Post Numéro: 9 de François Delpla 04 Sep 2013, 09:27
RoCo... et ses frères sont invités à ne pas caricaturer.
Hitler prend par sa guerre sur deux fronts un risque majeur.
Il le sait.
L'histoire de grand-papa, de papa et aussi hélas encore de grand frère n'envisage même pas qu'il le sache et le croit euphorique, persuadé que l'URSS va s'effondrer en trois mois etc.
En fait, il n'en est pas persuadé : ce n'est qu'un pari; il espère que la Providence ne va pas le laisser en plan et, donc, va favoriser cet écroulement. Et que, comme tu le dis, la question "Churchill" deviendra très secondaire.
Le discours de Churchill le soir même de l'attaque, et le fait que le lendemain les capitalistes du monde entier ne le traitent pas de tous les noms, est un premier coup très dur dans cet espoir. Il signifie : même si l'ennemi oriental s'écroule demain matin, la paix est une autre paire de manches.
Puis très vite l'organisation de la résistance soviétique elle-même, galvanisée par le discours stalinien du 3, est une catastrophe quotidienne.
Mais dans ces cas-là il incombe au chef de donner le change.
C'est pourquoi Puyol a bien raison de faire un appel au peuple pour obtenir des témoignages concrets sur son euphorie, dont jusqu'ici il avait entend parler par des historiens, sans références précises semble-t-il.