histoire d'un monde a écrit:Cette fois, François de Lannurien, de la Division Charlemagne affirme avoir vu Bormann mort et lui avoir fermé les yeux. IL a publié son témoignage dans le Figaro en 1972.
François de Barazer de Lannurien et le pendant de Christian de la Mézières ... du vrai mélangé a du roman.
Une déformation de la noblesse sans doute. On sait tous depuis, que Bormann est mort dans Berlin avec l'un des trois groupes s'échappant du bunker d'Hitler ... Personne jusqu'à présent n'a pu relater de façon exacte sa disparition et François de Lannurien lui aurait fermé les yeux ... Un grand moment, d'autant qu'a une époque, un peu après la chute de Berlin, dans les années 50, certains ont vu Bormann en Argentine dans une très grande hacienda de ses amis nazis, encore plus farfelu bien qu'à l'époque de ces affirmations on n'ait pas retrouvé ses restes ... Ce qui est fait depuis et dans Berlin.
Ce témoignage n'est pas très crédible puisque de Lurien (de Lannurien) ne connaît pas Bormann. On lui a dit que c'était Bormann un peu plus tôt dans le bunker du Führer et il "croit" le reconnaître plus tard derrière un char Tigre. Mabire est reconnu pour romancer et pourtant, dans son livre
Mourir à Berlin, il n'est pas question d'un de Lurien lui fermant les yeux. Il dit plutôt: «
Celui qu'il pense être Martin Bormann a la gorge ouverte par un éclat... Ce Reichsleiter, qu'il ne connaissait pas, n'est pour lui qu'un soldat mort comme les autres...»
le livre de de Lannurien "le sublime et la mort" est actuellement mon livre de chevet.
M'intéressant de plus en plus à cette douloureuse et mystérieuse et parfois incompréhensible aventure de certains français.
Je ne lirais les romans de Mabire qu'après, je ne lis en priorité que les récits d'auteurs présents lors des conflits.
De Lannurien a pu écrire ce qu'il veut effectivement, mais il demeure que son témoignange est sujet à caution ; mais au final à 90% plus véridique que celui d'un romancier qui n'y a pas participé.
La veille du suicide d'Hitler, de Lannurien explique qu'il est venu faire soigner sa main à l'infirmerie de la chancellerie proche de sa position et la seule connue, avant le soin les gardes l'empêchent de descendre plus loin dans le bunker car Hitler doit sortir remettre des décorations aux jeunes combattants, dans le couloir. Hitler s'approche de lui et le questionne sur sa croix de fer remise par Krukenberg le jour même, en apprenant qu'il est de la Charlemagne, Hitler le félicite (pages 131/132 ... Bon, on peut tout-à-fait douter de cette histoire romancée mais nous n'y étions pas).
L'auteur explique ensuite qu'en quitant le bunker après son passage à l'infirmerie, il retrouve Bormann qui va quitter le bunker, échangeant quelques mots et un peu de rhum, il se retrouve avec son groupe : Bormann quitte la chancellerie (cela, tous les historiens l'affirme, Kershaw ,Trevor etc...), dans la rue, un engin chenillé zigzaguant entre les épaves s'approche, le groupe veut monter dessus, de Lannurien aurait dit à Bormann que ce n'est pas une bonne idée, Bormann hésite et monte sur le char qui, quelques mètres plus loin est la cible d'un T34 ; il explose, Bormann est selon l'auteur "le seul des 5 presque entièrement déshabillé par le souffle de l'explosion", retombé dans une position assise , "mais avec seulement un grand ouvert" (Page 134).
Tout est évidemment à mettre en doute, sauf que personne n'aura jamais la réponse, alors si on ne penche même pas un peu du côté des récits des protagonistes, on ne croira jamais personne, pas un Jean Mabire qui n'y était pas, ni un pélerin qui aurait aperçu Bormann dans la pampa ... Peu de gens ont réussi à s'échapper de Berlin, les militaires n'ont pas tous trouvé des vêtements civils pour fuir, sans papier prouvant leur identité civile par ailleurs, les russes connaissent le visage des dirigeants nazis (Himmler, Goering ont bien été reconus par les alliés, pourquoi pas un Bormann reconnu par les russes ?) ; et ils l'auraient laissé filer entre leurs doigts ? c'est pas un peu gros tout ça ?
Ceux qui sont partis en Argentine n'ont pas attendu que les russes arrivent à leur porte et ont eut leur chance, eux oui peuvent créer le doute "Je suis en Amérique du sud" ; mais ceux de Berlin j'en doute fort, il suffit de lire l'explication de de Lannurien sur sa fuite pour rejoindre la France, ce n'est pas si simple d'y parvenir pour un ss, alors une personnalité politique...
En aparté le livre de De Lannurien narre en 1ère partie les combats de Kolberg, sa fuite, son passage de l'Oder.
Ce livre et celui de Bayle m'ont été prêtés par une connaissance qui se passionne pour cette partie de l'histoire.
A ce jour, les rescapés de la charlemagne retrouvent ceux de la division Wallonie, plus nombreux, en Belgique pour leur dîner commémoratif (auquel assite cette connaissance).
Bayle n'était pas le dernier survivant de la Charlemagne, les anciens avancent le chiffre de 50 encore vivants en novembre 2012.
Je vais approfondir la question avec ce féru d'histoire pour plus de précisions.
Posté: 18 Sep 2012, 17:06
