L’OSS et les maquis du Viêt-minh

Il y avait depuis très longtemps une communauté chinoise en Indochine de plus au moment de l'intervention française au Tonkin vers 1880,cette région devait payer tribut à l'empire de Chine.Les Chinois tenaient entre leurs mains une grande partie du commerce et des trafics aussi..L'Indochine était économiquement le seul endroit prospère de nos"colonies" le seul où nos navires arrivaient pleins pour repartir pleins de marchandises en échange : le seul pays grâce auquel les compagnies maritimes n'étaient pas lourdement déficitaires........
Une anecdote :symptomatique de l'implication des Chinois dans la vie vers 1948/49 Un de mes vieux copains qui servait,je crois au 2ème Dragon était cantonné dans une petite bourgade où son arme de service :une Thompson avait disparu....Il s'en rend compte assez vite,pose des questions ici et là pour essayer de savoir....L'épicier Chinois du coin lui dit :toi pas de bonne humeur aujourd'hui..? le copain lui dit ce qui le préoccupe : son PM disparu et lui dit:je donne récompense à qui me retrouve l'arme...deux jours plus tard le Chinois lui a dit qu'il pouvait la récupérer mais pour deux mois de solde........un mois de suite puis le reste à livraison....affaire conclue !........Il avait pu récupérer l'arme qui était bien la sienne ...........

[alfa1965]

Le moyen de paiement était l’opium, objet de nombreux trafics avec la Chine.

Je crois que dans le nord du Laos,il y avait les effectifs presque d'une division chinoise réfugiée et transformée en cultivateurs et trafiquants d'opium......

[alfa1965]

C'était après la reddition japonaise un véritable sac de nœuds, la France n’ayant pas été conviée aux accords de Postdam, l’Indochine était alors occupée au nord du 16e parallèle par les troupes chinoises et les chefs de guerre se comportaient en satrapes, contrôlant les divers trafics et au sud par les Britanniques. Pour corser l’affaire, les troupes japonaises étaient chargées du ’’maintien’’ de l’ordre et beaucoup ont rejoint les Vietnamiens de Ho Chi Minh.
La reddition s'est faite sans que les Français y soient conviés. Le 1er septembre Ho Chi Minh déclare l’indépendance du pays et les persécutions débutent contre les Français notamment à la cité Heraut de Saïgon.

Oui,Quand Leclerc est envoyé,il passe voir le vice roi des Indes :Lord Mountbatten, ce dernier lui explique clairement qu'il n'y a rien à attendre des Américains qui ne veulent plus de la présence des anciennes puissances européennes en Asie:Anglais, Français,Hollandais ,portugais doivent s'en aller...Mais Mountbatten,lui promet quelques avions et un peu d'armement que les Anglais lui laisseront lors de leur grand départ d'Inde

[alfa1965]

Le tout puissant général Wedemeyer commandant l’aviation US en Chine avait interdit le ravitaillement de la colonne Alessandri et refusé d’apporter le soutien aux Français qui avaient l’armée japonaise au train après le coup de force fu 9 mars 1945. Il avait demandé aussi de désarmer les garnisons françaises au Laos.
Le lieutenant Klotz, de la mission française en liaison avec la force 136 tente de récupérer des prisonniers français auprès des Annamites, lors de négociations il est abattu par les communistes avec deux autres officiers français devant des agents de l’OSS indifférents.
Les Japonais avides de revanche laissent sortir des geôles de la Kempetai les pires assassins.
Au Tonkin, 4000 Japonais encadrent les rebelles viêt-minh, 1500 en Cochinchine.
Ho Chi Minh refusera de livrer les déserteurs nippons lors des négociations avec le représentant du GPRF.

[dynamo]

Tout cela est vraiment intéressant.
J'ai un fils qui travaille à Saïgon et je suis allé plusieurs fois le visiter.
En tant que Français, nous sommes vraiment très bien reçu par les vietnamiens.
Avez vous des livres à conseiller pour en savoir plus ?

[alfa1965]

Bonjour
Guerre secrète en Indochine d’ Henri Jacquin

Tout cela est vraiment intéressant.
J'ai un fils qui travaille à Saïgon et je suis allé plusieurs fois le visiter.
En tant que Français, nous sommes vraiment très bien reçu par les vietnamiens.
Avez vous des livres à conseiller pour en savoir plus ?

Si tu veux "t'amuser", télécharge, sur le site numérique de la BNF/Gallica, le Manuel à l'usage des troupes employées Outre-mer. 2. Deuxième partie. Fasc. III. Section I- II., Indochine. Madagascar et Pacifique / Ministère de la guerre - édition 1947 (!)

