Dog Red a écrit:Là, où "Barbarossa. 1941 La guerre absolue" envisage le point de vue du siège allemand comme un mouroir dont la prise serait secondaire par rapport à la mort de sa population en rapport avec le volet exterminateur de l'idéologie nazie. Je n'avais encore rien lu exposant le point de vue allemand sous cet angle.
Et, là, pour une fois, çà devient très compliqué de tenter de distinguer les effets directs & indirects du siège allemand et des décisions militaires soviétiques, qui, entre nous, n'avaient strictement rien à secouer des pertes humaines! Dans ce cas, les Allemands, assiègants, n'avaient pas eu de cause directe dans la famine et la mortalité locale, comme les assiégants dans le cadre ds sièges plus anciens , comme, par exemple, durant Guerre de Cent Ans-. Historiquement, tout siège avait pour intention première, d'affamer, volontairement, la population locale, afin de faire céder, le plus vite possible, la gouvernance locale. C'est une pratique militaire, quasiment aussi vieille que la guerre, elle-même - se référer au siège de Troie!
-, car Calais, Azincourt, ou, en 1870, Belfort ou même Paris, - pour faire simple - étaient, également des sièges!
Si on excepte l’intérêt d'immobiliser et de fixer le plus grand nombre possible de forces allemandes devant Leningrad, le siège, en lui-même, n'avait aucun intérêt "stratégique". Au final, c'était devenu un combat entre celui qui avait la plus "longue", quelque qu'en soit le prix, côté allemand ou russe.
Dans le seul cadre du siège de Leningrad, une supposée intention génocidaire nazie est totalement à écarter, car le très lourd bilan humain avait été le seul résultat des décisions staliniennes, même si, à posteriori, on peut y trouver des raisons politiques essentielles... Saint-Pétersbourg, malgré la Révolution et le transfert administratif du pouvoir " communiste soviétique" à Moscou, constituait, toujours, une référence historique nationale majeure, qui se constate dans les relations militaires soviétiques. Moscou, au moins, jusqu'à la Campagne napoléonienne de 1812, n 'avait jamais constitué une cible stratégique ; au départ, contrairement à Saint-Pétersbourg, Moscou était sensée offrir l'avantage, d'être plus ou moins, une capitale centrale, en regard des dimensions de l'empire impérial, au début du XIXème siècle, résultante d'un bête problème de communication établi à partir des performances des bourrins!