAP) répondit que les interrogatoires jusqu'à présent, ne faisaient état que de oui-dire et "ne révèlent pas de preuves suffisantes pouvant mener à des accusations de crimes de guerre. Les supposées victimes sont d'identité inconnue. Des allégations non-confirmées sont à l'effet que des criminels, des fermiers, des femmes et des enfants auraient été utilisées à des fins de recherche bactériologique." Il insista de plus sur le fait que les allégations d'expérimentation sur des américains capturées à Mukden étaient faites par le parti communiste japonais.

Un raport détaillé a bien été expédié à l'intention du "commandant-en-chef" mais directement par le bureau des procureurs internationaux (IPS) et non par celui de Mac Arthur (SCAP).

La seule mention relative à l'unité de recherche bactériologique au procès de Tokyo le fut par inadvertance; lorsque que le procureur David Sutton déposa un affidavit du soldat déserteur Osamu Hataba, ancien membre de l'unité 1644. Cet affidavit censuré contenait une mention de 3 phrases relative à l'injection de serum empoisonné à des civils de Nanking. Questionné par le juge Webb et réalisant son erreur, le procureur déclara ne pas avoir de preuve supplémentaire à fournir sur cette allégation et la mention fut retirée à la demande de la défense.

Légende urbaine, les activités de l'unité devinrent de la "propagande communiste" lorsque Mac Arthur eut à répondre en 1949 aux médias occidentaux sur les implications du procès de Khabarovsk.

Ce n'est qu'en 1981, lors de la publication d'un article de John Powell dans le Bulletin of the Atomic Scientists, que la vérité fit officiellement surface. Cet article analysant en détail les expérimentations de l'équipe de Ishii était accompagné d'un texte d'un ancien juge du procès de Tokyo, le néerlandais B.V.A. Roling, qui déclarait : " A titre de juge au Tribunal millitaire international d'extrême-orient, c'est une expérience amère pour moi de n'être informé que maintenant que des activités criminelles japonaises de la nature la plus abjecte ordonnées par le gouvernement central, ont été tenues hors de la connaissance du Tribunal par le gouvernement des E-U."

En 1993 et 1994, une exposition itinérante fit le tour du Japon. Y participèrent d'anciens criminels de guerre membres de l'équipe de Ishii et de la kempeitai dont les témoignages ont été colligés dans Unit 731 testimony, Hal Gold, Tuttle publising 1996.

Nouveau messagePosté: 26 Nov 2006, 18:23
de romualdtaillon
Manichi daily news et BBC rapportent que le médecin militaire de 84 ans Akira Makino, qui réside maintenant à Hirakata, a reconnu avoir procédé entre décembre 44 et février 45 à des amputations et des vivisections sur des prisonniers philippins et notamment des enfants alors qu'il était en poste à Mindanao.

"Je n'ai pu refuser d'obéir aux ordres et j'ai fait quelque chose de cruel", a confessé le vétéran de l'unité 33 de la marine impériale. "J'aurais été exécuté si j'avais refusé d'obéir aux ordres. C'était la règle à l'époque. Nous ne devons pas refaire ces horreurs. J'ai la reponsabilité de révéler la vérité sur la guerre."

Selon Makino, les vivisections pouvaient durer entre 10 minutes et 3 heures. Les membres étaient d'abord coupés, puis les organes étaient retirés un à un.

Les opérations étaient menées à tous les trois jours et ont cessé lors du débarquement des soldats américains.

Il s'agit de la première confession faite pour des crimes de ce type sur le territoire philippin.


http://news.bbc.co.uk/2/hi/americas/6185442.stm

Nouveau messagePosté: 26 Nov 2006, 19:19
de Murdock
Il ne faut pas oublier également que sur le plan sanitaire et médical, les américains débutent la guerre avec un grand retard.

Par exemple, c'est un médecin militaire français (ayant rejoint le camp de FFL en Nouvelle Calédonie) qui a montré aux américains comment soigner et prévenir la malaria quelques temps avant Guadalcanal.

Il semble donc assez logique pour les américains de couvrir ce genre d'action afin de rattraper un éventuel retard dans ce domaine.

Nouveau messagePosté: 27 Nov 2006, 16:19
de romualdtaillon
Murdock a écrit:Il ne faut pas oublier également que sur le plan sanitaire et médical, les américains débutent la guerre avec un grand retard.

Par exemple, c'est un médecin militaire français (ayant rejoint le camp de FFL en Nouvelle Calédonie) qui a montré aux américains comment soigner et prévenir la malaria quelques temps avant Guadalcanal.

Il semble donc assez logique pour les américains de couvrir ce genre d'action afin de rattraper un éventuel retard dans ce domaine.


Mmmmouais... admettons le contexte de la guerre froide. Sauf qu'en date d'aujourd'hui, rien n'excuse le silence complice de l'administration étatsunienne dont la politique n'a pas, jusqu'à preuve du contraire, l'ampleur négationniste de celle du gouvernement japonais.

