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1940 : operation franco-britanique en Finlande

Après l'opération Barbarossa, les forces de l'Axe contraignent l'URSS au repli.
Après une série de succès, l'Allemagne s'enlisera progressivement puis cédera à Stalingrad et à Koursk.
MODÉRATEURS: alfa1965

Nouveau message Post Numéro: 1  Nouveau message de MITCH  Nouveau message 03 Jan 2005, 21:10

voila qq infos sur la Norvege et la Finlande...

Le 30 novembre 1939, Staline lance les troupes soviétiques à l'assaut de la petite Finlande. Le Petit Poucet résiste à l'ogre

La Finlande s'était émancipée de la Russie pendant la Grande Guerre de 1914-1918 et la frontière entre les deux pays avait été établie à quelques dizaines de kilomètres de Petrograd (aujourd'hui Saint-Pétersbourg).

En 1939, tandis qu'il partage la Pologne avec Hitler, Staline s'inquiète de la vulnérabilité de cette frontière et du risque d'une invasion de la deuxième région économique de l'URSS via la Finlande.

Il propose aux Finlandais de reculer leur frontière méridionale, dans l'isthme de Carélie, en échange de vastes territoires situés plus au nord. Il demande aussi de pouvoir installer une base navale à Hanko, à la pointe sud du pays.

Le gouvernement finlandais veut bien négocier un échange de territoires mais refuse de sacrifier sa souveraineté en cédant une base.

Loin de chercher un quelconque arrangement avec le dictateur, il renforce ses fortifications frontalières longues de 140 km et connues sous le nom de «ligne Mannerheim», du nom d'un maréchal finlandais qui avait repoussé les bolcheviques en 1917.

Finalement, Staline attaque son voisin sans prendre la peine de lui déclarer la guerre.

Avec un total de 265.000 hommes, 270 avions et 26 tanks, la Finlande doit faire face à 400.000 hommes de l'Armée rouge, équipés de 1500 avions et autant de tanks.

Malgré la disproportion des forces et la brutalité de l'attaque, du golfe de Finlande à l'océan Arctique, l'Armée rouge piétine plusieurs mois sur la frontière et les Finlandais remportent même de nettes victoires au nord.

Cette «Guerre d'Hiver» se traduit par de lourdes pertes pour l'Armée rouge, d'autant que les Français et les Anglais, en guerre déclarée contre Hitler, ont à cœur de soutenir le peuple finlandais en lutte contre Staline, lié au Führer allemand par un pacte.

Les Occidentaux caressent l'espoir illusoire que des opérations militaires comme celle-là leur permettront de faire l'économie d'une attaque frontale de l'Allemagne.

Sur une idée du Premier Lord de l'Amirauté, le ministre britannique de la marine Winston Churchill, les Français et les Anglais entreprennent même une expédition en... Norvège pour tenter de soutenir les Finlandais.

Staline finit par conquérir la partie orientale de la Finlande et conclut un traité avec son ennemie le 12 mars 1940.

Mais sa victoire à l'arraché a pour effet d'isoler un peu plus l'URSS sur le plan international. Elle met aussi en évidence la médiocrité du commandement soviétique et la faible motivation des troupes.

Vorochilov, commissaire du peuple (ministre) à la Défense, est d'ailleurs démis de ses fonctions dès le 7 mai.

Ce désastre va fournir d'utiles enseignements à Hitler quand il prendra la décision d'attaquer son associé le 22 juin 1941.

Alliés à leur tour aux Allemands, les Finlandais reprendront l'offensive en 1941 mais en 1944, ils devront accepter une mise sous tutelle soviétique.

Le 16 février 1940 au soir, un destroyer britannique pénètre dans un fjord de Norvège et arraisonne l'Altmark, un navire allemand qui s'y était réfugié avec à son bord 299 prisonniers anglais.

Les prisonniers sont délivrés à la grande satisfaction du Premier Lord de l'Amirauté, le ministre de la marine de guerre, qui n'est autre que Winston Churchill (66 ans).

Il s'agit du premier coup d'éclat des Britanniques depuis leur entrée en guerre officielle contre l'Allemagne de Hitler, le 3 septembre 1939.

Après avoir dénoncé en vain pendant sept ans la menace hitlérienne, Churchill a été récompensé de son opiniâtreté par le portefeuille de la Royal Navy, celui-là même qu'il détenait au début de la... première guerre mondiale.

