Pour ceux d'entre nous qui fréquentent les étales de vendeurs de livres d'occasion, çà donne çà, recto-verso...
Ha bon !?
Vétérans japonais restés sur place poursuivre une sorte de "guerre personnelle" ou sur ordre de Tokyo ?
Vétérans ou autres qui avaient préféré offrir leurs services au Viet-Minh, plutôt que d'aller camper dans un camp de prisonniers. Du côté Viet-Minh, ils avaient été accueillis à bras ouverts, car, il n'avait pas la queue d'une structure militaire digne de ce nom. "Accessoirement" - tout est relatif! -, les Japonais avaient, systématiquement et largement encouragé les mouvements indépendantistes locaux, face aux coloniaux européens et, ce, aussi bien dans les territoires qu'ils occupaient que dans ceux qu'ils n'occupaient pas "encore", mais sur lesquels ils louchaient (exemples: l'Inde, etc.).
Les massacres de mars 1945, en Indo-Chine française, pratiqués par "l'Occupant" japonais avaient ciblé exclusivement les "coloniaux" civils et militaire. Les Nippons serraient, certes, aussi, selon leur habitude, le "kiki" des populations locales - sorti de sa propre ethnie, le japonais était, alors, naturellement enclin à considérer les autres, comme des "sous-races", c'est compliqué à expliquer, car çà provenait de son éducation et de ses traditions ancestrales -.
En attendant, en Indo, depuis 1941, l'état-major et les diplomates nippons faisaient, aussi, en parallèle, de grands sourires et les yeux doux aux cadres du Viet-Minh, représentation parfaite, selon eux, d'un mouvement indépendantiste et anticolonialiste "européen".
Il faut juste, aussi, rappeler que, en 1945, la propagation du communisme à la soviétique - plutôt tendance stalinienne
- n'avait pas vraiment (encore) fait flores, en Extrême-Orient. La Chine était alors, sous l'autorité du Kuomintang nationaliste, avec à sa tête, Tchang Kaï-chek, jusqu'en 1949, date à laquelle Mao et les communistes s'étaient emparés du pouvoir. En plus, pour les Nippons, en 1945, régime dictatorial de droite ou de gauche, c'était du kif-kif bourricot!
Donc, en Indo, en août 1945, le "spectre" du camp de prisonniers de guerre devenant de plus en plus évident pour les militaires de carrière nippons, nombre d'entre eux avait jugé plus sage de proposer leurs compétences au Viet-Minh de "l'Oncle Ho", qui pouvait, difficilement être ingrat, pour deux raisons...
1) L'armée nippone, entre mars et août 1945, avait eu l'extrême amabilité de dézinguer l'armée de l'occupant français - qu'il soit "vichyste" ou "gaulliste", le problème était strictement le même _.
2) Le Viet-Minh, alors, ne disposait d'aucune structure ni cadre militaire compétent, hormis, peut-être, en la personne de Võ Nguyên Giáp (le "vainqueur" de Dien-Bien-Phu, en 1954), sauf que ce même homme pleurait, sa mère, en 1944-1945, pour tenter de se constituer un encadrement militaire digne de ce nom. Là, viennent frapper à la porte, en juillet-août 1945, des "wagons" de cadres (sous-off & officiers) - le "pinpin" de base, lui, préférant, généralement, passer par le camp de prisonniers, pour, en sortie, rejoindre ses foyers. - , avec des années de carrière et de compétences acquises au combat, derrière eux!
Du jour au lendemain, à l'été 1945, le mouvement politique viet-minh s'était trouvé un instrument militaire performant! Cà tombait super bien, parce que dans son intention de propager la "bonne parole" communiste", elle avait, quelque peu oublié l'aspect militaire et surtout former, parmi ses cadres, des commissaires politiques!
En 1945-1946, on retrouve ces commissaires politiques, éparpillés dans les campagnes profondes, qui, avec l'aide de l'encadrement militaire japonais, avaient contraint (ou s'efforcaient de le faire!) les populations locales à s'enrôler dans les rangs de l'armée du Viet-Minh. En gros, il y avait eu, par secteur ou région, un commissaire politique (civil!), à la façon soviétique, et une présence militaire, encadrée par des japonais!
