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Les plus grandes batailles du front de l'Est

Après l'opération Barbarossa, les forces de l'Axe contraignent l'URSS au repli.
Après une série de succès, l'Allemagne s'enlisera progressivement puis cédera à Stalingrad et à Koursk.
MODÉRATEURS: alfa1965

Re: Les plus grandes batailles du front de l'Est

Nouveau message Post Numéro: 101  Nouveau message de alain adam  Nouveau message 11 Nov 2017, 22:56

Loïc Charpentier a écrit:
Prosper Vandenbroucke a écrit:Nous voilà avec le terme "Brigade" et sa composition tout en partant des grandes batailles du front de l'Est ::mal-a-la-tete:: ::mal-a-la-tete::


Voui, c'est pas faux! ::mortderire::
Mais çà fait aussi partie de la "culturation" militaire (à minima).
Pour Tarpan...
Une brigade, dans le système militaire français est commandé par un deux étoiles (général de brigade). Sa structure et sa composition sont supérieures à celle d'un régiment mais moindres qu'une division.
Dans l'organisation allemande, en temps de guerre, tu peux trouver, selon les disponibilités, à la tête d'une Brigade, un Oberst (colonel), pressenti pour passer, à court terme, officier général. ;)


Ainsi que cela a été notifié , le terme brigade n'a pas la même valeur dans toutes les armées .
Par exemple , en Grande-Bretagne , la brigade correspond a l'organisation de 3 bataillons indépendants , pour former corps , soit l’équivalent d'un régiment .
Si l'on prends l'équivalent Français de 1940 , on parlera alors de demi-brigades , de trois bataillons d'origine différente .
Pour autant les brigades existaient également , en France, mais plutôt pour la cavalerie , incorporant cette fois des régiments de cavalerie ( de la taille d'un bataillon d'infanterie en terme d'effectifs ) .
Bref, s'po simple ! :)
Le mieux est d'en rester , comme je dis toujours , a la structure ternaire et la règle du 3+1 (* ) . Donc a la grosse louche :
Un peloton est formé de 10 hommes +1
Une section est formée de trois pelotons +1
Une compagnie est formée de trois sections +1
Un bataillon est formé de trois compagnies +1
un régiment est formé de trois bataillons +1
une division est formée de trois régiment +1 ( ++ : la division est l'organe de base , elle compte donc plus de support que la règle 3+1 classique )

Et une brigade est formée , indifféremment de trois compagnies, trois bataillons ou trois régiment ( quasi toujours +1 , mais il arrive que cela ne soit que structurel , sans support supplémentaire ) , selon l'arme , la nation et l'époque .

Enfin , il faut signaler que le grade ne correspond pas toujours a la taille de l'unité . Il existe l'exemple très connu du Colonel de Gaulle , promu général de brigade a titre provisoire , pour prendre le commandement de ... la 4e Division cuirassée .

(*) la règle du 3+1 signifie 3 unités de même nature avec l’équivalent de l'une d'entre elle en terme d'effectifs mais dédié au support : commandement , artillerie , logistique , santé , antichars etc etc

Amicalement ,
Alain
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Re: Les plus grandes batailles du front de l'Est

Nouveau message Post Numéro: 102  Nouveau message de Tarpan  Nouveau message 11 Nov 2017, 23:00

@ Finril56

Ah ouais :surprise2:

Bien, merci pour ton errata qui met deux choses en lumière : que Wiki comme d'habitude est plus qu'approximatif et que tu devrais proposer ta correction car tes connaissances sont fiables et on sent l'érudit averti :)

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Re: Les plus grandes batailles du front de l'Est

Nouveau message Post Numéro: 103  Nouveau message de Finril56  Nouveau message 15 Nov 2017, 12:40

La suite bientot car, là, je suis un peu débordé :(


 

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Re: Les plus grandes batailles du front de l'Est

Nouveau message Post Numéro: 104  Nouveau message de Finril56  Nouveau message 15 Nov 2017, 18:04

Allez c'est reparti

"Durant les deux premières années du conflit 1941, 1942, une offensive allemande estivale est lancée sur la totalité du front, puis sur une partie seulement du front, tenue en échec lorsque les lignes d'approvisionnement sont distendues de telle façon que l'approvisionnement des unités combattantes devient problématique ou lorsque les conditions climatiques participent à l'échec de l'offensive, favorisant des controffensives soviétiques."

