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Lapinsota, la guerre finno-allemande

Après l'opération Barbarossa, les forces de l'Axe contraignent l'URSS au repli.
Après une série de succès, l'Allemagne s'enlisera progressivement puis cédera à Stalingrad et à Koursk.
MODÉRATEURS: alfa1965

Lapinsota, la guerre finno-allemande

Nouveau message Post Numéro: 1  Nouveau message de alfa1965  Nouveau message 01 Déc 2020, 00:31

C'est un sujet que j'avais réalisé pour Histomag, spécial Finlande numéro 84 de juillet août 2013. Il retrace des combats totalement ignorés, pas vendeurs pour les revues spécialisée.


LAPINSOTA : LA GUERRE DE LAPONIE


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Dès 1943, échaudé après la volte-face italienne, la possibilité d'une défection finlandaise est envisagée par l'OKH. Un plan de retrait des forces armées allemandes est étudié sous le nom de Directive 50.
Deux opérations sont envisagées afin de contrôler la mer Baltique et d'empêcher le déploiement de la flotte soviétique basée à Kronstadt : Tanne Ost et Tanne West.
La première opération, Tanne Ost, a pour but d'occuper l’île de Suursaari dans le golfe de Finlande, véritable bouchon bloquant la marine soviétique dans Kronstadt, sa possession est un enjeu stratégique pour le Reich. La seconde, Tanne West, prévoit l'occupation des îles Aland, dans le golfe de Bothnie afin de s'assurer le contrôle de la route de l'acier transitant par la Suède.
Le retrait et le repositionnement au nord de Roveniami des troupes de la 20.Gebirgs-Armee , 200000 hommes, est planifié sous le nom de code Birke. Son chef, le general der Gebirgstruppe Eduard Dietl, conscient des graves problèmes causés par ce repli, se rend au quartier-général d'Hitler pour discuter des conditions de l'opération, se tue au retour, dans le crash de son avion, le 23 juin 1944 dans les Alpes autrichiennes. Il est remplacé par le generaloberst Lothar Rendulic.
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Le 4 août 1944, le président Risto Ryti qui a démissionné le 30 juin, est remplacé par le maréchal Mannerheim, proclamé président. Celui-ci ne se trouve plus lié par l'accord Ryti-Ribbentrop par lequel l'ancien président s'était engagé à ne pas signer de paix séparée avec l'URSS sans le consentement d'Hitler. Le 2 septembre, les relations diplomatiques sont rompues entre la Finlande et le IIIe Reich. Le 19 septembre, un armistice est signé avec l'URSS. Celle-ci exige que l'ancien allié évacue la Finlande sous quinze jours sous peine d'intervention de l'armée Rouge.


Opération Birke
Le 6 septembre 1944 débute l'opération Birke, les XVIII et XXXVI. Gebirgs-ArmeeKorps se retirent graduellement du front vers des positons défensives préparées par l'organisation Todt en mai 1944, à la fin de la saison froide. La grande interrogation concerne l'armée Rouge et sa réaction, va-t-elle se contenter de reprendre le terrain perdu et s’arrêter à la frontière de 1940 ou entrer en Finlande ? En face, le Front de Karélie du général Meretsov regroupe trois armées : la 14eme (général Shcherbatov), la 19eme (général Kozlov) et la 26eme armée (général Skvirsky).
Les routes des itinéraires de repli ont été préparées et réparées par l'organisation Todt afin de pouvoir supporter un trafic intense, des points de ravitaillement prévus, ainsi que des stocks d'armes et d'essence.

Le XVIII. Gebirgs-Armee-Korps doit se replier du secteur de Kestenga-Ukhta sur Sofyanga. Afin d'éviter de laisser un vide que les Finlandais ne pourraient combler face aux Soviétiques, deux Kampgruppe sont mis sur pied par le général Rendulic: le Kampfgruppe Ost et le Kampfgruppe West entre Oulu et Hyrynsalmi pour faire écran. Après avoir repoussé deux attaques soviétiques, le XVIII.Gebirgs-Armee-Korps se replie sur sa position de départ de 1941, talonné par les Russes qui stoppent leur progression à la frontière entre l'URSS et la Finlande. Après avoir protégé le retrait du XXXVI.Gebirgs-Armee-Korps, le XVIII. Gebirgs-Armee-Korps entame son repli vers la Norvège, via Roveniami et Muonio.

