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Bombardement de Hanoï

Moins connue que les batailles du front Européen, la guerre du Pacifique n'en reste pas moins tout autant meurtrière et décisive dans la fin de la seconde guerre mondiale.
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Bombardement de Hanoï

Nouveau message Post Numéro: 1  Nouveau message de Loïc Charpentier  Nouveau message 12 Fév 2018, 17:26

Je risque d'être un peu "hors sujet", mais, à l'été 1945, les quelques troupes françaises, encore, "libres de leurs mouvements", étaient coincées, d'une part, par les maquis viets, encadrés par du personnel japonais, d'autre part, par le refus des Brits et des américains de leur filer un coup de main pour les ravitailler en matériel. Erwan Bergot avait écrit un bouquin très intéressant sur le sujet; il traine dans mes rayons, mais je ne me souviens plus du titre ::elu boulet:: . C'était le récit étonnant (par sa méconnaissance "publique") d'un aimable boxon, entre les populations Méo, qui leur filaient un coup de main, celles qui étaient, déjà, noyautées par les communistes et dont l'encadrement militaire (officiers, sous-officiers) était nippon - au passage, le traitement de cet encadrement japonais - quand il était fait prisonnier -, était, souvent, "expéditif" -, les problèmes de communication avec Hanoï, où les hauts gradés et politicards jouaient à la chaise musicale, etc.

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Re: Bombardement de Hanoï

Nouveau message Post Numéro: 2  Nouveau message de Tarpan  Nouveau message 12 Fév 2018, 18:28

Que dire de la rédition japonaise d'indochine aux britanniques qui n'empécha pas les massacres de septembre :
Bref un infernal mer... du début à la fin que la France à enterré allégrement

http://www.anai-asso.org/NET/document/l ... /index.htm

on, comprend un Leclerc se pointant, être trés rapidement totalement désabusé dés 46

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Re: Bombardement de Hanoï

Nouveau message Post Numéro: 3  Nouveau message de Loïc Charpentier  Nouveau message 12 Fév 2018, 19:42

Tarpan a écrit:Que dire de la rédittion japonaise d'indochine aux britanniques qui n'empécha pas les massacres de septembre :
Bref un infernal mer... du début à la fin que la France à enterré allégrement

http://www.anai-asso.org/NET/document/l ... /index.htm

on, comprend un Leclerc se pointant, être trés rapidement totalement désabusé dés 46


Coucou,
La France "populaire" avait "enterré allègrement" la Guerre d'Indochine, jusqu'à la cata de Dien-Bien-Phu, mais elle avait des excuses...
Elle venait de se cogner 5 ans de guerre et d'occupation en métropole, plus une partie en AFN, où il y avait, aussi, du boulot.
Elle fonctionnait, durant les deux ans qui avaient suivi la fin de la guerre mondiale, grâce à de grandes distributions de tickets de ravitaillement, de priorités de reconstruction - même si ce n'était pas la généralité sur l'ensemble de l’hexagone -, etc.
Il ne faut pas, non plus,sous-estimer l'influence de la propagande du PCF, qui à l'époque, représentait un tiers de la tendance politique nationale et était piloté depuis Moscou, avec un gouvernement national fortement orienté à gauche.
L'indo, de surcroit, c'était "très" loin et les troupes qui y étaient expédiées étaient, toutes, composées d'engagés (pas la queue d'un appelé, à la différence de l'Algérie, plus tard).

Bonne soirée,
A peluche. :D

Loïc

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Re: Bombardement de Hanoï

Nouveau message Post Numéro: 4  Nouveau message de alfa1965  Nouveau message 20 Fév 2018, 21:01

Quant aux Corps Léger d'Intervention (CLI) https://fr.wikipedia.org/wiki/Corps_l%C ... tervention
qui devait prendre pied en Indochine, sous les ordres du général Blaizot, il était toujours en attente de navires refusés par Roosevelt qui préférait traiter avec Chang Kai Chek et armer le Viet Minh qui se montrera discret dans le lutte contre les Nippons.

