Post Numéro: 143 de iffig 10 Mar 2024, 21:58
@ Dog Red : dans le roman, le capitaine de corvette (je francise son grade ...),Queeg n'est pas un simple névrosé : il perd les pédales parce qu'il est dépassé par la mission de commander une unité à la mer. C'est très nettement affirmé par H. Wouk, ce n'est pas très perceptible dans le film.
@ Loïc Charpentier : dans le roman, les "mutins" se réfèrent à l'article 184 du règlement de la Marine qui stipule qu'en cas de maladie physique ou mentale d'un officier commandant une unité à la mer, le second peut prendre le commandement s'il estime que cette maladie empêche le commandant de remplir sa mission et s'il n'y a pas moyen de faire autrement : c'est ce que fait le second Stephen Maryk - un brave patron-pêcheur dans le civil - mais il est manipulé par un autre officier réserviste, Tom Keefer, un intellectuel méprisant. L'équipage se range du côté de St. Maryk parce que tout le monde méprise Queeg.
Tout l'enjeu du procès est de déterminer si, oui ou non, cet article s'appliquait (dans la réalité,je ne sais pas s'il existe). Factuellement la réponse est plutôt non jusqu'à ce que Queeg qui ne supporte pas, non plus, la tension du procès se mette à débloquer.
Tout ça est - à mon sens - assez mal rendu dans le film (donts la happy end, je l'ai déjà dit, correspond mal à l'amertume du roman).
En outre, le livre comporte aussi un aspect Bildungsroman avec l'enseigne Willie Keith qui passe de l'état de musicien-glandeur dans les boîtes de nuit à celui de dernier commandant du Caine.
Là aussi, le film est un peu juste.
Never believe anything until it has been officially denied.