Agir ou ne pas agir ?

Le Premier ministre du gouvernement a nom Neville Chamberlain. Il a cédé devant Hitler à la conférence de Munich et continue, même après la déclaration de guerre, de préconiser l'«apaisement».

Ce n'est pas le cas de Churchill qui, à défaut de pouvoir agir sur le Continent, a l'idée de priver l'Allemagne de ses approvisionnements en minerai de fer suédois, essentiels au bon fonctionnement de son industrie.

Le minerai du gisement de Kiruna, en Laponie, est transporté par chemin de fer jusqu'au port norvégien de Narvik.

Churchill suggère de miner la côte de la Norvège pour empêcher les navires allemands de charger le minerai.

Sa proposition est d'abord rejetée par ses collègues. Le ministre des Affaires étrangères, lord Halifax, partisan de l'«apaisement», objecte non sans raison que la Norvège est neutre.

Mais le 30 novembre 1940, l'URSS, liée à l'Allemagne par un pacte, attaque la Finlande.

Soucieux de soutenir ce petit pays ainsi que de protéger la Suède, les Français et les Anglais se rangent à l'idée d'une intervention en Norvège.

Ils vont même plus loin que Churchill en préconisant une attaque terrestre contre les ports norvégiens et même une occupation des mines suédoises,... sous réserve de l'assentiment des gouvernements concernés !

Plusieurs semaines s'écoulent en vaines discussions, le roi de Norvège Haakon IV n'étant pas lui-même disposé à accueillir des soldats anglais.

En ordonnant à sa marine d'arraisonner l'Altmark dans les eaux norvégiennes, Churchill veut mettre fin aux atermoiements du Cabinet de guerre britannique.

Mais Hitler, de son côté, a été piqué au vif par le coup de force et a pris secrètement la décision d'attaquer la Norvège.

Prenant de vitesse le corps expéditionnaire franco-britannique, les parachutistes allemands se jettent le 9 avril sur les ports norvégiens.

Le corps expéditionnaire tente de remplir sa mission. Mais il n'est plus question pour lui de miner la côte ni de secourir la Finlande.

Celle-ci a dû rendre les armes le 11 mars face aux Soviétiques, provoquant à Paris, dix jours plus tard, la chute du gouvernement d'Édouard Daladier et son remplacement par Paul Reynaud.

L'échec des Alliés est bientôt patent. Au début mai, la Chambre des Communes désavoue le gouvernement et contraint Chamberlain à la démission, en évitant soigneusement d'accuser Churchill de quoi que ce soit.

Chacun sent que la situation exige un chef de guerre résolu et Churchill est de toute évidence celui-là.

Il est nommé Premier ministre le 10 mai, le jour de l'offensive allemande contre la Belgique. Il pourra désormais faire la guerre sans compromis ni atermoiements.


 

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Nouveau message Post Numéro: 2  Nouveau message de Igor  Nouveau message 03 Jan 2005, 21:14

L'agression soviétique avait valu à la Finlande une vague de sympathie dans l'opinion internationale. Plusieurs pays apportèrent une assistance matérielle (Grande-Bretagne, USA, Hongrie, Italie). Les états scandinaves permirent même la constitution d'un corps de 8 000 volontaires. De son côté la France livra une trentaine d'avions et des canons de campagne (d'un modèle ancien).
Pour en revenir à la question, je pense que c'est la sympathie envers la Finlande qui a probablement joué. Mais il est vrai que je distingue mal l'intérêt stratégique d'une telle opération.


 

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Nouveau message Post Numéro: 3  Nouveau message de Snakealx  Nouveau message 03 Jan 2005, 22:21

Larminat, pour y comprendre quelque chose, faudrait qu'il y ait quelque chose à comprendre.

Dans leur inaction et leur impasse stratégique (secourir la Pologne mais en restant derrière la ligne Maginot !!), les etats-major alliés ont étudié n'importe quel scénario qui semblait pouvoir leur donner l'impression de bouger: attaque de la Finlande, mais aussi bombardement sur les zones pétrolières de Bakou (et même un débarquement !!!). Il devait leur paraître plus facile de s'en prendre à l'URSS.
Le rapport avec l'Allemagne ???

