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Re: Image de la Déroute - Biélorussie - juin 1944.

Nouveau messagePosté: 15 Juin 2020, 11:26
de Alfred
Possible...ça peut soulager les pieds de les retirer des bottes quand on a marché très longtemps...le problème c'est que si les pieds sont enflés,on n'arrive plus à les faire entrer Même problème si vous avez franchib des rivières à gué sans vous déchausser.....

Re: Image de la Déroute - Biélorussie - juin 1944.

Nouveau messagePosté: 15 Juin 2020, 12:04
de Loïc Charpentier
François a écrit:SÉRIEUX :shock: :shock: voilà un pauvre officier qui s'est pris du russe matin midi et soir pendant X temps avec comme ordre désespéré de tenir un secteur avec les moyens du bord et quand par chance il reçoit l'ordre de repli il se fait contrôler par les chiens enchaînés il recevait une prune parceque la paire de jumelle avait disparu pauvre vieux :pleure: grossecolere

Question que risquait L'officier ?
Question 2 les deux derniers photos s'est une sorte de bistrot ? ::dubitatif::


Ben, voui, mais la Prévôté, assurée par la gendarmerie de campagne, dans l'armée française, n'était pas beaucoup plus tendre.

Le "tarif" était variable, sanctions disciplinaires (consignes, arrêts, blâme, rétrogradation, etc.) et/ou financières (déduction de la valeur du matériel perdu sur la solde).
Bien sûr, il y avait des exceptions - exemple: un équipage de char contraint d'abandonner dans l'urgence son véhicule en feu, sans avoir le temps de remettre la main sur ses "sacs", etc. -.
De même, il ne faisait pas bon devoir retraiter isolé - sans explication sérieuse valable, c'était considéré comme un cas possible de désertion -, ni avoir égaré ses papiers d'identité.

En temps de guerre , avec des millions d'hommes mobilisés, et, à fortiori, dans des secteurs proches de la zone de combat, la règle générale est le respect strict du code de discipline militaire (quelque soit la situation!), lui-même étant fruit de décennies, voire de siècles, d'expériences. L'Article 8 de notre propre code (français) de discipline militaire (MAJ en 2005) est édifiant!
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTe ... rieLien=id

Sur les deux derniers clichés, il s'agit d'une cantine improvisée de campagne (pains, jaja, fringues), avec des comptoirs constitués vite fait, grâce à des empilements de caisses, et un poste d'infirmerie (non visible, sur les clichés que j'ai postés) pour les premiers soins aux blessés et les évacuations sanitaires jugées nécessaires mais, avant cette série de clichés, tout le monde - quelque soit le grade - avait été prié de montrer, au préalable, "patte blanche" aux postes de contrôle de la Feldgendarmerie.

Il ne faut pas se leurrer, le nécessaire contrôle de masses de troupes, épuisées par plusieurs jours de retraite - à pieds! -, manquant de sommeil, de bouffe, tendues comme des "strings" et probablement, contraintes de faire le coup de feu avec l'adversaire pour tenter de se sauver les fesses, mais, aussi, armées jusqu'au dents, n'est jamais un exercice facile! ::mal-a-la-tete::

Dans le même reportage, le sous-officier a ses jumelles et le servant de MG, une bande de cartouches! :D

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Re: Image de la Déroute - Biélorussie - juin 1944.

Nouveau messagePosté: 15 Juin 2020, 14:05
de Alfred
En 1940, mon père avait constaté le laxisme de l'armée française en ce qui concernait les désertions.
Les gendarmes ramenaient les déserteurs retrouvés à leur unité.
Cette dernière les faisait passer en" conseil de guerre".
Mon père avait assisté à certains conseils comme commandant la garde du tribunal.
Deux hommes de sa batterie portés déserteurs (plus d'un mois d'absence ) la gendarmerie les retrouve chez eux: à Rouen les ramène à l'unité ,sous une pluie d'insultes, devant le colonel du régiment, ils ont une conduite odieuse, se saisissent de sa cravache posée sur le bureau, la brandissent sous son nez "ordure de galonnés, tes salopards de gendarmes nous ont ramenés, mais on foutra le camp au plus vite......etc...etc...",
mon père doit intervenir avec la garde pour les maitriser.
sanction: les deux hommes sont condamnés à "un changement d'unité,
ils seront passés à la DCA" qui les prendra en charge.
Une véritable dérision...Mon père en était écœuré.