C'est très mais alors très incomplet et uniquement germanocentré.
Ok pour les offensives allemandes de 1941 et de 1942. Ok aussi pour les soucis de lignes de communication.
MAis inexact sur le reste.

Déjà les contre offensives soviétiques lancés uniquement grâce aux conditions climatiques rien n'est plus faux. Les premières contre offensives soviétiques sont lancés dès le mois de juillet et sur l'ensemble du front. Avant Smolensk les allemands doivent d'abord briser une contre offensive de deux divisions blindés sur les pointes de Hoth.
Manstein se mange une vigoureuse contre-offensive le 15 juillet du cote de Soltsy qui va encercler une PzD entière et mettre en péril l'avancée du ArmeeGruppe Nord.
Au sud la progression est lente et couteuse car les soviétiques lancent contre-offensives sur contre-offensives.
Bref il ne faut pas attendre decembre pour voir les troupes soviétiques enfin réagir.

Autre oubli l'offensive Timochenko en avril 1942. Là ce sont les soviétiques qui attaquent au printemps pour reprendre Kharkov et casser la 6.Armee. Mais mal commandés, tombant en plein sur le gros de la Heer se preparant pour Blau, menée par un incompetent et incapable de se coordoner, l'offensive va être un fiasco sans nom.
Quid des offensives lancés du coté de Leningrad pour faire sauter le siège et ouvrir un corridor avec la Seconde Armée de Choc?

A Stalingrad et dans le Caucase toute l'offensive patine bien AVANT l'hiver. Les sovietiques lancent d'ailleurs un tas de contre offensives au nord de Staligrad dès le mois de septembre (aucune ne reussira à percer mais fixeront l'attention des EM allemands dans cette région et les rendront aveugles à ce qui se passe ailleurs).

Et si on peut parler de contre offensive pour Uranus, ce n'est en aucun cas vrai pour les offensives Mars et Malo Saturn. Là les allemands sont en défense depuis un sacré bout de temps. C'est encore plus vrai sur la très peu connue mais pourtant très importante offensive sur Velikiye Luki ou encore les offensives tout autour de Leningrad.

"En 1943 et 1944, des offensives d'été soviétiques mettent à mal les unités allemandes, qui les stoppent péniblement par des retours offensifs, dans la région de Jytomir à l'automne 1943, devant Varsovie et dans les pays baltes durant l'été 1944."

Là encore c'est approximatif. Les offensives sont continuelles à l'époque coté sovietique. A la différence des allemands elles sont coordonnées en cascade sur l'ensemble du front. On attaque sur une petite portion, on se fixe. Et boum on attaque sur une autre portion. Et bing on continue sur une autre portion. Et vlan la portion du front du début? ben elle repart et ainsi de suite.
En 1943 les combats se prolongent jusqu'en novembre avant de reprendre fin décembre. En 1944, en plein hiver, il y a des combats très féroces dans la zone sud qui perdureront jusqu'en mars.

En 1943 un retour offensif allemand est oublié. C'est pourtant le plus grand et le plus fort: celui de Kharkov en fevrier mars 43.
Le retour offensif devant Varsovie de Model n'aboutit à rien de vraiment concret. L'offensive soviétique a atteint tout ses objectifs en fait et n'a pas besoin de prendre quelques kilomètres de plus.
Pareil dans les pays baltes. C'est même plutot la Heer qui va se retrouver coincée avec une jolie poche crée en Courlande qui va immobiliser monis de troupes soviétiques que de troupes allemandes (et alliès) dans la zone.
Le pire ce que dans la phrase suivante ils disent que les retours offensifs sont inefficaces. Cherchez l'erreur.