Les liens économiques entre le Japon et les États-unis sont clairement établis et les gains politiques que pourraient tirer la Chine du dévoilement des archives ne les mettraient certainement pas à mal.

À moins qu'on ne veuille par le fait même camoufler certaines opérations qui ont eu cours lors de la guerre de Corée ou de la guerre du Viet-nam...

Nouveau messagePosté: 24 Oct 2007, 16:03
de romualdtaillon
Une nouvelle et troublante confession du médecin Ken Yuasa, qui a pratiqué des vivisections dans un hopital militaire du Shanxi de 1942 à 1945. Il croit qu'au moins 1 000 japonais, incluant des médecins, ont participé à des vivisections en Chine.

Cet extrait est particulièrement révélateur : «J,étais apeuré lors de ma premìère vivisection; mais la seconde fois, c'était beaucoup plus facile. À la troisième reprise, j'étais prêt à la faire de bon coeur.»

Il dénonce en terminant la directive de 2003 de Tokyo qui oblige les enseignants à chanter l'hymne national sous peine de réprimande comme étant un dangereux retour du nationalisme.

http://search.japantimes.co.jp/cgi-bin/nn20071024w1.html

Nouveau messagePosté: 25 Oct 2007, 21:34
de Murdock
romualdtaillon a écrit:
Murdock a écrit:Il ne faut pas oublier également que sur le plan sanitaire et médical, les américains débutent la guerre avec un grand retard.

Par exemple, c'est un médecin militaire français (ayant rejoint le camp de FFL en Nouvelle Calédonie) qui a montré aux américains comment soigner et prévenir la malaria quelques temps avant Guadalcanal.

Il semble donc assez logique pour les américains de couvrir ce genre d'action afin de rattraper un éventuel retard dans ce domaine.


Mmmmouais... admettons le contexte de la guerre froide. Sauf qu'en date d'aujourd'hui, rien n'excuse le silence complice de l'administration étatsunienne dont la politique n'a pas, jusqu'à preuve du contraire, l'ampleur négationniste de celle du gouvernement japonais.

Les liens économiques entre le Japon et les États-unis sont clairement établis et les gains politiques que pourraient tirer la Chine du dévoilement des archives ne les mettraient certainement pas à mal.

À moins qu'on ne veuille par le fait même camoufler certaines opérations qui ont eu cours lors de la guerre de Corée ou de la guerre du Viet-nam...


Et je dirais même au cours de la Seconde Guerre Mondiale, comme par exemple l'utilisation du napalm par les forces aériennes américaines.

Nouveau messagePosté: 26 Oct 2007, 15:26
de romualdtaillon
Murdock a écrit:
romualdtaillon a écrit:
Murdock a écrit:Il ne faut pas oublier également que sur le plan sanitaire et médical, les américains débutent la guerre avec un grand retard.

Par exemple, c'est un médecin militaire français (ayant rejoint le camp de FFL en Nouvelle Calédonie) qui a montré aux américains comment soigner et prévenir la malaria quelques temps avant Guadalcanal.

Il semble donc assez logique pour les américains de couvrir ce genre d'action afin de rattraper un éventuel retard dans ce domaine.


Mmmmouais... admettons le contexte de la guerre froide. Sauf qu'en date d'aujourd'hui, rien n'excuse le silence complice de l'administration étatsunienne dont la politique n'a pas, jusqu'à preuve du contraire, l'ampleur négationniste de celle du gouvernement japonais.

Les liens économiques entre le Japon et les États-unis sont clairement établis et les gains politiques que pourraient tirer la Chine du dévoilement des archives ne les mettraient certainement pas à mal.

À moins qu'on ne veuille par le fait même camoufler certaines opérations qui ont eu cours lors de la guerre de Corée ou de la guerre du Viet-nam...


Et je dirais même au cours de la Seconde Guerre Mondiale, comme par exemple l'utilisation du napalm par les forces aériennes américaines.


Est-ce que tu veux dire que les Américains ont camouflé l'emploi d'armes chimiques et bactériologique par les japonais pendant la SGM pour pouvoir camoufler leur utilisation du napalm ?

Pour les armes chimiques, je serais moins catégorique. Leur usage par le régime shôwa était bien documenté. Ainsi, dès le printemps 1938, la Société des nations a émis une résolution de blâme à l'encontre du Japon pour leur usage intensif en Chine. Il me semble qu'il était bien difficile de cacher cela, pour notammer justifier après coup un usage parallèle.

Dans le cas des armes biologiques, le flou a persisté au contraire bien après la guerre...

Nouveau messagePosté: 29 Juin 2008, 19:26
de romualdtaillon
Pour ceux qui n'auront pas la chance de visiter les ruines du complexe de Pingfang, près de Harbin, un documentaire très intéressant sur l'unité 731, avec une kyrielle de films et d'images d'archives :



[font=Arial]Cauchemar en Mandchourie[/font] :



http://www.youtube.com/watch?v=YdQ5HJl5XMU

Les parties 3 et 4 traitent notamment des fameuses bombes en céramique et des bombes-ballons...