Il est indéniable que l'attitude des Japonais en Sibérie est l'une des clés ! si en 1941, la stratégie continentale l'avait emporté (et donc l'armée de terre japonaise) et la Russie attaqué, il n'y aurait pas eut les divisions sibériennes, qui gardaient la frontière de Mandchourie, à Moscou en décembre !!! Au pire, les Allemands restaients jusqu'au printemps à 40 km de Moscou, au mieux, la capitale était assaillie et peut-être prise dès ce même mois... . Evidemment on peut se demander si un repli vers l'Oural n'aurait pas encore mené à une nouvelle résistance en arrière, sur la Haute-Volga ? Mais le régime de Staline y aurait-il résisté ?
Si vous avez lu "Fatherland", on voit que l'auteur imagine les Russes tenant depuis 25 ans sur l'Oural, usant les Allemands. Pourquoi pas ?
Mais même dans le cas d'une défaite russe, les USA étant déjà en guerre, la Bombe aurait de toute façon tout changé.... : facile d'ouvrir un front avec une attaque nucléaire, voire peut-être de débarquer derrière...
Mais ne rêvons pas trop, cela reste de la fiction (en + les Normands auraient moyennement apprécié.....).
A mon avis, il y a trois clés :
-A : la solidité du régime de Staline ;
-B : l'intervention japonaise ;
-C : la Bataille de l'Atlantique. Ce sont les trois éléments pouvant, au moins temporairement, faire gagner l'Allemagne. Mais à mon avis, une 3ème manche aurait vite suivie après les 1e et 2e GM.
Tout ceci pour souligner l'importance de la victoire russe au Kalkhin-Gol en 39 qui donne l'avantage à la Marine japonaise au GQG nippon et donc amène l'assaut vers le Pacifique.
Quoiqu'il en soit, la production allemande ne concurrencait pas celle des Russes, dans toutes les armes, et la simple loi du nombre suffit à écraser le 3e Reich.
Et quand on voit Himmler commandant un groupe d'armée, face à des Rokossovski, Joukov, Vatoutine et consort, on comprend aussi bien la défaite (alors que Manstein est sur la touche et Rommel ou von Kluge mort).