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Re: Bombardement de Hanoï

Nouveau message Post Numéro: 5  Nouveau message de alfa1965  Nouveau message 20 Fév 2018, 21:16

L'ouvrage est en ente ici mais le prix quelque peu dissuasif, c'est dommage
https://www.amazon.fr/Corps-l%C3%A9ger- ... B0014JFJFM
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Re: Bombardement de Hanoï

Nouveau message Post Numéro: 6  Nouveau message de alberto  Nouveau message 21 Fév 2018, 15:22

De l'origine du chaos et du fameux bombardement :
Le cas de l'Indochine française
Troupes de l'Armée impériale japonaise à Saïgon en 1941.
Occupation japonaise et conflit avec la Thaïlande
Articles détaillés : Invasion japonaise de l'Indochine et Guerre franco-thaïlandaise.

Éloignée du terrain d'action européen, l'Indochine française doit faire face aux exigences de l'Empire du Japon, qui souhaite pouvoir y faire transiter ses troupes pour couper le ravitaillement de la République de Chine à laquelle l'oppose une guerre depuis 1937. En juin 1940, le gouverneur Georges Catroux cède à certaines demandes japonaises en interdisant le trafic vers Kunming. Le gouvernement de Vichy, mécontent, le remplace par l'amiral Jean Decoux, qui prend ses fonctions fin juillet (sur le chemin du retour, Catroux profite de son escale à Singapour pour rejoindre la France libre). Le 30 août, Vichy signe un accord avec le Japon donnant satisfaction aux demandes de ce dernier et reconnaissant sa position privilégiée en Extrême-Orient, en échange de la reconnaissance de la souveraineté française sur l'Union indochinoise. Le 22 septembre 1940, devant les lenteurs de l'application de l'accord, les troupes japonaises de l'Armée du Guandong réalisent une invasion du territoire indochinois, afin d'y stationner leurs forces et de couper la route d'approvisionnement des Chinois. Dans les semaines qui suivent, l'Indochine connaît un conflit avec la Thaïlande qui cesse grâce à la médiation japonaise et à l'issue duquel la Thaïlande annexe les provinces de Battambang et Siem Reab, prises au Protectorat du Cambodge, ainsi que le Pak-Lay et le Bassac, prises au Protectorat du Laos56. La Thaïlande soutient par ailleurs le mouvement indépendantiste cambodgien des Khmers issarak.

Le 16 mai 1941, le gouvernement de Vichy signe avec le Japon un accord concédant à ce dernier la clause de la nation la plus favorisée et accordant concessions minières, agricoles et hydrauliques à des sociétés franco-nippones, ainsi que d'importantes livraisons de riz au Japon. Le 29 juillet 1941, l'amiral Darlan signe avec l'ambassadeur japonais Kato un protocole établissant une « défense commune » et permettant l'installation des troupes japonaises jusqu'en Cochinchine : avant même l'application des accords Darlan-Kato, l'armée nippone s'installe en Cochinchine et au Cambodge, où elle utilisera les pistes d'envol pour des missions contre la Malaisie britannique lors de l'invasion de fin 1941. La présence japonaise, avec environ 50 000 hommes sur l'ensemble de l'Indochine française, n'est cependant pas une occupation comparable à celle de la France métropolitaine par l'Allemagne, du moins pas jusqu'en 194557,58.
L'Indochine sous administration vichyste

L'Indochine française, sous le gouvernement général de l'amiral Decoux nommé par le Maréchal Pétain, conserve ensuite une administration vichyste, qui demeure en place y compris après la disparition du régime de Vichy en Europe. Dans une Indochine très éloignée de l'Europe, et où les contacts avec la France sont réduits au minimum du fait du conflit mondial, les mots d'ordre de la révolution nationale sont appliqués avec un zèle atteignant « des sommets inconnus dans la métropole »59. L'Indochine connaît également une grande diffusion du culte de la personnalité de Pétain60. Juifs et francs-maçons sont épurés de l'administration coloniale, et les gaullistes réels ou présumés sont réprimées : des personnes tentant de rallier la France libre sont emprisonnées, de même que les agents des FFL tentant de pénétrer dans la colonie, comme Pierre Boulle. Les articles pro-allemands publiés par certains journaux indochinois comme L'Impartial, sont par contre tolérés. Decoux, nommé haut-commissaire pour le Pacifique, envisage également d'organiser avec les Japonais une action commune pour reprendre la Nouvelle-Calédonie à la France libre, mais Vichy l'en dissuade61. Les corps élus sont mis en sommeil : un arrêté du 27 juin 1941 crée un Conseil fédéral, composé de 25 conseillers autochtones. Mais le souci de forger « une conscience commune indochinoise » conduit le 31 mai 1943 à créer un Conseil fédéral de l'Indochine, dont les membres sont choisis et nommés par le gouverneur général sur des listes établies par les diverses organisations professionnelles. Les assemblées ainsi nommées ne prétendent pas représenter autre chose que l'élite des sociétés coloniales et autochtones. Des organisations de jeunesse (centres d'accueil, colonies de vacances, activités sportives) sont mises en place avec volontarisme62,63.