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Le XXXVI.Gebirgs-Armee-Korps commence à décrocher graduellement du secteur de Kandalashka, d'abord le 169. Infanterie-Division puis le 163. Infanterie-Division. Dans le cas d'une tentative des Russes de couper la retraite par l'autoroute de l'océan Arctique, un Kampfgruppe formé par des éléments de la 169. Infanterie-Division est constitué. L'arrière-garde dépasse Alakurtti le 14 septembre, puis Salla évitant l'encerclement tenté par les troupes soviétiques qui arrêtent leur progression à la frontière finlandaise.


Le XIX. Gebirgs-Armee-Korps continue à occuper le secteur de Petsamo-Kirkenes où l'organisation Todt s'emploie à exploiter les mines de fer et de nickel.


Tanne West et Tanne Ost

Tanne West : l'occupation de l’archipel des Aland pose plus de problèmes qu'il n'en résout. Bénéficiant d'un statut spécial depuis 1921, une intervention allemande risque de provoquer un incident diplomatique avec la Suède fournisseur d'acier à l'industrie de guerre du Reich. De plus, cela nécessite de retirer des troupes du front de l'Est et les embarcations manquent, elles sont destinées en priorité à l'évacuation des troupes et au transfert de cargaison de nickel. Hitler décide donc d'abandonner l'opération Tanne West le 3 septembre 1944.


Tanne Ost :
cette opération doit permettre l'occupation de l’îlot de Suursaari dans le golfe de Bothnie, verrou obstruant l'accès de la flotte soviétique à la mer Baltique. Hitler donne le feu vert au débarquement de 2500 hommes provenant de la Werhmacht et de la Kriegsmarine, le 15 septembre 1944, à 2h00. Partie de Reval, une première vague débarque sur l'îlot provoquant la riposte de la garnison finlandaise. Un ultimatum est lancé afin d'obtenir la reddition des Finlandais, rejeté par le commandant de la place. A l'aube, une attaque aérienne russe empêche le débarquement de la seconde vague. L'opération est annulée et se solde par un cinglant échec : 153 morts allemands et 700 prisonniers. En représailles, Mannerheim ordonne aux navires finlandais prêtés aux Allemands pour le rapatriement des troupes et du matériel, de rejoindre un port suédois ou finlandais. Ces combats permettent aussi à Mannerheim de montrer sa bonne volonté de coopération. Il exige que les Allemands se replient sur une ligne Oulu-Suomussalsi et évacuent les ports de la Baltique :
Oulu le 15 septembre, Kemi le 21 septembre.


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général Hjalmar Siilasvuo

Les troupes finlandaises, commandées par le général Hjalmar Siilasvuo, sont constituées de la division blindée (Panssari division) du général Lagus, la 15e Brigade et la 3e division et forment le IIIe Corps.
Si entre les deux armées, un accord tacite permet d'éviter une effusion de sang entre les anciens frères d'armes, le 28 septembre à Pudasjärvi un incident met le feu aux poudres. Dans la ville, un bataillon finlandais exige qu'un détachement d'arrière-garde de la 7.Gebirgs-Division évacue avant la tombée de la nuit. Pendant deux jours, les escarmouches contribuent à détériorer les relations. En effet, afin de contraindre les Finlandais à se montrer plus combatifs, les Soviétiques ont franchit la frontière et occupent Suomussalmi et Kuusamo.
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La bataille de Tornio
Le 30 septembre, le 11eme régiment d'infanterie (JR11) de la 3e division s'embarque à Oulu à bord de navires de transport pour Tornio. A l'intérieur de la ville, un détachement de 300 Finlandais de la garde civile prépare l'arrivée des troupes finlandaises en s'emparant des installations ferroviaires.
Les premiers éléments du JR11 prennent pied à Röyttä, le port de Tornio, le 1er octobre 1944 à 07h45. Ils sont transportés jusqu'à Tornio à l'aide d'un train saisi par la garde civile. La découverte d'un dépôt allemand regorgeant d'alcool par un bataillon finlandais entraîne un retard d'un jour dans le déroulement des opérations, permettant ainsi aux Allemands de se réorganiser avec le soutien de la MG.Ski-Brigade.
Les premiers combats sont engagés pour s'emparer de la gare. Après l'effet de surprise, le Division-gruppe Kraütler tente de reprendre le port mais l'arrivée de renforts (3e et 11e divisions d'infanterie) par mer et par voie terrestre contraint Rendulic à ordonner un retrait général de la zone Tornio-Kemi le 7 octobre en faisant sauter tous les ponts de la rivière Kemijoki. Les Finlandais ont pu montrer ainsi montrer aux Soviétiques leur détermination à combattre l'ancien allié. Toutefois, ils vont rester sur leur talon sans trop gêner le repli en bon ordre des troupes allemandes. Rendulic qui considère le comportement des Finlandais comme une trahison, ordonne qu'à partir de là, toutes les installations: routes, chemins de fer, ponts, gares, etc seront systématiquement détruites, pratiquant ainsi la tactique de la terre brûlée.


