Bonjour,
Signal a écrit:Sauf que les belles déclarations idéologiques sur les sous-hommes et autre stupidités sur la supériorité de la race aryenne, les généraux s'en fichent comme de leur première panade : ils savent que la propagande c'est pour les civils, et qu'ils ont à faire une guerre, affaire sérieuse celle-là.
En tout les cas c'est pas la modestie qui les etouffe, la surestimation
grotesque de leurs victoires et la sous-estimation du potentiel militaire et industriel de l'URSS prouvent que ça a bien dû déteindre un peu.
Ce n'est pas pour rien qu'en août ils pressent Hitler de foncer sur Moscou : la route est ouverte, si ils réussissent à prendre la ville et à capturer/tuer Staline, ou au mieux à le faire fuir, le retentissement politique sera majeur !
Sauf qu'en aout ca fait plus d'un un mois qu'ils pietinent devant Smolensk, et ce n'est pas fini. Pareil devant la Ligne de Défense de Louga à Léningrad. La bataille du fort au fort ce n'est visiblement pas leur truc, car avec le ralentissement du rythme de bataille qui est contraire au principe du Blitzkrieg ça laisse le temps à la très inerte armée rouge de réagir.
C'est bien de solliciter ou de presser quelqu'un, encore faudrait-il être crédible.
Par contre les blindés allemands on le champs libre entre Ouman et Kiev à la même époque et, Hitler a très bien su profiter de l'opportunité. Ainsi avec ses idées de stratège amateur mais inspiré il a pris à contrepied tant ses propres généraux que ce d'en face, offrant la plus belle victoire à la Wechmarcht de la guerre.
On a beaucoup cité les incohérences de Hitler poursuivant à la fois des buts militaires, politiques et stratégiques (économiques) souvent incompatibles entre eux. Là, force et d'avouer qu'il a gagné sur les 3 tableaux à la fois!
De plus, il s'offre la possibilité de progresser vers Moscou (Toula en fait) par le sud, à revers des troupes soviétiques.
Une fois cet objectif atteint, il peut faire aussi froid qu'on veut, tôt ou tard le régime tombera comme un fruit mûr.
Faute de mieux ils ont dû se contenter du fiston :
Imaginez la même chose avec Staline en première page... C'est le revers de la médaille du culte de la personnalité : si on réussit à briser le mythe de l'homme-dieu auprès de son peuple, le peuple se détourne de lui et son régime s'effondre.
Le revers de la médaille c'est qu'à la place de Staline il y aura un quarteron de généraux du GKO pas vraiment gâteux, ni à la retraite: Koniév, Joukov, Roko en accord ou pas avec Béria. Peut-être Chaposhnikov, communément apprécié par tous. Les membres du politbureau se contentant de faire de la figuration, faute de mieux. Enfin, c'est ainsi que je vois les choses...
Il y a de toutes façons peu de chances que le pays soit dirigé de manière aussi catastrophique. Rusé en politique, "Koba" ne s'est jamais distingué par un niveau général et intellectuel très élevé. Pas la peine d'essayer de lui expliquer les equations de maxwell, ni de parler des problèmes de compréssibilité aérodynamique...
Du coup, l'URSS n'eut ni radars, ni moteurs à réaction valables...
Au moins Hitler avait-il fait quelques études, dommage qu'il était si nul en dessin: on aurait peut-être évité le pire...
Cordialement