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Re: Porte-avions Akagi

Nouveau messagePosté: 26 Avr 2017, 14:22
de Loïc Charpentier
A la vitesse de 20 noeuds, en 12 jours, on franchi, à la louche, 5 000 km, à 15 noeuds, 3900 ; comme il vient d'être dit, sur de telles distances et durées, la météo est très variable selon les zones. Un jour, on se cogne un coup de chien, le lendemain, le temps est clément et la mer à peine formée... c'est une loterie météorologique, sachant que dans la même journée, sur une même zone, les conditions peuvent changer rapidement. La brume, en mer, le matin, est chose courante, c'est une question de différence température entre la mer et l'air ambiant.

Re: Porte-avions Akagi

Nouveau messagePosté: 26 Avr 2017, 16:22
de Nimitz
Je pense continuer sur ce fond..

Image

Vous en pensez quoi????

Re: Porte-avions Akagi

Nouveau messagePosté: 26 Avr 2017, 16:25
de Prosper Vandenbroucke
Cela me parait Jean, bien que pas assez brumeux pour ma part.
Amicalement
Prosper ;) ;)

Re: Porte-avions Akagi

Nouveau messagePosté: 26 Avr 2017, 16:30
de Nimitz
OK je prends en compte

Re: Porte-avions Akagi

Nouveau messagePosté: 26 Avr 2017, 17:54
de Loïc Charpentier
Prosper Vandenbroucke a écrit:Cela me parait Jean, bien que pas assez brumeux pour ma part.
Amicalement
Prosper ;) ;)


Prosper, en mer, ce n'est pas brumeux, c'est une visibilité plus que correcte! ::mortderire::
Quand tu "catapultes" des "navions", l'important est la visibilité de proximité immédiate et la hauteur de plafond, surtout à une époque où le masque à oxygène n'était pas la règle et que les équipages se gelaient les c..., en altitude, en raison d'un chauffage d'habitacle merdique. Un plafond nuageux à 3000 m, d'après les infos météo d'Hawaï, c'était "quasiment" le pied! L'altitude n'était pas trop élevée pour respirer correctement - c'est l'altitude "cabine" de nos vols commerciaux!- et une perte de 6° C par 1000 m, même en ajoutant l'effet de refroidissement généré par la vitesse, restait, parfaitement, gérable par les équipages, même si le mitrailleur de queue sur les Kate n'était pas, vraiment, à la fête, durant le vol - d'où la veste fourrée (que j'ai, encore, bien connue dans la Royale) et les bottes du même tabac! -. Un plafond nuageux à 3 000 m (10 000 pieds), dès qu'on l'avait, légèrement, dépassé, était une planque presque idéale pour une formation aérienne, ni trop bas, pour se faire repérer ou gêner la navigation en approche, ni trop haut, pour prendre les disposition d'attaque (bombardiers & torpilleurs)... quoique, là, plus le plafond est bas, moins tu risques de te faire fumer la tronche, lors du piqué... mais, bon, à une époque où tu pouvais juste faire confiance à ton altimètre - s'il était bien calé! -, en plongeant à 80 m/s (300 km/h), qui, en gros, vont t'amener, en 30 secondes, à 500 m d'altitude, en position d'attaque, il n'est pas trop question de chipoter. :D

Re: Porte-avions Akagi

Nouveau messagePosté: 26 Avr 2017, 17:58
de brehon
Bonjour,

Dans toute la doc que je possède, je n'ai jamais lu que le temps était brumeux dans la zone où se trouvait la flotte japonaise au moment du lancement de l'attaque (≈220 miles au nord d'Oahu). Sur les photos disponibles on voit un ciel nuageux, certes, mais pas une atmosphère brumeuse. Malgré la qualité moyenne des photos on voit clairement la ligne d'horizon.

Re: Porte-avions Akagi

Nouveau messagePosté: 26 Avr 2017, 18:01
de Loïc Charpentier
brehon a écrit:Bonjour,

Dans toute la doc que je possède, je n'ai jamais lu que le temps était brumeux dans la zone où se trouvait la flotte japonaise au moment du lancement de l'attaque (≈220 miles au nord d'Oahu). Sur les photos disponibles on voit un ciel nuageux, certes, mais pas une atmosphère brumeuse. Malgré la qualité moyenne des photos on voit clairement la ligne d'horizon.


Je plussoie! ;)

Re: Porte-avions Akagi

Nouveau messagePosté: 26 Avr 2017, 18:02
de Prosper Vandenbroucke
Bonjour,
Oh je n'ai que tenter de traduire et de citer ce que le site cité dans mon post n°38 mets en ligne.................
Amicalement
Prosper ;) ;)