A cette époque ( mars 1945- mars 1946), les "commandos" français avaient effectué un superbe boulot, en "éradiquant, d'une part, dans les contrées paumées des hauts-plateaux et de la montagne Méo, d'une part, les commissaires politiques qu'y avait expédié le Viet-Minh, d'autre part, l'encadrement militaire japonais qui "gérait" ses enrôlements contraints. Il ne faut pas rêver, les habitants des hauts plateaux du Laos, les Méo, étaient à cent lieux de connaitre les intentions politiques d'une bande de "gugusses", pour la plupart, domiciliés à Hanoï, en gros, à mille bornes de là!
Ces braves montagnards reculés des hauts plateaux (Méo ou autres), déjà, ne disposaient pas de TSF, pour se faire "endoctriner" par les canaux Viet-Minh, et l'armée française, depuis le début de sa longue présence - à la louche, un siècle -, ne lui avait apporté que des avantages, notamment les soins médicaux de nos médecins militaires.
A dater de 1946, c'est une toute autre histoire, pour l'armée française en Indo-Chine, car les états-majors nommés, après le décès de Leclerc, à l'occasion d'un accident d'un accident d'avion, étaient, tous, avec le petit doigt sur la rayure du pantalon, aux ordres de la Gouvernance, de la IVème République, le "Grand Charles" s'étant, dès lors, cassé. le "'camp retranché"' de Dien-Bien-Phuh, en 1954, n'avait été pas qu'une simple aberration stratégique militaire, car, lors de sa présentation, devant les décideurs gouvernementaux, tout le monde s'était esbaudi sur son supposé point de fixation!
On n'avait, alors, expédié, en 1945-1946, sciemment, "en Indochine", uniquement, des unités d'active... pas le moindre appelé dans les unités transférées en Indo, quitte à devoir recruter, dans nos culs-de-basse-fosse, les anciens de la LVF et Waffen-SS "Charlemagne", qui y croupissaient en attente de leurs procès - j'ai, en tête, un exemple familial! -
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La vraie guerre d'Indochine"française", entre 1945 et 1954, elle, avait disparu des écrans, au "profit" de la tôle (générale) qu'y avait subie, en surnombre, l'Armée américaine, entre 1964 et 1973, et les soi-disant bienfaits de la direction du PC nord-vietnamien, qui, lui, s'était empressé, dès 1978, d'envahir le Cambodge, parce que ses politiques ne correspondaient pas aux siens !
Contrairement à ce que veut bien, désormais, nous raconter, la République du Viet-Nam et la Chine de Mao n'avaient, alors, strictement, rien à secouer des exactions cambodgiennes intestines, sauf que Pékin craignait, comme la peste, la propagation de ce genre d'idées outrancières, car la Chine, alors, avait constaté qu'il valait mieux jouer profil bas pour se faire définitivement admettre à l'ONU.
La république démocratique du Viet-Nam et son armée organisée avaient été, alors, les plus proches , logistiquement, pour intervenir au Cambodge! Dans ce contexte, j'ai un vieil ami mataf, qui , en 1992-1993, avait été commandant d'une équipe de 5 observateurs de l'ONU et en connait un rayon sur le sujet! car, à l'époque, question région la plus pétaudière, tu mourrais, même en tenant compte de la zone très sensible, que constituait, alors, la partie herzégovine musulmane, au sein de la Serbie! ... C'est pour dire! Globalement les Khmers rouges et, surtout, leurs dirigeants, s'étaient, eux, empressés de se "dissoudre" dans la population locale!
Bref, si vous essayez de vous informer, de nos jours, sur Google, à propos de nos actions militaires d'avant 1954 et notre déculottée à Dien-Bien-Phu, c'est devenu très compliqué, car les sites existants n'ont qu'une unique vocation, vanter les bienfaits de l'invasion "Ho-Chi-Min" et du Viet-Minh - renommé Viet-Cong par les Ricains!