Tyrex a écrit:Nous sommes donc bien d'accord sur ce point là. Ce n'est pas une unité du NKVD mais bel et bien unen unité de l'Armée Rouge.
Oui, en fait toutes les divisions du NKVD qui combattait comme troupe combattante entre 41-42, vont être reversées à l’Armée Rouge, d’où la formation de la 70e armée. Je cherche à les identifier mais c’est difficile de trouver des sources qui en cause, je pense tout particulièrement à une IAP du NKVD qui a reçu le titre de la Garde pour sa participation à la défense de Moscou, j’aimerais bien connaître la numérotation de se réversion. J’avais pris contact avec un historien américain, il y a 3 ou 4 ans, qui faisait des recherches sur ces troupes du NKVD car il préparait un bouquin sur le sujet, le livre est peut-être paru, mais j’ai totalement oublié le nom du type !
Donc si le sujet intéresse les anglophones, ce qui n’est pas hélas mon cas, il faut aller chercher cet ouvrage, je suis certain que l’on apprendrait tout un tas de chose.
Tyrex a écrit:Non non je fais bien la distinction entre garde frontiere qui combattirent tre souvent en premiere ligne et unité du NKVD le plus souvent utilisés à l'arriere du front.
Ceci dit en effet certaines unités normalement destinés à l'arriere du front se retrouveront à combattre en premiere ligne du coté de Leningrad, Stalingrad ou encore Kharkov durant l'hiver 42-43
En fait, il faut distinguer les gardes frontières du NKVD et les troupes de gendarmerie du NKVD, ce n’est pas la même organisation.
Les gardes frontières étaient un corps à part, chargé comme son nom l’indique de la surveillance des frontières de l’URSS, ils disposaient également de leur propre aviation. Ce sont ses troupes qui on subies les premiers chocs de l’invasion et qui ont combattue fort courageusement. L’héroïsme des gardes frontières de Brest-Litovsk est exemplaire. Par contre, je ne sais pas du tout, ce que sont devenues ces unités après Barbarossa, probablement réexpédiées sur d’autres frontières.
Les troupes de gendarmerie du NKVD, était un corps « militaire » à part entière, mais qui dépendait du ministère de l’intérieur et non de l’Armée. Ces troupes du NKVD avait donc ces divisons de fusiliers, motorisées et son aviation ainsi que les services techniques d’entretiens et de réparation, exactement comme l’Armée Rouge ou la Marine de guerre. Ces troupes étaient, comme les gendarmes de tout les pays, destinées à la protection intérieure du territoire.
Ces troupes étaient employé avant guerre contre les « bandits » de l’intérieur, qui étaient en fait des réfractaires de tout poils organisés en guérilla à l’ordre soviétique, d’où la nécessité d’avoir des unités armées pour la guerre. Elles se sont souvent tristement signalées par leur répression impitoyable contre certaines ethnies particulièrement revêches.
D’autres unités de ces troupes armées du NKVD étaient détachées à l’Armée Rouge comme police militaire et comme police des « marches » de l’URSS du territoire où étaient implantées les armées en question quand elles étaient sur les frontières. Ce sont elles qui formeront les fameuses troupes de barrages à l’arrière des troupes de l’armée Rouge. Dés juillet devant la débandade, ordre leur est donné de fusiller sur le champ tout officier se déplaçant sans sa troupe ou ordre exprès.
Ces deux types d’unités ne doivent pas être confondues aves la police civile du NKVD, qui était une organisation tout à fait distincte. Comme entre notre gendarmerie et la police.
Bref, ce sont ces deux types d’unités susnommées qui vont se retrouver plus ou moins involontairement au contact avec l’arme allemande pendant Barbarossa et qui vont se signalée par leur bravoure et leur exploit. Tant et si bien, que Staline impressionné ordonnera de former de nouvelles unités combattantes avec des éléments du NKVD, grattées probablement dans les autres services du NKVD. Ensuite au début de 1943 ces unités seront reversées à l’Armée Rouge, probablement pour des raisons de cohésion, car ces unités étaient indépendantes vis-à-vis de l’Armée Rouge et n’obéissaient qu’aux ordres du Commissaire à l’intérieur. A Stalingrad, par exemple il y a eu une tension de ce type entre Tchouïkov et Saraiév qui commandait la 10e division du NKVD tout en étant le comandant de la garnison de Stalingrad. Finalement Tchouïkov à eu gain de cause, Saraiév est passé sous ses ordres.