Post Numéro: 197 de thucydide 25 Fév 2018, 16:15
Mais la moitié sont des disparus, c'est difficilement compréhensible.
Certes à 1941 pour les soviétiques, les reculades, les retraites, les déroutes et autre hallali ont vu disparaître des unités entières avec leur journal, là on ne peut savoir qui a été tué ou s'est rendu, déserté,...
Mais cela concerne surtout l'année 1941.
Après les unités survivent au combat et les em peuvent faire le compte des pertes et autres.
Le nombre de décès en captivité est bien plus faible que ce que j'ai lu jusqu'ici, on parle de 2,5 millions de soldats sur un total de 4,5 millions de prisonniers.
La mention disparu avec un chiffre énorme est plutôt révélateur de périodes de grandes débâcles comme ce fut le cas pour l'armée allemande en 1918 ou en 1944-45.
En 18 ils ont eu l'intelligence d'arrêter les frais après quelques mois.
Petit détail, en fait gros détail intéressant, bons nombres de disparus en 1918, plus d'un million étaient des déserteurs, qui erraient derrière les lignes de front.
Pour 44-45 les allemands se comptent aussi environ aussi 7 millions de portés disparus, mais en fait c'est 4 millions de morts en gros.
Mais les unités s'évaporant, il n'y a plus personne pour tenir des comptes.
970000 officiers tués, le chiffre est gigantesque, cela voudrait dire qu'ils ont formé des millions d'officiers, on peut penser que l'immense majorité était des lieutenants.
De l'autre côté les allemands perdaient des centaines de lieutenants par jour en 44-45.
Leur durée de tenue au combat n'excédait pas trois semaines, en moyenne.
Sinon j' expliquais pendant longtemps le nombre élevé de décès soviétiques par le nombre de blessés décédés bien plus important dans l'armée rouge que dans les autres.
En général le taux de tués est environ de 25% lors d'un combat, bataille, escarmouche.
Hors batailles d'anéantissement comme à Stalingrad, ou avec des rapports de force trop disproportionnés.
Tous les auteurs que j'ai lu et qui parlent des cadres structurant la bataille moderne, donnent ce type de chiffre.
Ensuite c'est 8 à 10% des blessés qui meurent. Et ce n'est que la moitié des blessés qui retournent en unité, le reste étant des invalides, qui peuvent plus revenir en unité sauf exceptions.
Mais le système soviétique sanitaire va si rapidement se désintégrer, par la perte du personnel médical, par peut être le mépris du commandement envers ce problème, par la perte de toutes les bases arrières, due à la gigantesque retraite qu'il ne restait plus que Moscou, quelques villes autour et Stalingrad ou Voronej et Rostov début 42 dans les mains des soviétiques.
Tous les centres hospitaliers importants et dans le territoire vraiment développé, sont soit isolés soit aux mains des allemands.
Ce qui donne tous les ingrédients pour faire grimper le nombre des décédés parmi les blessés.
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thucydide le 25 Fév 2018, 16:29, édité 1 fois.