Decoux mène de réels efforts en direction des populations indigènes, créant 4800 écoles rurales pour combattre l'analphabétisme, favorisant l'accès à la fonction publique pour les autochtones, et menant de grands travaux publics, touchant aux routes, aux ponts, à l'hydraulique agricole et à l'urbanisme64. Sur le plan politique, Decoux s'attache à développer la personnalité politique des États fédérés de l'Union indochinoise et multiplie les hommages destinés à rehausser le prestige des souverains, malgré le maintien d'un contrôle politique65. Au Protectorat du Cambodge, après la mort du roi Sisowath Monivong, Decoux choisit en 1941 le prince Norodom Sihanouk, alors âgé de dix-neuf ans, pour être le nouveau souverain66. Au Protectorat du Laos, le royaume de Luang Prabang bénéficie d'une autonomie légèrement accrue, et, pour compenser les pertes de territoire au profit de la Thaïlande, voit sa souveraineté étendue aux provinces du Haut-Mékong, de Xieng Khouang et de Vientiane. Renonçant à ses droits dynastiques, le prince Phetsarath Rattanavongsa devient en contrepartie premier ministre et vice-roi à Luang Prabang67.
Võ Nguyên Giáp et Hô Chi Minh, chefs du Việt Minh, en 1942.

Parallèlement, en mai 1941, Nguyên Aï Quoc, alias Hô Chi Minh, revient en Indochine après trente ans d'absence et se cache dans les montagnes à proximité de la frontière chinoise. Au cours d'une réunion clandestine du Parti communiste indochinois, il préside à la création du Việt Minh, la « Ligue pour l'indépendance du Viêt Nam », qui se veut un « large front national » rassemblant l'ensemble des classes sociales vietnamiennes. Mais en août 1942, retourné dans son repaire en Chine, Hô Chi Minh est arrêté par le gouvernement du Kuomintang. En son absence, le Việt Minh crée petit à petit des maquis dans les montagnes et prend progressivement le contrôle d'une série de villages, où il s'impose aux minorités locales. Hô Chi Minh sort de prison à l'automne 1943, dans des circonstances mal connues, probablement à la suite d'un changement de politique des Chinois : certains ont évoqué une possible intervention en sa faveur de la part des États-Unis, qui considèrent le chef indépendantiste vietnamien, dont ils ignorent la vraie identité et l'affiliation communiste, comme un atout potentiel. Les réseaux Việt Minh travaillent en relation avec les services des Alliés, tant ceux de la République de Chine que l'OSS américain, auxquels ils apportent des informations et qui leur envoient des armes68,69. L'activisme indépendantiste vietnamien inquiète suffisamment le gouvernement général pour que les patrouilles se multiplient, contraignant le Việt Minh, à la fin 1943, à se replier dans les zones les plus escarpées70.

L'indépendantisme se manifeste également, de manière plus modeste, au Protectorat du Cambodge, où les Japonais jouent la carte de l'alliance avec les nationalistes locaux, et avec le clergé bouddhiste. Le 18 juillet 1942, le bonze Hem Chieu, professeur de l'Institut bouddhique et un autre moine, sont soupçonnés d'activités subversives et arrêtés par les Français. Le 20 juillet, Pach Chhoeun, rédacteur en chef du journal anticolonialiste Nagaravatta, prend la tête dans les rues de Phnom Penh de deux mille manifestants, dont de nombreux moines, pour protester contre ces arrestations. La manifestation, connue sous le nom de « révolte des ombrelles », dégénère en émeute, réprimée par la police. Pach Chhoeun est arrêté, et Hem Chieu, déporté au bagne. Son Ngoc Thanh, responsable de Nagaravatta, s'enfuit en Thaïlande, puis au Japon. La « révoltes des ombrelles » est la première manifestation publique et notable du jeune nationalisme khmer71, si l'on excepte la guérilla, encore très modeste et alors quasiment inactive, des Khmers issarak.

