RoCo a écrit:Bonjour,Dog Red a écrit:
SCHMIDT n'est-il pas connu pour avoir été un ardent militant de la capitulation/reddition ?
Par après, n'est-il pas non plus une cheville ouvrière (le chef de file ?) d'une forme de comité d'officiers allemands au service de la propagande Soviétique ?
Schmidt est décrit comme un Nazi convaincu, les oreilles de l'OKH dans le QG de Paulus . Les évaluations
de Schmidt en tant que officier d'Etat-Major parlent d'une très forte personnalité .Contre toute capitulation
ou reddition de l'armée .
Je pense, que tu confond avec von Seydlitz, chef du LI.AK, qui dès le 25.11.42 estime que le seul salut de l'armée
est l'abandon de Stalingrad . Il l'exprime dans un memorandum de 6 pages à Paulus (transmis à Manstein) Quelques
jours plus tard, il va jusqu'à reculer les troupes de son corps d'armée, pour obliger Paulus à prendre en main
le sort de la 6.armée quitte à ne pas suivre les ordres d'Hitler .
"L'armée se trouve clairement devant l'alternative suivante :
Percée vers le sud-ouest en direction de Kotelnikovo ou effondrement en quelques jours "
Suivent les raisons de cette conclusion et en premier, von Seydlitz estime que l'armée ne peut
être ravitaillée de façon suffisante par la Luftwaffe .
https://fr.wikipedia.org/wiki/Walther_v ... z-Kurzbach (malgré quelques grosses boulettes dans le texte)
Roger
En fait cela c'est sur le papier, c'est écrit par des commentateurs après les faits voire bien longtemps après.
En réalité, une partie des blindés (nécessaires à une percée) sont mal en point, même si certains sont sacrifiés, (par manque de carburant et vampirisation de pièces détachées) il faudra au moins une forte pointe blindée. Ensuite l'artillerie devra ouvrir une brèche visiblement de part les lectures dont Glantz elle avait encore du stock, vu qu'une opération allemande ultime sur une usine, était en prévision avant l'opération Uranus.
Du matériel roulant était présent et entretenu (hors chars) dont des véhicules de combat, et en nombre donc des armes lourdes aussi, mais un choix était à faire entre infanterie, pièce lourde et rapidité d'exécution.
Ici il fallait vite préparé et exécuter un bombardement, percer avec les blindés et exploiter avec les véhicules de combat et des transports de troupes. Ici il convenait d'abandonner l'artillerie lourde. Par manque de temps et de moyen. Il fallait privilégier la rapidité, sauver les hommes aussi et la souplesse d'exécution, surtout dans le dispositif ennemi.
Des rapports ont vite été fait sur l'état du groupe armée B encerclé et ses potentiels.
Je suis moins catégoriques sur la renonciation initiale du projet de sortie (c'est le terme d'usage pour des troupes encerclées qui tentent une expédition) vu que dans les quantités de matières premières fournies le carburant livré avait été vu ces quantités augmentées sensiblement, trop pour être un simple choix de rond de cuir à l'arrière. Sans doute une opération avait au moins à un certain niveau de décision était envisagé.
Ensuite pour la sortie il fallait faire preuve de rapidité et de souplesse, faire usage de l'artillerie pour préparer, des chars pour percer et avec les autres véhicules de combats pour exploiter en conjonction avec l'infanterie.
Par manque de carburant et de temps il fallait abandonner en grande partie l'artillerie, mais surtout préparer l'infanterie pour sa mission garder les flancs (un peu comme pour Market-garden sans les moyens alliés) avec l'appui sans doute des véhicules de combat qui devaient faire preuve avec l'infanterie d'une certaine souplesse opérationnelle.
D'où sans doute l'augmentation du carburant livré. Ensuite la poche devrait être vidée par camion de transport pour avoir une rapidité d'exécution.
Une partie des blindés et des armes lourdes ainsi que de l'infanterie serait sacrifiée ne serait-ce que pour tenir la poche et permettre au gros du groupe armée de s'échapper.
L'autre écueil est l'infanterie certes sur 270000 hommes encerclés combien sont de l'infanterie de première ligne?
Peu, les divisions n'ont plus qu'entre 40 et 15% de leur effectifs initiaux dans leur bataillons. Ces hommes sont à bout, mal nourris, usés, épuisés et en sous nombre, étrillés.
Nombre d'entre eux tiennent les flancs sous pression, combien d'hommes aptes à ce battre sont libérables pour percer et tenir les flancs?
Ce qui a été encerclé ceux sont les hommes des échelons logistiques, organisationnels, commandements, d'entretien et de soutien des deux armées, des corps et des divisions plus ce qui restait des effectifs combattants, régiments d'infanterie, blindés, bataillons de combats de toutes sortes....
Les pertes pour juillet, aout, septembre et octobre de 140000 h tués et blessés pour la 6e armée et la 4e panzer armée.
Il y a eu du remplacement, des blessés sont revenus en unité entre temps.
Mais la saignée est là.
Et puis une sortie ou un plutôt une fuite est difficile à contrôler vu la débâcle de la sortie de la poche de Tcherkassy .
L'autre écueil est qu'il faut que la force secours arrive à faire jonction pour apporter le ravitaillement pour finir le travail.