En gros, le truc (comme Mitch l'a très bien retracé), était de trvaerser la Norvège pour aller combattre les russes en Finlande. Mais, à la vitesse où ils ont préparé l'affaire, les finlandais avaient trouvé un accord avec Staline bien avant que les troupes soient prêtes.

Daladier est tombé à cause de l'inaction de la France durant les premiers mois de la drôle de guerre, y compris la non assistance à la finlande.

Donc, il y avait là, tout prêt à partir, un corps équipé (ou presque) pour le combat en milieu froid, et plus de bataille !! Churchill a donc conservé l'idée de l'attaque au nord, mais pour couper la route du fer suédois et sérieusement enquiquiner Adolf.

Le temps de remettre la machine en route, voila les allemands qui envahissent la Norvège, quelques jours seulement avant les alliés !!!
Cela aura pour mérite de faire de la Norvège un pays "ami", si les allemands avaient attaqué 10 jours plus tard, ils auraient eu les norvégiens avec eux pour refouler français et anglais !!!

La suite est bien connue, débarquements et échec partout sauf à Narvik parce que les renforts allemands sont encore loin, que la flotte de destroyer allemands (10) a été coulée dans le port par le cuirrassé HMS Warspite (de mémoire, Igor corrigera si besoin :wink: ). Puis rembarquement après ce succès "pour la forme" parce que les troupes sont nécessaires sur le front de France.

Pas totalement inutile cette affaire, puisque dans les unité affectée a cette opération se trouvait une certaine 13eme DBLE que, d'après ton pseudo, tu dois bien connaître. :wink:


 

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Nouveau message Post Numéro: 4  Nouveau message de Audie Murphy  Nouveau message 04 Jan 2005, 16:57

Il me semble que l'opération en Norvège visait à devancer les Allemands et non à aider la Finlande dans sa lutte contre la Russie. Je peux me tromper, mais à part quelques petits corps de volontaires et un peu d'aide matérielle, la Finlande est demeurée bien seule dans son combat contre les hommes de Staline.


 

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Nouveau message Post Numéro: 5  Nouveau message de Snakealx  Nouveau message 04 Jan 2005, 19:48

C'est exact Audie, seulement, comme je l'ai écrit, la décision était prise d'envoyer des troupes en Finlande. Mais l'opération n'a pas pu se faire car la Finlande s'est "arrangée" avec l'URSS avant que le corps expéditionnaire soit prêt.
Et ce sont ces mêmes troupes qui ont été envoyées en Norvège quelques semaines plus tard, non plus pour aider la Finlande mais pour couper "la route du fer"

Par contre, il n'a jamais été question d'aider les norvégien contre les allemands. Les 2 camps avaient décidé d'envahir la Norvège, les allemands ont été les plus rapides. Les alliés ont pu alors, prétexter l'aide à la Norvège pour leurs opérations.


 

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Nouveau message Post Numéro: 6  Nouveau message de Snakealx  Nouveau message 04 Jan 2005, 21:42

Et en plus, il se tape des "grandes batailles", tout seul, en loucedé !!

Au lieu de nous scanner ces documents !!

Tout fout le camps !!! :wink:


 

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Nouveau message Post Numéro: 7  Nouveau message de Igor  Nouveau message 04 Jan 2005, 21:58

Larminat a écrit:Et je viens de trouver plusieurs pages de Paul-Marie de la Gorce à ce sujet,avec de nombreux elements "nouveaux"
Mais vu l'encombrement de mon bureau et le pb d'accessiblite de mon scnner que cela suppose, je ne vous en ferais profiter que .....bientot.
Mais je le ferais , promis.


Je viens justement d'emprunter l'ouvrage de Paul-Marie de la Gorce, 39-45. Une guerre inconnue. Un chapitre entier est consacré à la question finlandaise. Je vous en ferais un compte-rendu demain.


 

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Nouveau message Post Numéro: 8  Nouveau message de Igor  Nouveau message 05 Jan 2005, 20:17