"Ces opérations dans la profondeur du dispositif allemand aboutissent à la perte par ces derniers d'un maximum de moyens, plus sûrement arrêtés par les problèmes logistiques rencontrés par les assaillants (malgré la très importante aide américaine) que par les coups d'arrêts, parfois brillants,"

C'est faux. Enfin ca devient faux à partir de l'été 1943. Les offensives s'arretent parce qu'elles ont atteints leurs objectifs.
On ne le sait pas trop mais les offensives soviétiques sont limités dès le début dans le temps ET dans l'espace. Leur but principal n'est pas de détruire des armées mais de conquérir des lignes cohérentes pour préparer le coup d'après. Les soviétiques voient leurs offensives comme un echelon d'un plan stratégique plus global (et non, comme le firent les allemands, leur plan stratégique). C'est, très grossiérement résumé, la mise en oeuvre du niveau opératif qui sera la force des EM soviétiques et qui va les amener à exploser la Heer à l'Est.
Bref on est très loin de bazar allemand de Barbarossa et son court termisme. Là on pense long terme en multipliant les offensives soigneusement planifiés et coordonnées.

Ainsi devant Varsovie c'est tout naturellement que les soviétiques s'arretent. Ils ont atteint leurs objectifs du début d'offensive (défini à l'avance en fonction des possibilités logistiques. On ne cherche plus à aller "un pont trop loin". Il est donc temps de faire une pause et de préparer la suite tout en passant le relais à d'autres endroits du front pour maintenir la pression sur la Heer.


"que par les coups d'arrêts, parfois brillants, opérés par les troupes de la Wehrmacht :"

A partir de l'été 1944 il n'y plus de coups d'arrêts brillants (ou alors à toute petite échelle et sans vrai dommage pour les plans soviétiques). La situation ne le permet tout simplement plus.

"tandis que la ligne de l'Oder est défendue face à des unités soviétiques en mal d'approvisionnement"

Là encore c'est tres simple. Les soviétiques ont atteint l'objectif final de l'offensive. Pour eux c'est le temps de la consolidation et de la préparation de l'étape suivante. Toujours ce coté "ne pas aller un pont trop loin" hyper réfléchie et integrer à un plan d'ensemble.
De plus la logistique (enfin l'axe offensif principal) a été réorienté sur le sud et la Hongrie où les soviétiques pulverisent les retours offensifs hasardeux de la Heer autour de Budapest

"Enfin, au cours de l'automne et de l'hiver 1944-1945, les Soviétiques libèrent les états balkaniques qui les rejoignent contre l'Axe,"

Oui pour la Roumanie, la Bulgarie et la Yougoslavie. Non pour la Grèce qui entame déjà son processus de guerre civile.
Reste le cas hongrois. Horty se fait déposer et la Hongrie demande une armistice. Les allemands soutiennent alors un coup d'Etat qui refait basculer la Hongrie dans l'Axe.

"Au printemps 1945, les troupes soviétiques se lancent à l'assaut de Berlin,"
Pas que de Berlin. Plusieurs fronts ont des objectifs tout autre comme le 2eme front bielorussie de Rokossovski qui doit lui atteindre l'Elbe. C'est aussi le cas d'une partie des troupes du 1er Front d'Ukraine de Konev.
Il ne faut pas non plus oublier les avancées vers Prague et Vienne plus au sud qui sont aussi des objectifs extremement importants politiquement.

That's all for the day folks :mrgreen:


 

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Re: Les plus grandes batailles du front de l'Est

Nouveau message Post Numéro: 105  Nouveau message de thucydide  Nouveau message 18 Nov 2017, 22:44

Finril56 a écrit:Premiere erreur: le T-70. En octobre 1941 il y en a tres precisement 0 dans l'Armee Rouge. Ce char entre en production en.....mars 1942. Impossible pour lui d'etre en place à ce moment là.

