tous pensaient les Japonais beaucoup plus au Nord incapables de lancer des attaques aériennes par des avions torpilleurs depuis l'Indochine Française.
En fait, les renseignements britanniques connaissaient la présence de bombardiers bimoteurs (Betty & Nell) en Indochine. Ce qu'ils ignoraient c'étaient que ceux-ci pouvaient porter des torpilles. L'évaluation de renseignement était donc fautive car elle laissait penser à Phillips qu'il ne risquait rien de plus que des bombardiers en vol horizontal - quasi inefficaces, vu les exemples de Norvege et Mediterranée.
La question est de connaitre l'aspect politique de cette mise en place de ces deux bateaux et qu'est ce qui à motivé cet envoi
Une bonne référence à ce sujet est l'article
The 'Singapore Strategy' and the Deterrence of Japan: Winston Churchill, the Admiralty and the Dispatch of Force Z., The English Historical Review, vol 116, No 467, pp604-634.
(je tâcherai d'en faire un résumé dès que possible)
il est même surprenant pour ne pas dire stupéfiant que M. W.Churchill est à ce point négligé d'envoyer une force navale un peu plus étoffé
On va dire qu'ils avaient d'autre problèmes. Se trouver seul contre l'Allemagne + l'Italie + le Japon était le scénario cauchemar de l'Amirauté durant l'entre deux guerre - une situation reconnue comme totalement désesépérée.
je pense qu'à l'époque il faisait confiance à la flotte US
Oui, et c'est une des raisons qui justifie la relative faiblesse de la force Z. Avec la flotte du Pacifique, la marine Japonaise doit garder ses propres cuirassés au Japon ou à Truk, et ne peut donc détacher que des croiseurs vers Singapour, les Philippines et les Indes néerlandaises. Or deux cuirassés peuvent théoriquement faire front face à pas mal de croiseurs.
Il ne faut pas oublier qu'après Pearl Harbor les Américains traumatisés ont complètements abandonné les Philippines
Non, c'est depuis 1936 que l'US Navy a renoncé à secourir les Philippines. Le plan de guerre a admis qu'il était trop risqué de se ruer vers Manille et avait opté pour un reconquête méthodique (voir E. Miller,
War Plan Orange pour une excellente analyse de la stratégie US dans le Pacifique dans l'entre deux guerres).