Dans toute l'Indochine, les Japonais, en difficulté dans la guerre du Pacifique, favorisent les nationalistes locaux, comme les caodaïstes viêts72. À l'hiver 1944, le Viet minh se manifeste à nouveau, en formant un embryon d'armée et en attaquant quelques postes français dans les régions montagneuses de Dinh Ca et de Nguyen Binh73.
Les réseaux de résistance en Indochine

Avec l'occupation japonaise, des réseaux de résistance française se forment, fournissant des renseignements aux Alliés, notamment aux sections de la France libre en Chine74. En juillet 1943, François de Langlade est envoyé à Calcutta par le Comité français de la Libération nationale (CFLN), pour diriger un service de renseignements sur l'Indochine. La formation d'un corps expéditionnaire, dont la responsabilité devra être assumée par le général Blaizot, est décidée à la fin de l'année. Decoux prend contact avec les autorités françaises d'Alger, mais n'est pas envisagé comme chef de la résistance locale, son pétainisme le disqualifiant75.

En février 1944, le général Eugène Mordant, chef de l'armée française en Indochine, est choisi par le CFLN comme responsable de la libération du territoire : il ne reçoit le message signé par de Gaulle qu'en avril. À partir de juillet 1944, l'Indochine commence à être bombardée par les États-Unis. Dans le courant du mois, Langlade, parachuté dans le nord-Tonkin, rencontre à Hanoï Mordant et son second, le général Aymé. Langlade cherche à rencontrer également Decoux, mais ce dernier est en déplacement. Mordant est confirmé le 23 août comme chef de la résistance et, le 4 septembre 1944, comme délégué du Gouvernement provisoire de la République française (GPRF), désormais au pouvoir en France métropolitaine75,76. Des commandos alliés sont parachutés sur place. Entretemps, du fait de la fin du régime de Vichy en Europe, Decoux a pris les pleins pouvoirs, comme il le prévoyait « en cas de rupture des communications avec la métropole ». Il reconnaît l'autorité du GPRF, et envoie à Paris des messages conseillant la prudence, qui ne reçoivent pas de réponse. Le 27 octobre, Decoux découvre le rôle de Mordant : surpris et irrité, il menace de démissionner si les pleins pouvoirs ne lui sont pas confirmés. Langlade est alors à nouveau parachuté en Indochine et rencontre Decoux pour lui enjoindre de demeurer à son poste et de nommer Mordant inspecteur général, tout en lui servant de « paravent ». Dans les faits, l'Indochine vit durant les mois suivants sous un système bicéphale : Mordant, le seul à être en communication directe avec Paris, se considère comme le véritable patron et tient Decoux en défiance. La résistance française demeure limitée à l'activité de quelques centaines de personnes, qui imitent les méthodes de métropole et ne font pas participer les autochtones77. Un plan est défini pour mettre en place de réseaux de guérilla, en vue de la libération de l'Indochine, mais les moyens manquent cruellement et le secret des opérations est médiocrement gardé78.
Le début de la famine en territoire vietnamien
Article détaillé : Famine de 1945 au Viêt Nam.

L'économie de l'Indochine est en outre durement éprouvée par les conditions de la guerre : la pénurie alimentaire s'accompagne d'une hausse excessive du prix du riz. La récolte de 1944-45, très insuffisante, aggravée encore par la politique de réquisitions des Japonais et par les bombardements alliés qui désorganisent les transports, provoque au début de 1945 une terrible famine au Tonkin : en janvier-février 1945, des populations se lancent, dans des conditions désastreuses, dans une vaste migration pour atteindre des régions où la récolte est censée avoir été meilleure. Environ 50 000 personnes périssent durant l'exode. La famine vietnamienne se poursuit dans tout le courant de l'année 1945 : le nombre total de victimes est inconnu, mais estimé au moins à plusieurs centaines de milliers. Les sociétés rurales sont déstabilisées, faisant le jeu du Việt Minh79.
Le coup de force japonais
Article détaillé : Coup de force japonais de 1945 en Indochine.