Seconde erreur: Tu as oublié un autre char très courant dans l'arme blindée soviétique: le BT-7 . A mon avis tu as confondu le T-70 et le BT-7

Troisième erreur: les T-34 et les KV-1. Durant la contre offensive de l'hiver 41-42 il n'y en avait que très peu encore en activité. La grande majorité a été perdue depuis longtemps. Quand aux nouveaux, les usines les fabriquant ne sont pas encore totalement en place du coté de Tankograd. De plus ses chars sont laissés en reserve le temps d'instruire et de mettre en place les brigades et les quelques corps blindés qui sont montés durant la période. Il faut attendre le printemps 42 et le désastre de l'offensive sur Kharkov pour voir, enfin, ces blindés apparaitre en masse dans les rangs soviétiques.

Quatrième erreur: Le Pak 36 est tout a fait capable de gerer les T-26, BT et meme le T-70. De plus, en 1941, il est devenu minoritaire dans les unités de pointe au profit du PaK 38. La campagne de France a déjà bien montré qu'il était urgent de virer les PaK36 des unités de premiere ligne.

Donc dans les divisions d'infanteries allemandes ont trouve plutôt des pak 38, vu la relativité des effets dans la guerre, ici un division allemande de 41 à 42 n'a pas trop de problème pour traiter une menace blindé: peu de T34 et canon assez puissant?

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Re: Les plus grandes batailles du front de l'Est

Nouveau message Post Numéro: 106  Nouveau message de Finril56  Nouveau message 19 Nov 2017, 12:36

Ca depend de l'ID. Celles qui sont les plus efficaces reçoivent le Pak38 en priorité, les autre se contentent du Pak36. J'ai bien précisé les unités de pointe...les meilleures divisions que l'on envoient en première vague des attaques.

Sinon oui une division n'a pas, sauf coup de malchance où elle tombe sur les rares T-34 et KV-1, pas trop de mal à traiter la menace blindé soviétique. Mais il faut aussi savoir que cette menace va pratiquement disparaitre durant l'hiver 41-42. A cette époque l'armée blindée soviétique n'existe pratiquement plus. Il ne reste que quelques bataillons par ci par là. Et pratiquement tous ne sont formés que de T-26 ou de BT.


 

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Re: Les plus grandes batailles du front de l'Est

Nouveau message Post Numéro: 107  Nouveau message de Rob1  Nouveau message 19 Nov 2017, 18:14

Tarpan a écrit:Bien, merci pour ton errata qui met deux choses en lumière : que Wiki comme d'habitude est plus qu'approximatif et que tu devrais proposer ta correction car tes connaissances sont fiables et on sent l'érudit averti :)


@ Finril56, je plussoie ce que dit Tarpan. N'hésite pas à modifier la page toi-même, ca sera bien plus utile que juste poster les corrections ici ;)

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Re: Les plus grandes batailles du front de l'Est

Nouveau message Post Numéro: 108  Nouveau message de Loïc Charpentier  Nouveau message 19 Nov 2017, 18:22

Finril56 a écrit:Ca depend de l'ID. Celles qui sont les plus efficaces reçoivent le Pak38 en priorité, les autre se contentent du Pak36. J'ai bien précisé les unités de pointe...les meilleures divisions que l'on envoient en première vague des attaques.

Sinon oui une division n'a pas, sauf coup de malchance où elle tombe sur les rares T-34 et KV-1, pas trop de mal à traiter la menace blindé soviétique. Mais il faut aussi savoir que cette menace va pratiquement disparaitre durant l'hiver 41-42. A cette époque l'armée blindée soviétique n'existe pratiquement plus. Il ne reste que quelques bataillons par ci par là. Et pratiquement tous ne sont formés que de T-26 ou de BT.


Je me permet une petite correction ;) .