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k ... rk=21459;2

Au chapitre Indochine - comme aux autres d'ailleurs - figure une longue introduction traitant de la géographie locale, l'histoire avant et depuis la présence coloniale française, les populations autochtones majoritaires et minoritaires, leurs comportements sociaux, etc. C'est plutôt très bien renseigné - le rôle historique du cadre militaire français est largement imprégné de son activité exploratrice scientifique dans les territoires "exotiques" -; néanmoins, il y a juste un tout petit problème, ce document, publié en 1947 n'est, en réalité, que la stricte réédition d'une publication précédente, qui, elle, devait dater, au plus tôt de 1920! Cà se ressent sans problème, page 113 (117 PDF) et suivantes, dans la rédaction de l'Article V "Le Nationalisme", qui évoque, certes, par touches très discrètes, l'influence communiste récente, mais il ne s'agit, là, à l'évidence, que d'une analyse effectuée dans le contexte "1920". Il n'y a pas un mot sur le Viet-Minh, "Oncle Ho", etc., ni sur la compliquée "reconquête" française en 1945-1946 ou la situation réelle existante. Cà devait être une "sacrée surprise" pour le militaire métropolitain (engagé, bien sûr), quand il débarquait sur les quais d'Haïphong ou de Saïgon.

En plus, il existait, au sein de l'Union Indochinoise, des situations particulières; la Cochinchine était une colonie, tandis que le Tonkin, le Cambodge, le Laos, de même que le territoire chinois de Kouang-Tchéou-Wan, cédé, en 1898, à la France pour 99 ans, étaient des protectorats.

Je crois-moi me souvenir, également, que la République démocratique du Viêtnam, décrétée à Hanoï, par "Oncle Ho", le 2 septembre 1945, n'avait eu, alors, qu'une brève existence, Hanoï étant reprise, en 1946, par les troupes françaises et Ho-Chi-Minh contraint à passer dans la clandestinité, mais, hélas, ce ne sont pas les "Wiki" existants qui risquent d'apporter un éclairage historique fiable!

Pure curiosité personnelle, tu parles de visites à Saïgon pour voir ton fils... Question, sur place, les locaux utilisent-ils encore "Saïgon" ou "Ho-Chi-Minh-Ville" est devenue la règle?

Je peux, aussi, me tromper, mais il semble que, si , dans de nombreux domaines, dont notre ancienne architecture coloniale, il existe encore de conséquents vestiges de la longue présence française en Indo-Chine, l'usage de la langue française, lui, est largement passé à la trappe. L'ultime génération "d'Indochinois" qui, dans leur prime jeunesse, avaient pu fréquenter notre système scolaire, flirtouillent, désormais, allègrement, pour les plus jeunes, avec les 80 balais, voire plus! J'ai cru comprendre que "l'américain" est devenu, après l'ouverture des frontières, la langue "vernaculaire" utilisée avec les touristes étrangers.

[dynamo]

Pure curiosité personnelle, tu parles de visites à Saïgon pour voir ton fils... Question, sur place, les locaux utilisent-ils encore "Saïgon" ou "Ho-Chi-Minh-Ville" est devenue la règle?

Je peux, aussi, me tromper, mais il semble que, si , dans de nombreux domaines, dont notre ancienne architecture coloniale, il existe encore de conséquents vestiges de la longue présence française en Indo-Chine, l'usage de la langue française, lui, est largement passé à la trappe. L'ultime génération "d'Indochinois" qui, dans leur prime jeunesse, avaient pu fréquenter notre système scolaire, flirtouillent, désormais, allègrement, pour les plus jeunes, avec les 80 balais, voire plus! J'ai cru comprendre que "l'américain" est devenu, après l'ouverture des frontières, la langue "vernaculaire" utilisée avec les touristes étrangers.

Dans de nombreux endroits on utilise l'abréviation HCMC, (Ho-chi-Minh-City)
Saïgon n'est plus utilisé, sauf pour désigner un district (quartier) de la ville.
La présence française n'est plus visible que dans le patrimoine bâti, anciennes maisons coloniales et les incontournables cathédrale et poste. Et, détail amusant, les boulangers font des baguettes...
A HCMC, tout le monde parle anglais, toutes générations confondues, ce qui est moins vrai dans les campagnes et rizières.
Pour l'anecdote, il y a 2 ans, j'étais à HMC pour les fêtes du Têt et j'avais été attiré lors d'une promenade par une sorte de cérémonie devant un petit monument commémoratif sur lequel tout était inscrit en Viet. Nous entendant parler en français, mon fils et moi, un très vieux monsieur se retourne vers nous, se met au garde à vous et nous salue d'un réglementaire coup de raquette.
Je lui rend son salut, il vient vers nous et je remarque de suite les médailles sur sa veste, il nous explique et nous comprenons difficilement qu'il a servi chez la France (sic) et qu'il était dans une batterie de marine. Une belle rencontre !