Était-il possible de vaincre l’URSS ?

J'ai une amie russe qui vit actuellement en Suisse et qui a vécu le communisme, sa mère était ingénieur électricien sous l'ère stalinienne. Elle confirme ce que vous dites, à savoir qu'effectivement ils ne se sentaient pas vraiment en danger.
Il n'en reste pas moins, qu'ignorer les représsions, c'est quand même un peu gros, ça rappelle le peuple allemand sour l'ère nazie, non ? on ignorait...

Mais bon, pour ce qui concerne le communisme, on veut ne retenir que le positif..quitte a ne retenir que le négatif dans le capitalisme, alors qu'il faudrait effectivement retenir le positif et rejeter le négatif... chez les deux.

Concernant la répartition des victimes du Stalinisme il faut peut-être faire la distinction suivant les périodes.

Les violences ont d'abord touché les membres du partis à partir de 1925, je ne parle pas là de la guerre civile mais de la répression des fractionnistes et cie.

Elles ont frappé ensuite en grande partie les masses paysannes à partir de 1929. Le coût humain a sans doute été considérable même s'il est contesté par certains mais il est probable qu'il n'a pas touché territorialement de façon égale toute l'Urss.
L'Ukraine a été grandement affectée mais dans un pays aussi vaste les effets de la politique stalinienne n'ont pas été aussi clairement ressenti.

La grande répression des années 37/38 selon Nicolas Woerth dans La terreur et le désarroi a frappé diverses catégories parmi lesquelles des membres des classes populaires certainement.

Mais je vais tenter de tête de faire une répartition sur le million de victimes estimé de cette purge prodigieuse.

Il doit y avoir 60 000 membres du parti réprimés, ce sont déjà des notables pour beaucoup.
Il faut ensuite ajouter des dizaines de milliers de membre de l'Armée rouge, ce sont des gradés dans l'ensemble mais je n'ai pas la répartition par grade sous les yeux.

Pour le reste ce sont des minorités nationales en grande partie. Ce sont également des gens déchus socialement de l'ancien régime.
Il doit y avoir dans le déchet restant un nombre important de membres des classes sociales majoritaires, paysans et ouvriers.

Admettons un chiffre de 725 000 fusillés connus :

60 000 membres du PC (Woerth)
247 000 étrangers ou assimilés (Woerth)
30 000 militaires

Reste : 388 000 à répartir entre membres de l'ancien régime, koulak et classes populaires

Il faut ajouter aux fusillés les déportés, les emprisonnés mais on fait un calcul en mettant au numérateur le nombre de morts des classes populaires et en dénominateur 150 millions de russes on arrive à mieux cerner l'intensité de la répression parmi les gens ordinaires.

Un documentaire est passé en Russie à propos des exécutions. Il se passait un phénomène assez extraordinaire de surenchère d'exécutions entre villages...pour se faire bien voir par le régime ! Une sorte de concours macabre...

Cinq des dix plus grandes batailles du XXème siècle eurent lieux sur le front de l'Est :

http://www.milkipress.fr/2017-08-08-les ... nages.html

L'Allemagne aurait pu peut-être vaincre militairement l'URSS si elle n'avait pas laissé 1 million d'hommes camper sur le Mur de l'Atlantique et de nombreuses unités à l'Ouest. Combattre sur deux fronts lui fut donc fatal... Mais on ne fait pas l'Histoire avec des "si".

En 1941 l'Allemagne n'a pas de troupes sur le Mur de l'Atlantique et pour autant elle n'a pas réussi à venir à bout de l'URSS. Elle est battue devant Moscou et en comptant l'hiver suivant elle perd un million d'hommes.

En 1941 l'Allemagne n'a pas de troupes sur le Mur de l'Atlantique et pour autant elle n'a pas réussi à venir à bout de l'URSS. Elle est battue devant Moscou et en comptant l'hiver suivant elle perd un million d'hommes.

Ce n'est pas tant l'hiver que l'étirement des lignes logistiques et la Raspoutitsa qui a empêché les Allemands de prendre Moscou. Il leur aurait fallu prendre les quartiers d'hier après les batailles de Briansk et de Viazma.

En 1941 l'Allemagne n'a pas de troupes sur le Mur de l'Atlantique et pour autant elle n'a pas réussi à venir à bout de l'URSS. Elle est battue devant Moscou et en comptant l'hiver suivant elle perd un million d'hommes.

Ce n'est pas tant l'hiver que l'étirement des lignes logistiques et la Raspoutitsa qui a empêché les Allemands de prendre Moscou. Il leur aurait fallu prendre les quartiers d'hier après les batailles de Briansk et de Viazma.

Certes, mais la Wehrmacht aurait-elle gagné pour autant, en 1942 ?

En 1941 l'Allemagne n'a pas de troupes sur le Mur de l'Atlantique et pour autant elle n'a pas réussi à venir à bout de l'URSS. Elle est battue devant Moscou et en comptant l'hiver suivant elle perd un million d'hommes.

Ce n'est pas tant l'hiver que l'étirement des lignes logistiques et la Raspoutitsa qui a empêché les Allemands de prendre Moscou. Il leur aurait fallu prendre les quartiers d'hier après les batailles de Briansk et de Viazma.

Voui, mais Barbarossa avait, déjà, été déclenchée avec un mois de retard, à cause de la météo, et, cette année-là, la neige avait commencé à tomber dès les premiers jours d'octobre (début de la reprise de la progression vers Moscou), avec un bon gros mois d'avance... là, encore, un "caprice" météorologique, suivi par un hiver exceptionnellement rigoureux (l'adjectif est presque trop faible!)... et une armée allemande totalement impréparée et non équipée pour se cogner des températures "polaires" - çà rappelle, de loin, la retraite de Russie de la Grande Armée en 1812 -.
Le Général Hiver avait été, clairement, pro-soviétique.

Le Général Hiver avait été, clairement, pro-soviétique.

C'est Jean Pouget qui remarquait que les grands événements militaires se déroulent toujours avec des conditions météo inhabituelles.

Le Général Hiver avait été, clairement, pro-soviétique.

C'est Jean Pouget qui remarquait que les grands événements militaires se déroulent toujours avec des conditions météo inhabituelles.

C'est exact, il semble qu'il existe des "corrélations" pour le moins étonnantes.