Houlala... Déjà, au XVIIIème siècle, les relations entre la France et le Siam (l'actuelle Thaïlande) étaient (très) compliquées. Ça ne s'était pas vraiment arrangé après notre installation en Indo-Chine (Annam, Tonkin) et la mise en place du protectorat avec le Cambodge (11 août 1863), car nous avions, alors, hérité des différents territoriaux qui existaient, on peut presque dire, depuis la nuit des temps, entre ces "nations". Les Siamois contestaient la conquête du Tonkin (dont la majeure partie était "historiquement" sous obédience cambodgienne) par les Annamites, au tournant des XVII & XVIII ème siècles, main-mise qui avait débouché sur la création de la Conchinchine; en parallèle, les souverains cambodgiens étaient, plus ou moins, les vassaux "contraints du Siam. Nous avions passé notre temps à ratifier des traités en tous genres avec le Siam - 1864, 1870, etc. -, mais, en général, ils étaient, rapidement, mis à mal par des incursions frontalières et des révoltes locales, souvent "pilotées en sous-main" par les siamois. L'armée française avait passé son temps, entre 1860 et 1910 (à la louche) à mener des expéditions militaires à l'intérieur de l'Indo-Chine, au Cambodge, et sur la frontière chinoise. Il existe une collection d'ouvrages très intéressants, à la BNF -Gallica, sur nos opérations militaires de l'époque.
Comme le suggère Prosper, l'affrontement franco-thaïlandais de 1941 , lui, avait été "piloté" par les Japonais. Ils s'étaient, d'ailleurs, empressés , lors des négociations du Traité de Tokyo, de "sauver les fesses" des siamois, qui venaient de se prendre une superbe déculottée. Le "clash" franco-thaïlandais de 1941 fait suite à , au moins, 80 balais de conflit latent entre la France et le Siam, qu'il est nécessaire de prendre en compte.