Operation Nordlicht
L' accord tacite entre les Finlandais et les Allemands permet à ceux-ci de se replier en évacuant la population de Laponie: 133000 réfugiés franchissent la ligne de démarcation entre les deux armées afin d'être évacués dans le sud de la Finlande ou en Suède. En détruisant les routes de repli, les Allemands procurent un prétexte aux Finlandais pour justifier leur lente progression.
L'OKH réussit à persuader Adolf Hitler de la nécessité d'évacuer totalement la Finlande. Albert Speer, ministre de la production juge que les stocks de nickel suffisent à l'industrie du Reich et qu'il n'est plus nécessaire d'exploiter les mines de Kirkenes. Ainsi débute l'opération Nordlicht : l'évacuation totale de la Finlande et le repli en Norvège pour assurer la défense des ses côtes en cas d'un éventuel débarquement allié à Narvik . Depuis l'abandon des ports français de l'Atlantique, les U-Boot sont basés dans les fjord norvégiens pour continuer la guerre sous-marine. Il faut ajouter la présence menaçante du Tirpitz dont les jours sont comptés : le 12 novembre, les Lancaster des IX et 617th sq. le mettront hors d'état de nuire avec leurs Tallboys (opération Cathechism).
Les itinéraires prévus pour les trois corps d'armée sont les suivants :
-le XXXVI. Gebirgs-Armee-Korps doit rejoindre Laskselv en Norvège via Rovianemi et Ivalo, en empruntant l'autoroute de l'océan Arctique ;
-le XVIII.Gebirgs-Armee-Korps utilisera la route longeant la frontière suédoise jusqu'à Skibotten via Muonio pour se positionner sur la ligne d'arrêt Lyngen.
-le XIX. Gebirgs-Armee-Korps prendra la Reichstrasse 50 de son secteur de Kirkenes/Petsamo.


La prise de Roveniami et la fin du repli allemand.
Les Finlandais entament une prudente et difficile remontée vers Roveniami, en raison des champs de mines, de la destruction des routes et ponts, évitant d'affronter directement les Allemands. La 11e division partie de Tornio, la 3e division de Kemi, la 6e division et la division blindée (Panssari division) de Pudäsjarvi convergent sur Roveniami, capitale de la Laponie. Ces unités ne sont pas au complet car selon les termes de l'armistice, la Finlande doit démobiliser ses troupes.
La ville est atteinte le 14 octobre 1944 par la Jäger Brigade du colonel Valter Nordgren qui réussit à s'emparer d'un pont. Rovaniemi est pratiquement entièrement détruite par l'explosion d'un train de munitions, provoquant des incendies propagés à travers les habitations de bois.
Le XXXVI. Gebirgs-Armee-Korps atteint les positions d'arrêt (Schutzwallenstellung) qui avaient été organisées dans le cadre de l'opération Birke, au sud d'Ivalo. S'étant assuré que le kampfgruppe Rübel et les forces du XIX. Gebirgs-Armee-Korps ont bien atteint Lakselv en Norvège, l'arrière-garde garde entame son repli sur la position Lyngen le 31 octobre.
Le XVIII. Gebirgs-Armee-Korps utilise la voie la plus courte en longeant la frontière suédoise jusqu'à Skibotten. La 7.Gebirgs-Division demeure comme unité d'arrière-garde sur le Sturmbockstellung jusqu'au 12 janvier 1945, date à laquelle le corps de montagne a entièrement effectué son rempli sur la position Lyngen.
En ce qui concerne le XIX.Gebirgs-Armee-Korps, son repli ne s'effectuera pas selon les plans prévus: il va supporter de plein fouet l'offensive soviétique du 7 octobre dans le secteur Kirkenes-Petsamo.


pertes finlandaises : 774 morts, 262 disparus et 3000 blessés
pertes allemandes : 1200 morts, 2000 blessés et 1300 prisonniers livrés aux Russes comme le stipulent les clauses de l'armistice.


