P165gba a écrit:Ah! m...., 5643m ... c'est vrai que tout augmente
Dans le livre, il y a la photo d'un lieutenant membre de l'expédition. Le Lieutenant Wilhelm Spindler
Effectivement à part d'un point de vue communication "On domine l'Europe", il n'y a pas un intérêt militaire à l'ascension
Le cliché du
7,5 cm Gebirgsgeschutz 36, sympa, au demeurant, n'a aucun rapport direct avec "l'escalade" de l'Elbruz!
A 4000 m d'altitude, un alpiniste perd plus de 60% de ses capacités respiratoires, par raréfaction de l'oxygène, soit, en gros, une perte de 10% par tranche de 1000 m! ... Sans parler de la chute de température, 6° par 1000 m, qui, à 4000 m, se concrétise par une chute de 24°C, et une T° ambiante, à l'abri du vent (!) - hélas, il y en a presque tout le temps à cette altitude! -, selon la saison et l'exposition solaire du versant (!), qui varie (souvent très brutalement) entre, au mieux, un petit moins -5°C " très occasionnel" et un gros -20°C, lui, plus souvent fréquent.
Bref, fort raisonnablement, les formations alpines "crapahutaient", au maximum, au besoin et au quotidien, à moins de 3000 m, sachant que, même, à cette altitude "raisonnable", trimbaler un pièce d'artillerie de 650 kg (poids du
7,5 cm Gebirgsgeschutz 36 assemblé), même en pièces détachées, constituait déjà une réelle performance physique, car les mulets de bâts commençaient, tous, à très sérieusement "rechigner" pour monter plus haut avec leurs charges!
Ces quadrupèdes étaient, bien souvent, les premiers à ressentir naturellement les effets de l'altitude et de la chute de la pression atmosphérique. Suivant la charge à transporter, la pente à gravir, l'éventuel état et tracé du sentier de montagne, les Gebirgsjäger étaient, eux-mêmes, contraints d'acheminer, seul ou à plusieurs, les lots de 60 kgs, jusque-là, acheminés par deux par cheval ou mulet de bât!
On oublie, bien évidemment, dans le contexte "européen", les lamas des Andes et les yaks népalais, tous, élevés, naturellement, à ces hautes altitudes, sans parler des sherpas népalais et guides péruviens de haute montagnes, eux-aussi, natifs de ces régions montagneuses particulièrement élevées. Un mulet "de montagne", élevé, généralement, entre 800-1000 m d'altitude, n'a évidemment pas les mêmes aptitudes "pulmonaires et sanguines" qu'un lama ou un yak, habitué , depuis sa naissance, à vivre sur des hauts plateaux, qui culminent naturellement entre 2500-3000 m!
On oublie, également, toute "maltraitance intentionnelle" de la part des troupes alpines et de leurs "muletiers", vis-à-vis de leur parc de bêtes de bât, pour qui la disponibilité et le bon état physique de leur parc étaient essentiels. Même motif, même punition, d'ailleurs, au sein des unités hippomobiles de la
Heer, car, quand la bête refusait d'obéir, attitude qui révélait, généralement, au mieux, un conflit au sein du "cheptel" ou , plus surement, une fatigue générale, résultat des efforts préalablement demandés.
C'était, là, tout le problème, entre la gestion quotidienne d'un parc de véhicules motorisés, avec lequel, on se contentait de couper le contact, "le soir", puis redémarrer le lendemain matin - quand la dynamo et les batteries étaient en bon état!
-, et celle d'un parc de chevaux ou de mulets, qui, lui, exigeait, selon la saison et l'environnement, une source d'eau, un terrain herbeux à brouter, ou, quand la saison ne le permettait pas, des abreuvoirs remplis et des distributions d'avoine, effectués, chaque jour, de préférence, à "heure fixe"', bien souvent quelque pouvait être, alors, la situation militaire existante! Le "bourrin", comme la plupart des quadrupèdes "domestiqués", n'a strictement rien à f... des conflits humains, car il a été "dressé", historiquement, selon des traditions, qui conditionnent son quotidien.