brehon a écrit:2- Sur quatre ans un bâtiment de combat voit se succéder plusieurs commandants et un commandant de porte-avions au début de la guerre est passé amiral avant la fin de celle-ci.
Le
Pacha d'un PA a le grade de capitaine de vaisseau,
captain, le plus haut grade d'officier supérieur, et, en gros, 25 ans de service à son actif depuis sa sortie d'Annapolis. L'ancienneté dans le grade est également prise en compte, dans le tableau d'avancement, pour le choix du
Pacha.
Dans le cadre de l'organisation des
Task-forces établie par l'US Navy durant la WW2, le Pacha du PA est, lui-même, selon l'importance de la Task-force, sous l'autorité d'un officier général,
rear-admiral, contre amiral ou vice-amiral (il y a des subtilités de distinctives de grades), ou d'un
vice-admiral, vice-amiral d'escadre dans la marine française. Autant dire qu'il est très loin, malgré son autorité à son propre bord, d'être libre de ses initiatives et mouvements!
Le grade et la fonction sont certes plus prestigieux et impliquent une énorme responsabilité, mais bien souvent, ces officiers de marine regrettaient leur premier commandement à bord d'une petite unité, comme un destroyer, où ils disposaient d'une plus grande liberté d'action.
On retrouve un phénomène très similaire à bord des vaisseaux de ligne, du temps de la voile, ou des navires de ligne (cuirassés), au début du siècle dernier, ces grands bâtiments étant, tous, destinés à manœuvrer en formation groupée ou en ligne, sous les ordres d'un officier général. Amuse-toi à lire, par exemple, les romans naval de Cecil Forester ou Patrick O'Brian; même si s'agit d'une période désormais vieille de plus de deux siècles, il y a une situation très comparable dans la "servitude" contrainte engendrée par le grade et l'importance du commandement. En gros, l'indispensable nécessaire quotidien de la fonction "bouffe" totalement toute intention ou velléité personnelle "d'esprit" d'aventure.
Dans le roman naval, un exercice où j'avais moi-même, il y a plus de vingt ans, tenté de me frotter, avant de définitivement laisser tomber pour me consacrer à des activités "scribouillardes" moins hasardeuses, s'il y a un "domaine" qui convient absolument d' éviter, c'est bien celui qui traite du commandement des grandes unités et du rôle des officiers généraux, car, là, il n'y a plus la moindre possibilité "aventureuse" envisageable!
Ah, encore, un "truc", la littérature navale romancée, les boites d'édition dignes de ce nom et le lectorat français ne font, hélas, pas bon ménage. J'ai un ami, qui, en 2017, s'était vu, ainsi, attribuer, pour son premier roman naval, une distinction très honorifique par l'Académie de Marine.... résultat: +/- 500 ventes à 19,90 PVP avec le vent dans le dos!