En mars 1945, craignant une incursion alliée, les Japonais réalisent un coup de force contre les Français et prennent le contrôle de l'Indochine. Decoux est mis aux arrêts et Mordant, qui mène durant quelques heures une résistance militaire, est également capturé. Plusieurs milliers de Français périssent, lors des combats ou dans les camps japonais. Les Alliés ne bougent pas : la République de Chine ne souhaite pas aider les colonisateurs français, pas plus que les États-Unis, qui ordonnent au chef de leur aviation en Chine, le général Chennault, de ne pas intervenir. Les Japonais décrètent le démantèlement de l'Union indochinoise et demandent aux souverains locaux de proclamer les indépendances de leurs royaumes, et leur intégration dans la Sphère de coprospérité de la grande Asie orientale.

Bảo Đại accepte de proclamer l'indépendance du Việt Nam et de collaborer avec les Japonais : le territoire vietnamien est reconstitué par l'union du Tonkin et de l'Annam, à l'exception de la Cochinchine, que les Japonais administrent directement; un gouvernement est fondé, présidé par Tran Trong Kim, et tente de gérer une situation critique alors que la famine s'aggrave encore au Tonkin80. Au Cambodge, Norodom Sihanouk proclame également l'indépendance, et forme un gouvernement dont il prend lui-même la tête, évitant cependant de trop se compromettre avec les Japonais. Sisavang Vong, roi de Luang Prabang, refuse par contre de proclamer l'indépendance du Protectorat du Laos, que les Japonais finissent par imposer le 4 avril, avec l'accord du premier ministre indépendantiste, le prince Phetsarath Rattanavongsa. En mai, les Japonais font revenir d'exil Son Ngoc Thanh, qui se voit attribuer le poste de ministre des affaires étrangères au Cambodge.

Des actions de résistance, d'ampleur souvent réduite faute de moyens et d'ordres précis, sont alors menées en parallèle, par les unités rescapées de l'armée française qui effectuent une difficile retraite vers la Chine, par des maquis franco-laotiens81, par des commandos français et britanniques parachutés, et dans une autre mesure par le Việt Minh, qui prend le contrôle de différentes localités du pays en y établissant des « comités révolutionnaires populaires »82.

Le 24 mars, le GPRF émet une proclamation relative à l'Indochine. Le texte préconise pour l'Union indochinoise, après sa libération, une nouvelle organisation politique et un nouveau statut, qui concerne le reste de l'Empire : la proclamation stipule que « La Fédération indochinoise formera avec la France et les autres parties de la communauté une "Union française" dont les intérêts à l'extérieur seront représentés par la France. (...) Les cinq pays qui composent la Fédération indochinoise et qui se distinguent entre eux par la civilisation, la race et les traditions, garderont leur caractère propre à l'intérieur de la fédération. »83. C'est à cette occasion que le terme d'Union française, qui désigne officiellement l'Empire colonial français après 1946, fait son apparition. De Gaulle décide officiellement de la formation d'un Corps expéditionnaire français en Extrême-Orient chargé de combattre les Japonais, dont la responsabilité est confiée à Philippe Leclerc de Hautecloque.

Les projets de la France sont cependant contrecarrés, à la fois par les Alliés et par les circonstances de la fin du conflit. À la conférence de Potsdam, sans consulter ni avertir les Français, les Alliés décident que la libération de l'Indochine, ainsi que le maintien de l'ordre et le désarmement des troupes japonaises, seront assurés au sud par les troupes du Royaume-Uni et au nord par celles de la République de Chine84. Les Français ne sont informés des décisions alliées que vers le 10 août. La capitulation des Japonais, annoncée officiellement le 14 août, les prend en outre de court85.
À la fin de la guerre : l'Indochine en plein chaos
Article détaillé : Révolution d'Août.

Après la capitulation du Japon dans la guerre du Pacifique, les troupes japonaises d'Indochine présentent finalement leur reddition au Việt Minh, laissant délibérément l'Indochine française dans une situation chaotique très défavorable aux Français, dont les troupes n'ont pas encore débarqué. Le 14 août, la Cochinchine est rattachée au Viêt Nam par les Japonais, 24 heures avant que le Japon n'annonce officiellement sa capitulation; le même jour, Son Ngoc Thanh, qui s'est auto-proclamé quelques jours plus tôt premier ministre du Cambodge, forme son gouvernement. Au Viêt Nam, Hô Chi Minh décrète un « soulèvement général » afin de prendre le contrôle du pays, prenant de vitesse les Alliés.

