Finril56 a écrit:Loïc Charpentier a écrit:Il ne faut pas oublier, non plus, les pièces de 76,2 mm russes, notamment le très performant modèle 36, qui était, dans l'Armée Rouge, une pièce d'artillerie légère régimentaire, que les Allemands, qui en avaient capturée des wagons, convertiront, très rapidement, en pièce antichar, tractée ou automotrice, avant, même, l'arrivée du 7,5 cm Pak 40.
La pièce antichar régimentaire des russes et des alliés restera le 57 mm, jusqu'à la fin du conflit; seuls, les allemands, passeront au 7,5 cm.
Hello
Coté soviétique c'est incorrect. Le 57mm est, au contraire, une rareté. L'excellent Zis-2 n'est pas vraiment ultra courant avant 1944. Trop complexe à produire il va être mis de coté en 1941-43, au profit des 45mm. Devant la faiblesse de ces canons il sera décidé de remettre en production le ZiS-2 mais une autre pièce avait déjà pris le relais. Ce canon était ultra performant pour son calibre. Les soviétiques vont même, à un moment
Cette autre pièce c'est celle dont tu parles plus haut. Enfin si mais pas tout à fait. La pièce dont tu parles est le F22 qui est à la fois canon classique ET canon anti-char (si je ne dis pas de bétise c'ets la seule pièce concu dans les deux buts dès sa conception). En 1942 les soviétiques vont le modifier et mettre en ligne le ZiS-3. C'est un mix entre le ZiS-2 dont il reprend l'affut) et du F22 dont il reprend le fut. C'est ce canon de 76.2 qui sera la princaple arme antichar soviétique. Il s'en construira ainsi 10 fois plus que la pièce de 57mm.
Du coup, coté soviétique, c'est plus le 45mm (en trois versions différentes) et le 76.2mm qui sont les piéces antichars principales.
Sinon oK techniquement les soviétiques ne passent pas au 7,5cm. Mais pourtant ils ont des calibres supérieurs dès 1940 avec le 76.2 (repris par les allemands dans sa version F22) et une pièce rare mais ultra performante de 107mm (le M60 dont la production sera stoppé en 1941). On va même voir apparaitre courant 1944 deux nouveaux canons de 100mm (le BS3 et le D-10 qui est toujours en service il me semble).
Sinon pour les alliès tu as oublié l'excellent 17.pdrs chez les Brittaniques
Bonjour,
Je poursuis notre "conversation" pièces antichars tractées.
En ce qui concerne le 57 mm L/73 russe "Zis-2", il y avait eu deux séquences distinctes ; la production du modèle 41 , qui effectivement, ne dépassera pas 400 exemplaires (à l'excès), avant d'être suspendue en décembre 1941 et celle du Zis-2 Modèle 43, relancée à l'été 1943, qui débouchera sur la fabrication de près de 10 000 exemplaires jusqu'en 1945. Difficile de parler de rareté dans ce dernier cas.
A ma connaissance, le 107 mm n'avait, finalement, jamais été mis en production, mais je peux me tromper. Le plus gros calibre antichar tracté, coté russe, durant la WW2, se limitera au 100 mm - sachant que ces capacités de pénétration étaient légèrement inférieures ou comparables (selon la distance de tir) à celles du 8,8 cm Pak 43 L/71 -.
Les 76,2 mm russes - Modèle 36 & 39 - étaient, certes, polyvalents (artillerie classique & antichar) mais étaient, avant tout, des pièces d'artillerie régimentaires, versées dans le régiment d'artillerie subordonné à une division d'infanterie ou autre. Apparemment, l’Armée Rouge, en cas d'assaut de blindés, ne se posait pas de questions métaphysiques sur les pièces utilisées pour l'enrayer ; tout était bon, du moment que le résultat était obtenu. Cette méthode n'était pas usage dans les autres armées ; on n'utilisait d'autres pièces que celles destinées "réglementairement" à l'antichar qu'en cas d’extrême urgence - ce que feront les Allemands, en 1941, en engageant des 8,8 cm Flak et des 10 cm Kanone 18, rameutés en catastrophe, pour tenter d'éliminer de l'adversaire blindé coriace (KV-1, KV-2, T-34) -.
Du côté allemand, l'emploi du calibre de 75 mm (précédemment 77 mm) avait été abandonné, après la première guerre mondiale, au profit de l'obusier léger de 10,5 cm, jugé plus versatile, moins sujet à l'usure d'âme (Vo moindre) pour un poids similaire, avec une puissance létale supérieure de ses munitions. Les rares canons (d'artillerie "classique"!) de 7,5 cm, en service dans la Heer, entre 1939-1940, étaient en dotation dans la Kavallerie et certaines unités alpines. En septembre 1944, l'exemple russe, qui avait fait école chez les Allemands, avait débouché sur la création - en premier, pour les Volks-Grenadier-Divisionen - d'une leichte Abteilung 7,5 cm, au sein de l'Artillerie-Regiment, dotée de 7,5 cm Pak 40, en lieu et place de son pendant, armé d'obusiers de 10,5 cm. L'intention était de doter le régiment d'artillerie (et la division, par voie de conséquence) d'une capacité antichar/artillerie supplémentaire. Sauf que l'élévation originale du Pak 40 ne dépassait pas 22°, avec une portée maximale de 8000 m! Une version, à l'élévation maximale de 35°, sera "bricolée" et mise en service, en 1945 (aucun chiffre n'existe sur le nombre de pièces "modifiées"), en attente d'un modèle réellement "polyvalent", FK 7M59, à l'élévation de +42° et 10 275 m de portée...sauf que l'Artillerie exigeait 13 000 m! L'arme ne sera jamais mise en service, pour cause de fin de conflit!
Je n'avais, intentionnellement, pas évoqué les 8,8 cm Pak 43, ni les 17 livres alliés, ni les pièces antichars russes d'un calibre supérieur à 76,2 mm, car, sauf erreur,, ces armes n'étaient pas en dotation "divisionnaire", mais attribuées à des unités, qui étaient "en réserve" sous une autorité supérieure (Corps, Armée). Par exemple, réglementairement, chez les allemands, les pièces de 8,8 cm Pak 43 et 43/41 étaient versées dans des unités indépendantes (Heerestruppen).
Ah, sinon, j'avais, aussi, rédigé une "couennerie". Les Américains avaient, également, mis en service, début 1943, un 76,2 mm antichar, le 3 inches M5 - qui équipera, également, l'automoteur M10 -, produit en version tractée, à 2500 exemplaires . Mea Culpa.