Sauf erreur, il s'agissait de blindés appartenant à la
Panther-Abteilung/Panzer-Regiment 27, "pilotés" par des "bleus", débarqués, le matin du 2 août, du train en provenance directe de Grafenwohr, un centre d'instruction, sur le territoire allemand.
Cela dit, ces véhicules de prises étaient loin d'être cadeaux pour la résistance polonaise, car le
Panther, sur le seul plan de la conduite, était, tout à la fois, un engin compliqué et "fragile" - notamment, en raison, de sa boite de vitesse et de sa transmission! -. L'armée française qui aura le temps d'acclimater et (essayer) de former son personnel à la conduite du
Panther établira, après-guerre, un rapport des plus édifiants... Tout était bon dans le
Panther sauf sa "transmission", qui pouvait lâcher après moins de 150 km de déplacement normal (sur route carrossable), même, en faisant gaffe! Sa conduite exigeait un doigté très particulier et une extrême "délicatesse", qualités très compliquées à "gérer" en conditions de combat. Dans les mains d'un conducteur "bénévole" inexpérimenté, comme pouvaient l'être les combattants polonais, la transmission pouvait être flinguée, sans problème, dès l'enclenchement du premier rapport et le lâcher de l'embrayage!
En comparaison, la conduite du
Tiger I , avec sa boite "séquentielle" et sa direction par volant, équivalait à celle d'une Rolls-Royce Silver Shadow, par un chauffeur de maitre!
Les
Fahrer (conducteurs) de la
Panzerwaffe s'étaient acclimatés, sans problème sérieux et grâce à leur (longue) instruction, à la conduite des
Panther, mais celle de tous les engins blindés allemands était plus compliquée que celle de leurs pendants alliés ou russes - à bord du JS-2, comme par hasard, le volant avait été confié à un jeune officier subalterne (!), alors que le premier "paysan" venu, habitué à la conduite du tracteur de sa ferme collective, pouvait, sans trop de problèmes, après un minimum d'instruction, se mettre aux manettes d'un T-34.
Kif-kif bourricot pour l'emploi du canon de 7,5 cm L/70 du
Panther, qui ne pouvait être, efficacement, exploité qu'à l'arrêt et sur "terrain plat" -en devers, la rotation de tourelle, en raison de son poids, pleurait sa mère ! - et dont l'exploitation de l'appareil de visée exigeait une réelle compétence.
Bref, sans un minimum de formation indispensable, le
Panther n'était pas à la portée de toutes les mains! Cette particularité avait, notamment, étonné les Alliés, qui, eux, s'étaient attachés à concevoir des blindés, plus ou moins, "faciles à conduire" par l'appelé de base.