Avant "Barbarossa", toutes les Panzerjäger-Abteilungen des divisions d'infanterie de première ligne, avaient perçu une dotation de 12 Pak 38, pour chacune de leurs 3 compagnies ( au total 36 pièces) ; la compagnie lourde régimentaire passant, de son côté, à 11 pièces antichars au lieu de 12, après avoir réceptionné deux Pak 38, en lieu et place d'un peloton de 3 pièces de Pak 37 - total : 3 pelotons armés de 3 pièces de 3,7 cm, 1 peloton , de 2 x Pak 38 -. Soit, au sein d'une division d'infanterie 1.Welle... 27 Pak 37 (3,7 cm) et 42 Pak 38 (5 cm) ; les divisions de la 2.Welle, conservent leurs 4 pelotons de Pak 37 ( 12 pièces) au sein de la compagnie lourde, mais la Panzerjäger-Abteilung se voit attribuer, elle-aussi, 36 pièces de 5 cm (Pak 38). Au passage, les Aufklärungs-Abteilungen, détachements de reconnaissances, perçoivent, également, 3 Pak 38, pour leur compagnie d'appui.

Au 1er juin 1941, 1047 pièces de 5 cm Pak 38 étaient inventoriées en service. Il y avait, donc, largement de quoi à équiper les divisions de première ligne. De surcroit, les Pak 37 & 36(t) tchèques, les 4,7 cm Pak 37 (t) et les 5 cm Pak 38 percevaient, désormais, une dotation (limitée) en obus antichars à noyau de carbure de tungstène (Pzgr. xx/40), qui amélioraient très sérieusement, leur efficacité à moyenne portée (400/600 m).

Au combat, il va s'avérer, rapidement, que le 5 cm Pak 38 était coincé, à distance de tir "sécurisée" - au-delà de 600 m, à la louche, avec ou non un obus à noyau - face aux KV-1/KV-2 et aux T-34 (compte-tenu, pour ces derniers, du profilage de leur blindage). La situation avait viré à un phénomène (non généralisé, mais constaté), qui sera baptisé "Panzerschreck" - eh, voui, le même nom que le "bazooka" allemand, mis en service en 1943 -, la "terreur du char" (russe) , certaines équipes de Panzerjäger se débandant face à ces modèles de chars russes. Après une sérieuse distribution de pieds au cul bien sentis, à tous les échelons, et quelques exécutions pour l'exemple, la situation s'était calmée. Les règles d'engagement s'étaient, elles aussi, adaptées.

A dater de février 1942, les Panzerjäger-Abteilungen avaient commencé à percevoir un peloton de 3 pièces de 7,5 cm Pak 40, dans chaque compagnie, avant que sa dotation en 7,5 cm ne se généralise. Le 5 cm Pak 38 restant efficace face aux blindés légers russes et selon la distance de tir, et face aux blindés alliés, en AFN, continuera à être partiellement attribué aux compagnies lourdes d'infanterie. De surcroit, la munition explosive de 5 cm possédait des caractéristiques létales très correctes.
Il ne faut pas oublier, non plus, les pièces de 76,2 mm russes, notamment le très performant modèle 36, qui était, dans l'Armée Rouge, une pièce d'artillerie légère régimentaire, que les Allemands, qui en avaient capturée des wagons, convertiront, très rapidement, en pièce antichar, tractée ou automotrice, avant, même, l'arrivée du 7,5 cm Pak 40.

La pièce antichar régimentaire des russes et des alliés restera le 57 mm, jusqu'à la fin du conflit; seuls, les allemands, passeront au 7,5 cm.

