Le traité de Versailles de 1919 retira Dantzig à l'Allemagne bien que la majorité de ses habitants fût allemande (95 % de germanophones au recensement de 1923, contre 4 % de Polonais, les minorités cachoube, russe et juive n'étant pas évaluées, car le recensement ne tenait compte que de la langue parlée) et en fit une ville libre. Son territoire, enclavé dans celui de la Pologne, était placé sous la protection de la Société des Nations (1920). La Pologne conservait le contrôle d'un certain nombre de secteurs économiques (port, douane, communications ferroviaires extérieures), disposait d'une garnison et d'un arsenal portuaire (Westerplatte), et gérait une administration de Poste et des télégraphes, dite « Poste polonaise » (Polnische Postamt). En l'absence de plébiscite, cette décision a été considérée par la population comme une violation du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes pourtant proclamé par le président américain Woodrow Wilson, ce qui suscita de nombreuses plaintes auprès de la Société des Nations, et exacerba le sentiment anti-polonais. En décembre 1920, aux élections du parlement local (Volkstag), le parti nationaliste allemand (Deutschnationale Volkspartei) arrivait déjà en tête.
A coup sûr tôt ou tard il y aurait des tensions entre l'Allemagne et la Pologne à propos de Dantzig.
Fallait-il que des Français meurent pour Dantzig ?