Ravitailler la 6e armée à Stalingrad ?

[Dog Red]

Au sujet de « l'organisation du pont aérien » Jean Lopez (p. 367) a écrit :

Ni l'OKH ni Hitler ni Goering ne semblent avoir pris la mesure du défi posé

Bonjour,

Oui bien sûr mais tout l'intérêt de la question réside quant au fait qu'HITLER, et dans son ombre GÖRING, se soit servi du pont aérien comme d'un alibi pour forcer PAULUS à tenir sur place.

Qu'en pensez-vous ?

Oui bien sûr ?
Je me demande si vous avez lu les 9 pages de débat.

[Dog Red]

Oui bien sûr ?
Je me demande si vous avez lu les 9 pages de débat.

Elle est bien bonne !
Oui j'ai lu les 9 pages de débat. J'y ai même un peu participé.

J'en déduis que j'ai mal interprété votre laconique post n°90.

Dès lors, je vous saurais gré de m'éclairer sur la raison qui vous pousse à extraire cette phrase dans l'ouvrage de 485 pages de Jean LOPEZ.

Cordialement.

Au sujet de « l'organisation du pont aérien » Jean Lopez (p. 367) a écrit :

Ni l'OKH ni Hitler ni Goering ne semblent avoir pris la mesure du défi posé

Voilà une précision utile. L'organisation du pont aérien s'est avéréé plus difficile que prévu. Cela semblait peut-être plus facile sur le papier. On en revient à ce que je disais en janvier :

En l'absence de preuve du contraire, on peut supposer que Hitler a pensé en son for intérieur : "le chiffre avancé par Goering est probablement gonflé, mais si on peut acheminer la moitié de ce qui est indiqué, cela suffira pour permettre à la 6e armée de se maintenir dans le chaudron".

Il est exclu également que Hitler ait sincèrement cru que la Luftwaffe serait en mesure de tenir les extravagantes promesses de Göring

C'est une affirmation péremptoire.

Il est exclu également que Hitler ait sincèrement cru que la Luftwaffe serait en mesure de tenir les extravagantes promesses de Göring

C'est une affirmation péremptoire.

Non, purement logique.

Dans ses mémoires, "Au coeur du Troisième Reich", Albert Speer relate la situation à Berchtesgaden :

Le front commençait à s'effondrer. Hitler arpentait la grande salle du Berghof : « Nos généraux retombent dans leurs vieilles erreurs. A chaque fois ils surestiment les forces des Russes. Tous les rapports qui arrivent du front affirment que les effectifs en hommes de l'ennemi sont devenus insuffisants. Mais évidemment personne ne veut tenir compte de ces rapports. Et puis surtout, les officiers russes sont bien incapables de mettre au point une offensive, avec la piètre formation qu'ils ont reçue ! Nous, nous savons ce que cela nécessite, d'organiser une offensive ! D'un moment à l'autre les Russes vont tout simplement s'arrêter, épuisés. Pendant ce temps nous engagerons quelques divisions fraiches, qui rétabliront la situation. »

Il est exclu également que Hitler ait sincèrement cru que la Luftwaffe serait en mesure de tenir les extravagantes promesses de Göring

C'est une affirmation péremptoire.

Non, purement logique.

Pas nécessairement ...

Pendant l'hiver 1942, la Luftwaffe a assuré le ravitaillement des 100.000 hommes du IIeme corps d'Armée allemand, soit près de 300 tonnes par jour :
- https://fr.wikipedia.org/wiki/Poche_de_Demiansk
- https://www.docdroid.net/JteiFkz/demian ... ml#page=18

Mais, comme le souligne Rolf Steiner dans le second lien, la distance est plus courte, le front est stable, la météo par chance bonne, et la Luftwaffe a encore assez de chasseurs pour escorter ses transports ... J'ajouterai que les aérodromes de départ sont situés dans les états baltes, où les allemands ont eu de bien meilleures conditions que celles qu'ils auront à Stalingrad :

http://www.stalingrad.net/german-hq/the ... irlift.htm

Dans ses mémoires, "Au coeur du Troisième Reich", Albert Speer relate la situation à Berchtesgaden :

Le front commençait à s'effondrer. Hitler arpentait la grande salle du Berghof : « Nos généraux retombent dans leurs vieilles erreurs. A chaque fois ils surestiment les forces des Russes. Tous les rapports qui arrivent du front affirment que les effectifs en hommes de l'ennemi sont devenus insuffisants. Mais évidemment personne ne veut tenir compte de ces rapports. Et puis surtout, les officiers russes sont bien incapables de mettre au point une offensive, avec la piètre formation qu'ils ont reçue ! Nous, nous savons ce que cela nécessite, d'organiser une offensive ! D'un moment à l'autre les Russes vont tout simplement s'arrêter, épuisés. Pendant ce temps nous engagerons quelques divisions fraiches, qui rétabliront la situation. »

En novembre 1942 Hitler a sous-estimé les capacités de l'Armée rouge et la compétence des officiers. Ce n'était ni la première ni la dernière fois. N'a-t-il pas dit à maintes reprise pendant l'année 42 et au-delà « le Russe est mort » ?

La chaine 6ter repasse la série "Le monde en guerre" tôt le matin en ce moment ;

Dans l'épisode consacré à Stalingrad, le commentaire insiste sur 2 points :

- dès que les 2 pinces de l'encerclement soviétique se sont rejointes, la priorité a été d'avancer vers Rostov/Don plutôt que de réduire la poche, afin d'augmenter la distance à parcourir pour les avion,

- l'autre avantage était de faire planer la menace de l'isolement, au Sud du Don, de tout les forces allemandes qui s'étaient ruées sur le Caucase ...