Re: Image de la Déroute - Biélorussie - juin 1944.

Nouveau messagePosté: 23 Juil 2020, 23:42
de thucydide
Salut Alfred les exécutions sommaires de 14-18 sont passées par là.

N'est ce pas aussi des photos de propagandes , ces clichés sur ce fil montre au fond des rescapés, ordre donné ou non en retard au fond quand ils ont reculé certains avaient déjà deux jours de marche de retard sur les pointes motorisées soviétiques.
Irrattrapable à pied, j'avais vu dans "Histoire parallèle " le journal soviétique de l'époque, ils avaient tenu à faire les choses en grand pour montrer l'étendue de leur victoire, des équipes au sol ont filmé le matériel, camions, artillerie, chars.... abandonné , les routes encombrées et puis un avion à fait le tour d'horizon montrant à pertes de vue les routes encombrées de matériel allemand.

Re: Image de la Déroute - Biélorussie - juin 1944.

Nouveau messagePosté: 24 Juil 2020, 08:25
de Loïc Charpentier
thucydide a écrit:N'est ce pas aussi des photos de propagandes , ces clichés sur ce fil montre au fond des rescapés, ordre donné ou non en retard au fond quand ils ont reculé certains avaient déjà deux jours de marche de retard sur les pointes motorisées soviétiques.
Irrattrapable à pied, j'avais vu dans "Histoire parallèle " le journal soviétique de l'époque, ils avaient tenu à faire les choses en grand pour montrer l'étendue de leur victoire, des équipes au sol ont filmé le matériel, camions, artillerie, chars.... abandonné , les routes encombrées et puis un avion à fait le tour d'horizon montrant à pertes de vue les routes encombrées de matériel allemand.


Qu'il y ait eu une intention de propagande - ou une utilisation dans ce but - avec ces clichés de PK de la Heer, c'est plus que probable, mais c'est, aussi, le rôle des unités de cinéastes et photographes dans toutes les armées du monde, quelque soit leur couleur politique. Dans le domaine de la propagande, l'Armée Rouge tenait le pompon, car elle n'hésitait pas à "reconstituer" le champ de bataille, quitte à rassembler des armes, du matériel, des casques abandonnés ou simuler certaines scènes de combat, pour mieux valoriser ses succès.

Lors d'un tout autre conflit, j'ai, encore, en tête, les photos publiées, entre autres, dans un Paris-Match de l'époque, en 1967, des milliers de chaussures abandonnées, lors de leur retraite, par les fantassins de l'armée égyptienne dans le Sinaï - abandon assez logique, car on progresse plus facilement pieds nus dans le sable, qu'avec une lourde paire de godillots ! -. Si çà ce n'est pas de la photo de propagande ? :D

Ci-dessous, un tableau établi par la Heer, qui récapitule ses pertes - morts, en noir, disparus, en blanc... les blessés (morts x 5 ou 6) n'y figurent pas - de septembre 1939 à novembre 1944 (à dater de décembre 1944, il n'y aura plus d'inventaires par décades). 33 divisions seront déclarées perdues, durant l'été 1944, dont 29, pour les seuls Heeresgruppe Mitte et Nordukraine, sur le front Est, à l'été 1944.

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Re: Image de la Déroute - Biélorussie - juin 1944.