Là, je simplifie, volontairement, pour la compréhension, mais, dans les faits, c'est un poil plus compliqué. Il y aurait des pages à écrire, rien que sur l'évolution de la pièce antichar allemande :D

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Re: Les plus grandes batailles du front de l'Est

Nouveau message Post Numéro: 109  Nouveau message de RoCo  Nouveau message 19 Nov 2017, 21:22

Bonsoir Loïc,

Loïc Charpentier a écrit:Avant "Barbarossa", toutes les Panzerjäger-Abteilungen des divisions d'infanterie de première ligne, avaient perçu une dotation de 12 Pak 38, pour chacune de leurs 3 compagnies ( au total 36 pièces) ; la compagnie lourde régimentaire passant, de son côté, à 11 pièces antichars au lieu de 12, après avoir réceptionné deux Pak 38, en lieu et place d'un peloton de 3 pièces de Pak 37 - total : 3 pelotons armés de 3 pièces de 3,7 cm, 1 peloton , de 2 x Pak 38 -. Soit, au sein d'une division d'infanterie 1.Welle... 27 Pak 37 (3,7 cm) et 42 Pak 38 (5 cm) ; les divisions de la 2.Welle, conservent leurs 4 pelotons de Pak 37 ( 12 pièces) au sein de la compagnie lourde, mais la Panzerjäger-Abteilung se voit attribuer, elle-aussi, 36 pièces de 5 cm (Pak 38). Au passage, les Aufklärungs-Abteilungen, détachements de reconnaissances, perçoivent, également, 3 Pak 38, pour leur compagnie d'appui.



Il s'agit là d'une dotation théorique qui, en 1941, n'a pas existé sur le terrain . En juin 41, les divisions allemandes possédaient
entre 6 et 9 Pak 5 cm par division et ce sera encore le cas début 42.
Comme je suis en train de faire quelques recherches concernant la bataille de Dubno-Brody de juin 41, quelques
exemples de divisions impliquées dans ces combats

3.AK avec la 25.ID(mot), 44.ID,298.ID
Image
Les Pak 5 cm dans la dernière colonne

16.ID (mot) au 21.06.41
Image

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Re: Les plus grandes batailles du front de l'Est

Nouveau message Post Numéro: 110  Nouveau message de alias marduk  Nouveau message 19 Nov 2017, 22:06

Bonjour,

RoCo a écrit:Bonsoir,
Finril56 a écrit:Ils sont tellement aveugles sur les préparations soviétiques qu'ils retirent plusieurs PzD du front pour les envoyer en Italie. Pas de pot c'est alors que les soviétiques déclenche Rumyantsev (pourtant en préparation depuis quelques temps) obligeant à faire revenir dare dare des divisions qui, au final, ne servirent ni en Italie, ni sur le Front de l'Est.


Les lacunes des renseignement allemands sont vraiment une constante . Les jours précédent Rumyantsev, le Pz AOK 4 constate bien une
activité croissante côté russe, mais encore le 02.08 l'armée est persuadé qu'il s'agit d'une réorganisation du dispositif russe ou au pire d'une
opération très limitée .
Il me semble, que les allemands ne retirent qu'une seule division du front pour l'envoyer en Italie : la LSSAH . Quant à faire revenir
dare dare des divisions : il n'y en a pas .

Roger


Bonjour, pour préciser :
Le 13 juillet il y a une réunion entre Hitler et Manstein où le premier veut récupérer le corps blindé SS en entier pour l’envoyer en Italie là où le second veut continuer l’offensive de Koursk ( pas pour prendre la ville mais juste pour affaiblir le groupe d’armée en face de lui ) : Manstein obtient quelques jours de répit et l’usage du XXIV corps blindé pour liquider les 69ème armée et 5ème armée blindé de la garde avant de poursuivre vers l’ouest ( en restant au sud de la Psel )

L’objectif est de « finir » le front de Vorojnev pour l’empêcher de monter une attaque durant le reste de l’été en battant d’abord les 69ème armée et 5ème armée blindée de la garde puis dans un second temps les 6ème, 40ème, 38ème armées et 1ière armée blindée : c’est l’opération Roland

Ensuite il est prévu d’expédier le IIème corps blindé SS en Italie et les réserves blindées au sud pour contrer la première offensive stratégique contre le Donbass durant l’été 1943
Mais patatras Hitler change d’avis le lendemain et interdit l’emploi du XXIV corps blindé ( d’où grosse colère de Manstein ) : Roland est quand même en cours d’exécution et la 69ème armée soviétique est en partie encerclée ( 2 corps d’infanterie qui percent toutefois vers le nord avec de lourdes pertes )

