Bonjour,
Selon l’enquête du tribunal militaire international, en 1946, le nombre des victimes du Massacre de Nankin, perpétré par l'armée japonaise, s’élèverait à 200 000 morts.
En parallèle, durant la seule période 1945-1949, l'affrontement entre communistes et nationalistes chinois, le bilan serait de l'ordre de 5 000 000 de victimes.
Pour la guerre sino-japonaise, qui s'est déroulée entre 1937 et 1945, on estime les pertes chinoises (civils + militaires) à plus de 4 000 000 morts, mais, de nos jours, de nouvelles évaluations - néanmoins, sans fondement, réellement, justifié, - évoqueraient le chiffre de 20 millions ; c'est un peu la course aux chiffres, avec les pertes "réelles" de l'Union Soviétique, entre 1941 et 1945, qui, elles, n'avaient cessé de grimper, après la chute du Mur. Cela dit, la démographie chinoise était beaucoup plus élevée que celle de l 'URSS ; en 1940, la population chinoise devait flirter avec les 400 millions, celle de l'Union Soviétique était de l'ordre de plus ou moins 150 millions d'habitants. Compte-tenu des zones de combats, de l'occupation ennemie, de leurs conséquences directes sur la population civile, il serait "logique" que le bilan soit "statistiquement", aussi, voire plus, élevé en Chine qu'en URSS.
Loin de moi l'idée d'exonérer les Japonais des crimes qu'ils avaient commis, durant leur occupation de la Chine, mais vous voudrez bien reconnaitre que le seul affrontement intestin entre communistes et nationalistes, en omettant, volontairement, le bilan de victimes d'avant 1945 (selon les chiffres Wiki : 2 000 000 de soldats entre 1928 et 1936, en passant sous silence les pertes civiles!) était loin d'être anodin.
Vous allez me considérer comme cynique, mais ériger un monument national au Massacre de Nankin, quelque soit sa triste réalité, arrange bien les bidons des gouvernants chinois en désignant, formellement, le coupable, tout à la fois, envahisseur, convaincu de crimes de guerre et ...vaincu.
De là à penser que, de nos jours, les japonais les plus raisonnables ne contestent pas les erreurs passées, mais ne veulent pas, non plus, assumer le rôle du génocidaire essentiel, il n'y a qu'un pas.
Si, par exemple, entre la France et l'Allemagne, le climat s'est apaisé, dès les années postérieures à la Seconde Guerre Mondiale, il existe, toujours, entre la Chine "communiste" et le Japon "capitaliste", un rivalité ancestrale... désormais, économique - la plupart des réussites industrielles de la Corée du Sud doivent leur succès aux nippons et Taïwan, aux Américains.
Tout celà est très compliqué et notre méconnaissance occidentale (dans le sens large!) des mœurs asiatiques n'en facilite pas la compréhension.