Chacun sait que la seconde guerre mondiale à aussi été le théâtre des logisticiens et du ravitaillement, dernièrement j'ia pu lire ceci
De temps en temps, je rencontre des copains en corvée. Je croise ainsi Antoine, Duvinage (il est toujours 4 h 20 7) et Lulu-Ia-Patate qui transportent des sacs de farine d'un quai à un camion. « C'est la soupe ! » Tiens, cela m'ouvre des horizons! En effet, cette soupe de farine que -l'on nous sert provient d'un des camions arrêtés là¬bas. J'observe, « mine de rien », et découvre un curieux manège.
Il passe ici, descendant des trains venant d'URSS, des troupes qui montent vers le nord, le plus souvent en camions, ou même parfois à pied (Soldau doit-être un terminus ferroviaire). Tous ces hommes, dans une apparente pagaille, sortent de la gare comme si l'on ouvrait la porte d'un chenil: une ruée en désordre. Près du camp, j'ai déjà dit que des camions stationnent. Je comprends maintenant à quoi ils servent. L'un des camions distribue de la soupe à ceux qui en veulent. L'autre est un camion-douches. Un autre distribue des munitions, et ainsi de suite. Quand un camion est vide, un autre le remplace. CQFD. C'est simple, efficace, sans paperasseries ... Quand je pense que « chez nous », on comptabilisait les douilles des balles tirées, qu'il n'était pas question d'aller hercher quoi que ce soit à une « roulante» qui n'était pas celle de votre compagnie, et qu'il ne fallait pas « louper» l'heure de la soupe, sans quoi, ceinture ... Cela laisse rêveur. Ici, c'est du permanent! A n'importe quelle heure du jour ou de la nuit, si l'on a faim, on s'arrête ! Si l'on est sale, on se lave ! En panne de munitions 7 Idem ... C'est une conception qui en vaut bien une autre. Je ne sais si « ailleurs » c'est la même chose, mais ici, c'est ce que j'ai constaté. (Henri Laloux Liberé par l'armée rouge)
C'ets la première fois que j'entends parler de ces camions quelqu'un a-t-il une idée de ce que c'est, et si tout le ravitaillement etait organisé de cette manière.