Nouveau messagePosté: 24 Juil 2020, 18:15
de pili
Les généraux et maréchaux allemands ont été criminels. Criminels d'avoir continué une guerre qu'ils savaient perdue; sacrifiés inutilement la vie de leurs concitoyens pour rien ! Ils eurent tirés honneur à se rendre. On n'obéit pas aux ordres d'un fou !

Re: Image de la Déroute - Biélorussie - juin 1944.

Nouveau messagePosté: 24 Juil 2020, 20:25
de pierma
pili a écrit:Les généraux et maréchaux allemands ont été criminels. Criminels d'avoir continué une guerre qu'ils savaient perdue; sacrifiés inutilement la vie de leurs concitoyens pour rien ! Ils eurent tirés honneur à se rendre. On n'obéit pas aux ordres d'un fou !

En même temps, dès Barbarossa la Wehrmacht avait donné le ton et enclenché une guerre impitoyable. Le moyen de se rendre, après ça... ?

Re: Image de la Déroute - Biélorussie - juin 1944.

Nouveau messagePosté: 24 Juil 2020, 20:49
de Loïc Charpentier
pili a écrit:Les généraux et maréchaux allemands ont été criminels. Criminels d'avoir continué une guerre qu'ils savaient perdue; sacrifiés inutilement la vie de leurs concitoyens pour rien ! Ils eurent tirés honneur à se rendre. On n'obéit pas aux ordres d'un fou !


J'ai la vague impression que tu n'as pas une grande (et sérieuse) notion de ce qu'imposent la discipline, ses règles, le devoir militaire, quelque soit le grade, au sein d'une Armée, sa nationalité et, plus particulièrement, en temps de guerre. ;)

Re: Image de la Déroute - Biélorussie - juin 1944.

Nouveau messagePosté: 24 Juil 2020, 20:57
de Loïc Charpentier
pierma a écrit:
pili a écrit:Les généraux et maréchaux allemands ont été criminels. Criminels d'avoir continué une guerre qu'ils savaient perdue; sacrifiés inutilement la vie de leurs concitoyens pour rien ! Ils eurent tirés honneur à se rendre. On n'obéit pas aux ordres d'un fou !

En même temps, dès Barbarossa la Wehrmacht avait donné le ton et enclenché une guerre impitoyable. Le moyen de se rendre, après ça... ?


La guerre "impitoyable", même si elle avait bien aidé les intentions hitlériennes, avait, aussi, été déclarée par Moscou. ;)

Re: Image de la Déroute - Biélorussie - juin 1944.

Nouveau messagePosté: 24 Juil 2020, 23:44
de pierma
Loïc Charpentier a écrit:La guerre "impitoyable", même si elle avait bien aidé les intentions hitlériennes, avait, aussi, été déclarée par Moscou. ;)

Oui, c'était l'intérêt de Staline de durcir la guerre. Les soldats allemands ont souvent trouvé des égarés ou des pilotes qui avaient sauté en parachute, horriblement torturés par le NKVD. C'était délibéré. La hantise de Staline c'était que ses soldats ne se battent pas.

Mais durcir la guerre ne lui a pas été trop difficile : pendant Barbarossa, la Wehrmacht se nourrit sur le pays, et laisse mourir les prisonniers de guerre dans des enclos barbelés, ce que les Frontoviki ne tarderont pas à savoir. Ajoutons à celà l'ordre des commissaires et les coups de main donnés aux Einsatzgruppen, et vous avez ce qu'il faut bien appeler une armée criminelle.
Les généraux auraient dû se désolidariser de Hitler ? Mais ils ont été ses complices ! Jamais Staline n'aurait traité avec eux. (En revanche, on a vu à Stalingrad qu'il traitait bien ceux qui étaient prêts à condamner publiquement Hitler. Mais les généraux allemands, dans les derniers mois de la guerre, ont préféré retraiter que passer chez les Russes, avec l'espoir de finir leurs jours chez eux.)