Bon, un bref résumé de ce que je viens de lire. Après la campagne de Pologne, le gros des forces allemandes est ramené à l’Ouest. Craignant alors une offensive de la Wehrmacht, les chefs militaires français et britanniques pensent nécessaire de créer des fronts secondaires. Cela dans le but de disperser l’effort des armées allemandes.
La première idée est d’abord d’envoyer des troupes dans les Balkans, comme ce fut le cas durant la Grande guerre (à Salonique). Les Alliés pensaient s’appuyer sur la Grèce, la Roumanie et la Yougoslavie, ainsi que la Turquie. Or ces états souhaitaient avant tout rester neutres ; de plus l’Italie aurait très mal vu une intervention dans cette zone. Ce projet est donc abandonné.
Ensuite, avec l’attaque soviétique contre la Finlande, de nouvelles possibilités semblent s’ouvrir pour Paris et Londres. L’objectif est double : aider les Finlandais et contrer Moscou, mais aussi s’implanter dans une région jugée stratégique. Le but était aussi de nuire aux intérêts allemands. Selon Daladier, il y avait le risque que l’URSS mette la main sur les gisements de nickel de Petsamo, voire les gisements de minerai de fer de Suède. L’économie allemande dépendait en effet beaucoup de ces gisements. L’intervention aux côtés de la Finlande serait complétée par une garantie d’assistance à la Norvège et à la Suède, en cas de réaction allemande. Les Alliés prévoyaient de débarquer en Norvège pour rejoindre la Finlande (en passant par la Suède). A noter à ce sujet une divergence entre Français et Britanniques : les premiers voulaient avant tout aider les Finlandais (et donc combattre l’Armée rouge), tandis que le seconds étaient surtout préoccupés par la question du fer suédois. Par la suite un autre projet fut mis au point, celui d’une force au Levant afin d’attaquer les puits de pétrole de Bakou. En fait l’objectif de Paris est le suivant : s’attaquer à l’URSS, c’est s’en prendre indirectement à l’Allemagne, les deux pays étant liés par le pacte germano-soviétique.
Or les opérations de ce type aboutissaient surtout à disperser les forces alliés (et pas les forces allemandes). C’était aussi se créer un ennemi supplémentaire, alors que le rapport de forces n’était pas favorable aux Français et aux Britanniques. En fait c’est Paris qui souhaitait intervenir contre Moscou, plus que Londres. Chamberlain et ses généraux étaient extrêmement réticents, voire hostiles. Il y avait à ce moment-là un climat anti-soviétique en France, à droite mais aussi à gauche (avec notamment Blum et Herriot). C’était à se demander si le pays était en guerre avec l’Allemagne ou l’URSS. Un fait significatif : le 19 février, 116 parlementaires réclamaient la rupture immédiate des relations diplomatiques avec Moscou (suite à une proposition de résolution de Philippe Henriot).
Cependant le temps passe et le projet d’intervention n’aboutit pas, en grande partie à cause de l’opposition de Londres. De plus, le 4 mars, la Norvège et la Suède refusent que les troupes franco-britanniques passent sur leur territoire pour secourir la Finlande. Cette dernière , avant d’entamer des négociations secrètes avec Moscou, demanda à Londres combien d’hommes pourraient lui être envoyés. Elle en réclamait 50 000 pour le mois de mars. Or Londres répondit que tout au plus 12 000 soldats pouvaient rejoindre le front, et encore au mois d’avril. Finalement, le 12 mars Helsinki signe un accord mettant fin aux hostilités

source: LA GORCE Paul-Marie de, 39-45. Une guerre inconnue, Flammarion, 1995


 

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Nouveau message Post Numéro: 9  Nouveau message de Laurent Pépé  Nouveau message 06 Jan 2005, 12:14

Merci beaucoup Igor


Et ben, comment gagner la guerre avec des gus pareils ?!!!!!!
On attaque pas dans les Balkans , pour ne pas froisser l'Italien, voisin menacant la FRance et allié de l'Allemagne (pacte de fer)
On attaque (ou presque) la lointaine URSS, "seulement" signataire d'un pacte de non-agression avec l'ennemi. (URSS avec laquelle on negociait allegrement, il y a peu alors!)


pfffffffff


Sinon, ce livre m'avait parut assez dure a lire il y a un dizaine d'année.
je devrais, je crois, le relire (assez axé geostrategie, non ?)


 

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Nouveau message Post Numéro: 10  Nouveau message de Igor  Nouveau message 12 Jan 2005, 18:27

Larminat a écrit:Sinon, ce livre m'avait parut assez dure a lire il y a un dizaine d'année.
je devrais, je crois, le relire (assez axé geostrategie, non ?)


En effet, l'ouvrage s'intéresse aux aspects politico-militaires du conflit. D'autre part, j'ai trouvé ça assez agréable à lire, même si je n'ai lu que quelques chapitres.


 

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