brehon a écrit:alfa1965 a écrit:A la barre de l'Indochine
De l'amiral Decoux lui-même. Faut-il s'y fier?
Je suis d'accord avec les réserves émises par Brehon.
Decoux avait été nommé Gouverneur général de l'Indochine, par décret "personnel" de Ph. Pétain, le 25 juin 1940, et confirmé dans ses fonctions, le 20 juillet suivant. Donc, déjà, on a à faire à un serviteur de l'état "vichyste", deux, à un mataf qui, fort logiquement, n'avait pas du digérer Mers-el-Kébir.
Je cite Wiki :
En octobre 1940, il monte une expédition pour reconquérir la Nouvelle-Calédonie, qui avait opté en septembre pour la France libre après que le gouvernement de Vichy a signé un accord avec le gouvernement japonais autorisant l'envoi de 30 000 « travailleurs japonais avec encadrement de matériel
... en plus, les forces qu'il avait expédiées, à bord de l'Amiral Charner, pour réprimer la dissidence néo-calédonienne, avait du (prudemment) faire demi-tour, face aux forces navales déployées par les Australiens, qui devaient, elles-mêmes, satisfaire à une demande de Londres ou de l'amirauté britannique, ce qui revient au même.
Donc, je ne vois pas trop Decoux demander la moindre aide aux britanniques, sauf, peut-être, pour, après-guerre, essayer de sauver son image et son rôle. Il avait fallut attendre que le vent tourne, définitivement, en 1943, en faveur des Alliés, pour qu'il essaye de faire allégeance à la France Libre, mais le Grand Charles lui avait, alors, botté les fesses.
Si on fouille un peu, on constate qu'on est en présence d'un petit potentat "colonial", aux ordres de sa hiérarchie politique (tant que çà baignait!), prêt à retourner sa veste dès que çà sentait trop mauvais pour sa carrière et très soucieux de ses prérogatives. Ce n'est pas pour rien que le Grand Charles l'avait accusé de collaboration patente avec les Japonais. Il avait été blanchi (ou avait sauvé ses fesses, pour cause de laxisme politique ambiant), par la Haute Cour de justice, mais, seulement, en 1949, alors que De Gaulle était, déjà, parti, dès juin 1946, écouter pousser son gazon dans sa propriété de Colombey-les-Deux-Églises.