Re: Porte-avions Akagi

Nouveau messagePosté: 26 Avr 2017, 21:27
de alain adam
Hello Prosper ,
Tes indications parlent du trajet , une brume , ou plafond bas , qui a dissimulé la flotte aux reconnaissances aériennes des Catalina positionnés à Pearl ou Midway . Lorsqu'ils sont a proximité de Pearl , si le temps est peu ou prou similaire à Hawaï , il est loin d’être brumeux ( ce serait indiqué dans le rapport , et d'ailleurs celui ci indique une visibilité d'une centaine de nautiques en altitude ( c'est a peu prés la distance maximale de vision pour un avion volant a 1000 metres par temps clair ... je fais souvenir au passage que vu la courbure de la terre , la visibilité au niveau de la mer ne doit pas dépasser les 30 km pour une vigie située en haut des superstructures d'un navire , sauf dans certains cas particuliers obtenus par de très hautes températures et un effet de réverbération particulier : les fameux mirages dans le désert , mais passons nous n'avons pas du tout ces conditions ) .
Pour bien traduire le bulletin météo , il faut avoir des informations sur leur codification usuelle , mais c'est vraiment très loin d’être ma spécialité ou mon domaine d'archives .
Pour le décor de Nimitz , il faut donc avoir une vision très claire au niveau de la mer, un plafond nuageux ( situé a 3000m ) , une mer calme , et une légère brise venant du sud-est de mémoire . Les PA japonais arrivant du nord ouest , ils sont donc quasiment "dans le vent" sans avoir a changer de route , pour faire décoller leurs appareils ( la portance augmente avec le vent relatif de face , et favorise l'envol ) . En fin de matinée , ils changent de cap au sud ouest, pour adopter une position favorisant les appontages , donc le vent a du tourner ( même principe , si l'avion lutte contre le vent pour rattraper le PA , il a une portance augmentée , tout en ayant une vitesse faible) , et une fois la seconde vague récupérée , puis la decision prise de ne pas lancer une 3e vague , dans la nuit du 7 au 8 décembre , ils obliquent vers le nord est quelques heures, avant de partir en direction du nord ouest ( les changements de cap sont destinés a tromper l'ennemi pour se dégager d'une zone a risque ) . Je crois également que les avions sont partis un peu au delà de leur rayon d'action , donc il fallait que les PA se rapprochent encore un peu de PH pour les récupérer .

Sinon , j'ai trouvé ce site
https://www.wunderground.com/history/ai ... reqdb.wmo=
qui indique la météo du 7 décembre 41 à Honolulu . Sur ce dernier, vous pouvez changer de date , si besoin est .
( mais aussi changer de lieu , si vous êtes intéressés par la météo qu'il y avait dans le Nebraska par exemple :) )

Amicalement ,
Alain

Re: Porte-avions Akagi

Nouveau messagePosté: 26 Avr 2017, 22:28
de alain adam
Loïc Charpentier a écrit:
Prosper Vandenbroucke a écrit:Cela me parait Jean, bien que pas assez brumeux pour ma part.
Amicalement
Prosper ;) ;)


Prosper, en mer, ce n'est pas brumeux, c'est une visibilité plus que correcte! ::mortderire::
Quand tu "catapultes" des "navions", l'important est la visibilité de proximité immédiate et la hauteur de plafond, surtout à une époque où le masque à oxygène n'était pas la règle et que les équipages se gelaient les c..., en altitude, en raison d'un chauffage d'habitacle merdique. Un plafond nuageux à 3000 m, d'après les infos météo d'Hawaï, c'était "quasiment" le pied! L'altitude n'était pas trop élevée pour respirer correctement - c'est l'altitude "cabine" de nos vols commerciaux!- et une perte de 6° C par 1000 m, même en ajoutant l'effet de refroidissement généré par la vitesse, restait, parfaitement, gérable par les équipages, même si le mitrailleur de queue sur les Kate n'était pas, vraiment, à la fête, durant le vol - d'où la veste fourrée (que j'ai, encore, bien connue dans la Royale) et les bottes du même tabac! -. Un plafond nuageux à 3 000 m (10 000 pieds), dès qu'on l'avait, légèrement, dépassé, était une planque presque idéale pour une formation aérienne, ni trop bas, pour se faire repérer ou gêner la navigation en approche, ni trop haut, pour prendre les disposition d'attaque (bombardiers & torpilleurs)... quoique, là, plus le plafond est bas, moins tu risques de te faire fumer la tronche, lors du piqué... mais, bon, à une époque où tu pouvais juste faire confiance à ton altimètre - s'il était bien calé! -, en plongeant à 80 m/s (300 km/h), qui, en gros, vont t'amener, en 30 secondes, à 500 m d'altitude, en position d'attaque, il n'est pas trop question de chipoter. :D


A cela je rajoute que les avions japonais ont claironné tranquillement dans les 1500/2000 mètres d'altitude avant de s'approcher des hauteurs du nord d'Hawaï , ou ils ont adopté une altitude faible , pour éviter la détection visuelle a longue distance ( sauf les Kate avec bombes de 800 kg qui sont restés en altitude d'au moins 1000/1500m , agissant en level-bombers ) . Comme vous le savez, ils avaient été repérés par le radar d'Opana point ( cf article dans DGM HS2 signé par Daniel Laurent "une occasion perdue" , mais qu'en fait j'avais réalisé quasi complètement - je ne sais plus pour quelle raison il en avait finalisé le texte , probablement un manque de temps de ma part , ou peut être un léger différent entre nos visions des événements DGM/DGMHS2.pdf P78-80) . Quoi qu'il en soit , la perte radar se situe à 7h39 pour les avions de tete , et les opérateurs ayant abandonné leur suivi , il est impossible de savoir si d'autres avions auraient été détectés .
Par contre, j'ai analysé en détail le modèle SCR-270 à l'époque , et lu divers rapports sur son utilisation . Il avait été placé certes face a la mer et couvrait tout le nord de l'ile , mais ses flanquements rocheux ( il était positionné a flanc de montagne , sur un petit plateau, j'avais réussi a trouver des images d'époque mais elles n’étaient pas publiables ) avaient tendance a détériorer sa détection a courte portée , ce qui faisait que certains "pings" se déplaçaient dans le temps très rapidement , s'ils étaient trop proches de l’île d'Oahu , déterminant ainsi les opérateurs de ne pas en tenir compte dans leurs relevés . N'oublions pas que nous en étions encore aux balbutiements de la détection radar pour les ricains .
Voici un cliché assez représentatif de sa position , la prise de vue est faite de haut , par un photographe ( donc sur la colline derrière le radar ) , même s'il me semble qu'il ne soit pas de décembre 41 , mais postérieur ( c'est pris en 42 ou 43 , si ma mémoire est bonne , avec un modèle amélioré ) .
Image


Amicalement ,
Alain