L'opération Petsamo*-Kirkenes

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Dans le secteur du XIX. Gebirgs-ArmeeKorps, l'organisation Todt exploite les mines de nickel. Albert Speer, le ministre du Reich pour l'Armement et les Munitions, estime qu'il n'est plus nécessaire d'en faire parvenir davantage. Avant que les préparatifs d'un retrait puissent être effectués, le XIX. Gebirgs-Armee-Korps va être l'objet de l'offensive de la 14e armée du général Shscherbakov rattachée au Front de Karélie du général Meretsov.
Les préparatifs ne passent pas inaperçus mais les Allemands ont préparé une double ligne de défense (Schutzpunktlinie) le long de la rivière Litsa, la seconde le long de la Titovka. Les côtes sont gardées par des batteries côtières et les bataillons de forteresse de la 210.Infanterie-Division.
Le XIX. Gebirgs-Armee-Korps du General der Gebirgstruppe Ferdinand Jodl est composé de quatre divisions :
-2.Gebirgs-Division ;
-6.Gebirgs-Division ;
-Divisiongruppe van der Hoop,
-210.Infanterie-Division.
Il regroupe 56000 hommes, 145 canons et aucun blindé. Depuis l'arrêt de l'opération Silberfuchs et l'offensive devant Mourmansk, ce corps de montagne ne mène plus de réelles opérations militaires ce qui a émoussé sa valeur combative.
La 14 armée du général Shscherbakov est composée de six corps d'armées : le 126e, le127e, le 99e, le 131e, le 31e Corps d'Armées ainsi que le Corps Pigarevitch. Au total 97000 hommes auxquels se joindront les unités d'infanterie de marine de la flotte de la mer Blanche de l'amiral Golovko. 747 avions de la 7e armée de l'Air, 2100 canons et mortiers ainsi que 110 blindés sont réunis.


