80e anniversaire. Campagne de Tunisie. Janvier-mai 1943.

[alfa1965]

1er mai : prise de la côte 609


La côte 609 constitue le point clef de la défense allemande au nord-ouest et contrôle le djebel Talent.

Le Major-General Omar Bradley commandant le IInd US Corps chargé la 34th Infantry Division du Major-General Charles Wolcott Ryder de s'en emparer. Après de furieux combats, elle passe entre les mains des 3rd Battaillon du 135th Infantry Regiment et le 1st battaillon du 133rd Infantry Regiment couverts par la Company I du 1st Armored Regiment , ouvrant la route de Tunis par Tebourba après plusieurs tentatives de reconquête par les Allemands.


Major-General Charles W. Ryder

[alfa1965]

9-13 mai : 2e bataille d’ Enfidaville et fin de l’Axe.

Alexander souhaite finir avec l’Axe le plus rapidement possible afin d’entamer l’attaque de la forteresse Europe et ouvrir le 2ème front exigé par Staline. Le coup de grâce final est porté sur la ligne Medjez-el-Bab- Massicault - Tunis pour couperen deux les forces de l’Axe. Le 6 mai débute l’opération Strike.
Pour les forces de l’Axe, la situation est dramatique, elle ne peut plus être ravitaillée, les bataillons sont réduits à la taille d'une compagnie, la 15. Panzer-Division ne dispose plus que d'une dizaine de chars mais n’en reste pas moins mordante, se permettant de mener une contre-attaque devant Tunis. La supériorité aérienne alliée est écrasante, certains avions de la Luftwaffe se replient en Sicile. La ville est prise par les Américains le 7 mai. Les restes de la 5. Armee se replient sur le cap Bon. Le II US Corps achève la conquête du nord de la Tunisie et le corps franc du commandant Georges-Régis Bouvet entre dans Bizerte à la tête du 1er bataillon du CFA le 9 mai.

Le 1e mars von Arnim est capturé. La 1a Armata recroquevillé dans le réduit d’Enfidaville est la dernière unité à résister, Mussolini élève Messe au titre de maréchal et l'autorise à se rendre.
Le lendemain 13 mai, Messe se rend aux Britanniques.
Les Alliés capturent entre 170 000 et 240 000 hommes, les chiffres sont différents selon les sources. Les meilleures troupes italiennes, vétérans de la guerre du désert, manqueront cruellement lors de l’opération Husky.
L’attaque contre la forteresse Europe n’est plus qu'une question de semaines.
https://www.history.army.mil/books/wwii ... -first.htm
https://history.army.mil/brochures/tunisia/tunisia.htm
https://web.archive.org/web/20131004232 ... artic1.asp

[dynamo]

pourquoi les italiens redoutent tant de se constituer prisonniers aux français ?

[alfa1965]

Je pense qu'ils redoutent les mauvais traitements. Ils iront travailler dans les fermés. Un ancien membre, aujourd'hui décédé, Léon Bel, dit lebel, m’avait raconté que dans la ferme de sa famille, il y avait quelques italiens qui y travaillaient. Mais sinon, ils seront enfermés dans des camps.

Parce qu'ils avaient des choses à se reprocher : les Italiens ont très mal traité les prisonniers Français, déjà en leur déniant leur caractère de troupe régulière, sur le modèle de l'Allemagne nazie, étant toutes deux puissances occupantes en France ne reconnaissant que le régime de Pétain, avec "double peine" en plus pour les prisonniers qui étaient "de couleur" (aussi ceux de l'Armée Brtannique) motif aggravant pour nos Italiens Brava Gente (bien que malgré tout, comme les allemands ils furent aussi bien obligés de reconnaître les Français gollisti/gaullisti comme belligérants)

par réciprocité les Français ont mal traité les Italiens dans les camps de prisonniers à cause de cela et sans oublier le ressentiment pour le coup de poignard de 1940, les Français n'ont jamais reconnu par la suite l'armistice de 1943 ni leur statut de cobelligérant d'où de nombreux incidents en Algérie quand les angloaméricains les libéraient à la grande incompréhension des populations et des autorités tandis que les Français les maintenaient en captivité

on oppose, surtout en France, l'odieux barbare teuton nazi au gentil occupant et adversaire Italien imperméable aux obsessions raciales de son allié mais cette vision est remise en question et sérieusement révisée en Italie, plus qu'en France

extrait de Guerres & Histoire n°62
Crimes de Guerre Afrique du Nord 1940-1943 :
sans haine, vraiment?
avec Patrick Bernhard

Capture1258.PNG (509.95 Kio) Vu 298 fois

Du Nara fin de la campagne de Tunisie:
Camp à Mateur, Tunisie

Camp à Gafes Tunisie

Et défilé de Spahis à Tunis

[coyote]

Bonjour

Photo n°2 ce ne serait pas plutôt Gabès ?

[quote="coyote"

Photo n°2 ce ne serait pas plutôt Gabès ?[/quote]
Bonjour, surement je me suis contenté de mettre le légende US sans plus de vérification, les légendes d'origines sont parfois approximatives, pour la peine une autre photo sympa:

[Dog Red]

... je me suis contenté de mettre le légende US sans plus de vérification, les légendes d'origines sont parfois approximatives...

Coquille classique de légende tapée à la machine par des opérateurs anglophones maladroits avec les noms propres en langues étrangères.

Les légendes photos, comme les rapports d'opérations, d'époque sont truffés de ces coquilles.
Pas toujours évident de retrouver certains noms de lieu qui peuvent être complètement dénaturés !

Les photos sont superbes (comme souvent avec les opérateurs professionnels du Signal Corps).
Notamment le char français de la 3e photo du post n°106 !

Quelqu'un pour reconnaître l'unité ?

[frontovik 14]

Il s'agirait d'un Somua S35 du 12e RCA. A confirmer.