La situation se dégrade quand même dans le secteur de la 6ème armée ( allemande, tout le monde suit ? ::Merci:: ) et Manstein obtient de Hitler que seule la 1ière division de grenadiers blindés SS parte en Italie : les 2 autres divisions SS sont engagées plein sud avec l’aide de divisions blindées de la Heer où elles écrasent l’offensive soviétique ( 70.000 victimes pour le front sud soviétique selon les sources russes et 100.000 si on tient compte des pertes du front sud-ouest contre la 1ière armée blindée allemande )

Manstein espérait que le front de Vorojnev serait hors de combat pendant une partie de l’été mais il a sous-estimé sa capacité de récupération ce qui fait que les reverses allemandes sont au sud du front lors du début de la 4ème bataille de Karkhov : les soviétiques percent donc et exploitent mais à ce moment les réserves allemandes rameutées du flanc sud apparaissent sur le champs de bataille et contrent-attaquent ( en encerclant notamment les 6ème et 27ème armées soviétiques qui s’échappent vers le nord avec des pertes significatives )

Quelques conclusions :
- L’envoi du corps blindé SS en Italie est une décision politique de Hitler ( du 13 juillet ) non liée aux estimations des services de renseignements ( il veut des divisions fiables politiquement pour la mission )
- Seule une division SS part car les 2 autres sont envoyés plein sud sur le Mius
- La principale erreur d’estimation a été d’envoyer les réserves au sud en pensant que les fonts soviétiques du nord ( Vorojnev et Steppe ) étaient provisoirement neutralisés mais Manstein avait peu d’autres choix ( Hitler interdisant toute retraite )
- Ces réserves rappliquent au plus vite à la mi-août sur le champs de bataille et sauvent la mise à Manstein

RoCo a écrit:Les lacunes des renseignement allemands sont vraiment une constante .

Ils ont aussi connu des succès ou fait des évaluations plus ou moins correctes mais pas toujours prises en compte par les responsables et en particulier Hitler dont le processus décisionnel est plus basé sur ses croyances que sur l'évaluation de ses chefs militaires


Finril56 a écrit:"Ces opérations dans la profondeur du dispositif allemand aboutissent à la perte par ces derniers d'un maximum de moyens, plus sûrement arrêtés par les problèmes logistiques rencontrés par les assaillants (malgré la très importante aide américaine) que par les coups d'arrêts, parfois brillants,"

C'est faux. Enfin ca devient faux à partir de l'été 1943. Les offensives s'arretent parce qu'elles ont atteints leurs objectifs.
On ne le sait pas trop mais les offensives soviétiques sont limités dès le début dans le temps ET dans l'espace. Leur but principal n'est pas de détruire des armées mais de conquérir des lignes cohérentes pour préparer le coup d'après. Les soviétiques voient leurs offensives comme un echelon d'un plan stratégique plus global (et non, comme le firent les allemands, leur plan stratégique). C'est, très grossiérement résumé, la mise en oeuvre du niveau opératif qui sera la force des EM soviétiques et qui va les amener à exploser la Heer à l'Est.
Bref on est très loin de bazar allemand de Barbarossa et son court termisme. Là on pense long terme en multipliant les offensives soigneusement planifiés et coordonnées.


Glantz affirme pourtant le contraire ( Colossus Reborn page45 notamment ) :
Il indique qu’à la suite de Stalingrad, tout au long de l’année 1943 et jusque dans le courant de l’année 1944, les soviétiques assignent à leurs groupes d’armées des taches au-delà de leurs capacités ( que ce soit lors de la planification initiale ou lors de l’exécution d’une opération ) afin de tester à la fois la capacité de résistance de la Wehrmacht et la capacitéd’exploitation d’un front ).

Il précise que cette pratique est très couteuse en hommes et en matériels mais qu’elle permet aussi de préparer les futures offensives

Bien cordialement
Franck


 

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