L'attaque débute le 7 octobre 1944 à 8h00. Après une intense préparation d'artillerie qui dure 2h30, la 2.Gebirgs-Division reçoit le choc des quatre divisions du 99e corps de fusiliers dans la zone du lac Chapr, à la limite des secteurs des 2 et 6.Gebirgs-Division. A 12h00, le front est enfoncé et la rivière Titovka est atteinte. Les blindés russes ne peuvent soutenir l'assaut en raison de la nature rocailleuse du terrain et l'absence de routes. Le ciel couvert ne permet pas à l'aviation d'effecteur des vols de soutien. Les points d'appui allemands tombent au fur et à mesure et les contre-attaques sont repoussées. Le lendemain, la 2.Gebirg-Division est autorisée à se replier sur l'axe routier du Lanweg. La division, au bout de deux jours de combats est menacée d'encerclement car le 126e Corps occupe l'autoroute de l'océan Arctique. Rendulic détache du XXXVI. Gebirgs-Armee-Korps un Kampfgruppe aux ordres du général Rübel de la 163.Infanterie-Division qui remonte dare-dare les 400 km qui sépare les deux corps d'armées. La 10e division de la Garde et la 14e division de Fusiliers prennent pied sur la rive est de la Titovka, le lendemain, le génie construit un pont (l'ancien a été détruit par les Allemands en retraite) et atteignent le Lanweg, route qui rejoint Luostari. Le 13 octobre, la 2.Gebirgs-Division réussit à reprendre la route de Tarnet évitant l'encerclement. Dans la brèche, s'engouffrent le Divisiongruppe van der Hoop et la 6.Gebirgs-Division.
Pendant ce temps, au nord, le long des côtes, des unités navales sont débarquées: le 9 octobre à l'ouest de l'isthme de Sredni, une opération amphibie est menée par la 63e brigade d'infanterie de marine. Le lendemain, toujours sur l'isthme de Sredni, la 12e brigade d'infanterie de marine est débarquée. Le Divisiongruppe van der Hoop est contraint de se replier sur la Speerstrasse, le XIX. Gebirgs-Armee-Korps se retrouve dans une position critique. Les fusiliers marins s'emparent de Liinakhamari et s'approchent de Petsamo.
Le 14 octobre, les combats se déroulent dans la périphérie de Petsamo atteint par le 131e Corps. La ville est prise le lendemain, 15 octobre.
Initiée le 7 octobre, l'offensive est un succès mais les troupes russes sont épuisées et à court de munitions, le manque d'infrastructures routières et les ponts détruits ont considérablement ralenti l'acheminement des approvisionnements. Une pause de trois jours est nécessaire. Ce répit permet à Rendulic de réorganiser le XIX. Gebirgs-Armee-Korps afin de défendre Kirkenes le temps nécessaire à l'évacuation des stocks de nickel.
L'offensive reprend le 18 octobre. En préliminaires, 485 fusiliers-marins (12e brigade d'infanterie de marine) débarquent sur les côtes de la mer de Barentz pour détruire les batteries côtières et se diriger vers la frontière norvégienne. La 14e Armée reçoit l'autorisation de Staline pour traverser la frontière (le gouvernement norvégien en exil ayant donné son accord). Les points d'appuis allemands ainsi que la nature du terrain ralentissent la progression. La ville de Nikel n'est évacuée par la 163.Infanterie-Division que le 22 octobre après avoir été entièrement détruite. Le 24 octobre, le 99e Corps entame une progression sud/nord, et atteint Kirkenes le 25 octobre. Le 126e Corps s'empare de Munkelv sur la Reichstrasse le lendemain. La poursuite s'arrête là, en raison de la nuit polaire et du terrain difficile.
Au sud, le 31e Corps talonne les Allemands jusqu'à Ivalo, faisant la jonction avec l'armée finlandaise le 2 novembre.
L'offensive Petsamo-Kirkenes est un succès pour les Soviétiques qui reconquièrent l'oblast de Petchanga. Fin décembre, le gouvernement norvégien en exil envoie un détachement à Kirkenes qui sera évacué par les troupes de Staline en mai 1945. Malgré de lourdes pertes : 9000 hommes, le XIX. Gebirgs-Armee-Korps a réussi à se rétablir sur les positions établies pour l'opération Birke à Lakselv.

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L'armée invaincue.
L’opération Birke et son extension Nordlicht est un succès tactique : l'anabase de la XX.Gebirgs-Armee s'est déroulée selon les plans prévus malgré un environnement hostile sans avoir été détruite. Ainsi, des unités pourront être rapatriées pour prendre part aux derniers combats du IIIe Reich comme la 6. SS-Gebirgs-Division.
Le général Lothar Rendulic, nommé commandant du Heeresgruppe Kurland est remplacé par le general der Gebirgstruppe Franz Böhme. Après la guerre, Rendulic est traduit devant le tribunal de Nüremberg pour son rôle en Yougoslavie et pour les destructions commises en Laponie. Condamné à 20 ans de prison, il sera libéré en 1951.
Kiril Meretskov est promu au rang de Maréchal de l'Union Soviétique pour sa victoire avec le Front de Karélie. Son expérience sur le terrain semi-désertique de la Laponie lui servira en Mandchourie où il prend le commandement du 1er Front d'Extrême-Orient.
Conformément à l'armistice de Moscou signé en septembre 1944, ratifié au traité de Paris en 1947, la Finlande cède Petsamo à l'URSS ainsi qu'une partie de la Carélie et la ville de Salla . Elle doit régler 300.000.000 de dollars de réparations et la cession de la ville de Porkkala pour une durée de cinquante ans.

*Petsamo est le nom finnois de Petchenga.

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SOURCES :
The German Northern Theatre of Operations 1940-1945 : Earl F. Ziemke
The Petsamo-Kirkenes Operation, Soviet Breakthrough and Pursuit in the Arctic: James F. Gebhardt
Finland's War of Choice: The Troubled German-Finnish Alliance in World War II : Henrik Lunde
When Titans clashed, how the Red Army stopped Hitler : David Glantz et Jonathan House.
Siamo 30 d'una sorte, 31 con la morte. Tutti tornano o nessuno. Gabriele d'Annunzio, Canzone del Quarnaro.

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Nouveau message Post Numéro: 2  Nouveau message de betacam  Nouveau message 01 Déc 2020, 09:20

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