Au Laos, le gouvernement indépendantiste demeure également en place. Leclerc arrive à Kandy le 22 août pour préparer le débarquement de ses troupes en Indochine, mais se voit annoncer par Louis Mountbatten que Britanniques et Chinois pénètreront les premiers sur le territoire86. Entre le 21 et le 23 août, Hô Chi Minh arrive à Hanoï, tandis que le Tonkin vit une situation paradoxale : vainqueurs sur le papier, les Français sont toujours gardés prisonniers par les Japonais, théoriquement vaincus. Alors que les Japonais demeurent l'arme au pied, l'organisation indépendantiste fait bientôt défiler ses troupes dans la ville. Le 22 août, Bảo Đại propose au Viet Minh de former un nouveau gouvernement avec eux mais, sommé d'abdiquer et obtempère le 25 août87. Au cours de l'épisode dit de la révolution d'Août, le Việt Minh prend le contrôle du nord et d'une partie du sud du territoire vietnamien : le 28 août, un gouvernement provisoire est formé à Hanoï, sous la présidence de Hô Chi Minh; l'ex-empereur Bảo Đại y figure comme conseiller politique. Le 2 septembre, le jour même de la fin officielle du conflit mondial, Hô Chi Minh proclame l'indépendance de la République démocratique du Viêt Nam. Les Français ne reprennent que progressivement et imparfaitement le contrôle de l'Indochine : la situation finit en 1946 par aboutir à la guerre d'Indochine.

Extrait de wikipedia ici : https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_l%27Empire_colonial_fran%C3%A7ais_pendant_la_Seconde_Guerre_mondiale

Où l'on constate que tout était cuit, la terre entière liguée contre cet empire français indochinois.
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Re: Bombardement de Hanoï

Nouveau message Post Numéro: 7  Nouveau message de alfa1965  Nouveau message 21 Fév 2018, 20:15

Il faut replacer le contexte, la Fédération indochinoise est isolée à partir de juin 1940. Les USA refusent à la mission d'achat du colonel Jacomy la vente d'armes. Les avions comme les MS 406 ne peuvent plus voler, la colonie n'a pas de DCA.
Le 27 septembre 1940, l'ambassadeur du Japon signe le pacte Tripartite. L'année suivante, sous la pression nippone, le Gaïmusho exige à Vichy que 50000 hommes puissent stationner. D'où les accords Darlan-Kato signés le 29 juillet 1941 sans consulter Decoux. L'amiral, devant le fait accompli doit montrer de la bonne volonté sous peine de voir la colonie passer sous administration japonaise.
De Gaulle a déclaré la guerre au Japon après Pearl Harbour, Decoux même s'il l'avait voulu, ne pouvait pas passer dans la dissidence sans mettre en péril la colonie. Je rappelle que toutes les colonies européennes étaient sous la botte nippone : Indes néerlandaises, Singapour etc. Seule l'Indochine n'était pas occupée par les troupes de l'Empire du Soleil Levant mais elles y stationnaient.
L'amiral n'avait pas de coudées franches, bien qu'il ait appliqué la Révolution Nationale, il a eu toujours pour objectif la mise à l'écart de la colonie du conflit. L'avertissemnt de Langson en septembre 1940 était clair, les troupes coloniales françaises n'étaient pas préparées à un conflit, seulement à des opérations de police comme la traque de bandes rebelles.

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Re: Bombardement de Hanoï

Nouveau message Post Numéro: 8  Nouveau message de alberto  Nouveau message 21 Fév 2018, 20:20

Je reconnais que c'est un peu long, mais ça rends assez bien compte du bazar ( pour être poli ) qui avait abouti à ce sac de nœuds invraisemblable duquel les américains, qui y avaient légèrement contribué, n'en sortiront qu' avec les humiliations que l'on connait...
C'est le bouquin de Morgan Sportès, cité plus haut qui m'avait intrigué : il y décrit sous forme humoristique les contorsions tartarinades et inutilités des représentants français de la période qui n'en pouvaient mais !
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