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Galvaniser ses troupes ?

Après l'opération Barbarossa, les forces de l'Axe contraignent l'URSS au repli.
Après une série de succès, l'Allemagne s'enlisera progressivement puis cédera à Stalingrad et à Koursk.
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Galvaniser ses troupes ?

Nouveau message Post Numéro: 1  Nouveau message de Robin l'Amiral  Nouveau message 23 Aoû 2007, 13:49

Bonjour,
Le 9 / 10 / 1942 Staline dissout le " Corps des Commissaires " ( encore que ceux-ci ne furent pas démobilisé et que les plus capables furent nommés commandants de régiments et ou chefs de bataillons.)
En plus il créa une multitude de décorations et médailles et réinstaura les galons et pates d'épaules de l'Ancien Régime !!
Etait-ce uniquement pour galvaniser ses troupes ou existe-t'il d'autres raisons ?
Force est de constater que depuis lors, l'Armée Rouge ne recula presque plus jamais et ne subit plus d'écrasantes défaites, l'équilibre des forces avait changé en faveur des russes.
Merci de vos avis


 

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Nouveau message Post Numéro: 2  Nouveau message de Jef87  Nouveau message 23 Aoû 2007, 16:27

Beevor decrit bien cela : le jeune appele arrivant au front devait d'abord comprendre que sa survie etait relative , et le moral etait au moins soutenu par le tabac , l'alccol et une relative voire grande liberte de ton.
A stalingrad , Tchouikov a en premier remis a sa place Sareiv qui avec la 10° NKVD s'etait pratiquement installe comme seigneur de guerre , puis l'a remplacé par Rogatine . La 10° NKVD a ensuite combattu sur le Kourgane de Mamaiev et est devenue "Stalingradsky" avec quasi autand de survivants que la 13 ° de Rodmintesv .
Tpujours d'apres Beevor , certaines decoration setaient surtout apreciées car elle donnaient droit a des parts suplementaires de vodka .


 

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Nouveau message Post Numéro: 3  Nouveau message de Mikoyan  Nouveau message 25 Aoû 2007, 10:28

Robin l'Amiral a écrit: Le 9 / 10 / 1942 Staline dissout le " Corps des Commissaires " ( encore que ceux-ci ne furent pas démobilisé et que les plus capables furent nommés commandants de régiments et ou chefs de bataillons.)

Non c’est inexact, ce qui est dissous c’est le statut particulier des cadre politiques, cette tache est dorénavant confié à un officier délégué aux affaires politiques. Le commissaire politique demeure dans l’Armée Rouge. En clair, les anciens commissaires politiques sont élevés au rang des officiers. Dans les unités il n’y a aucun changement, elles sont toujours encadrées par leurs cadres politiques qui sont maintenant des officiers, c’est tout.
Le commissaire politique n’était pas le garde chiourme comme on a tendance à le caricaturer. Il faut plutôt le comparer au délègue syndical, il était à la fois le représentant du parti au sein de l’unité et d’une certaine manière le délégué des soldats auprès des officiers de l’unité. C’est une fait unique que l’on ne retrouve nulle part, les soldats avaient d’une certaine manière voix au chapitre dans l’Armée Rouge, ils avaient un représentant auprès du chef de l’unité !
Jamais un comandant n’était maitre après dieu dans son unité, le pouvoir appartenait au soviet militaire, dont les commissaires politiques étaient les membres, mais cela ne faisait pas du commissaire politique le chef de l’unité pour autant, le chef de l’unité c’était l’officier qui la commandait. En fait la direction d’une unité soviétique était dyarchique, un officier qui avait la direction militaire de l’unité et un commissaire politique qui s’occupait de la gestion pour ainsi dire des hommes de l’unité. Cette activité des commissaires politiques fut à mon avis le point fort de l’Armée Rouge, elle permettait de souder la troupe aux taches confiées à l’unité. C’est ce qui à fait la différence au moment les plus tragiques. Comme à Stalingrad par exemple, sans l’activité des commissaires politiques, je ne suis pas certains que les troupes aient eut la même capacité de résistance.
Par ailleurs il faut aussi avoir en tête qu’il n’y avait pas seulement un commissaire politique dans une unité, mais toute une pléiade avec des grades différent comme ceux des officiers. Dans la cellule de base de l’Armée Rouge, le bataillon, sur un effectif théorique de 600 hommes, on comptait 33 officiers et 6 commissaires politiques.


Robin l'Amiral a écrit: En plus il créa une multitude de décorations et médailles et réinstaura les galons et pates d'épaules de l'Ancien Régime !!
Etait-ce uniquement pour galvaniser ses troupes ou existe-t'il d'autres raisons ?

Staline a été très pragmatique, pour associer l’ensemble des hommes à la guerre, il a joué sur la vielle fibre patriotique, nationaliste des russes.
Dernière édition par Mikoyan le 25 Aoû 2007, 14:32, édité 1 fois.


 

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Nouveau message Post Numéro: 4  Nouveau message de Mikoyan  Nouveau message 25 Aoû 2007, 11:11

Jef87 a écrit:A stalingrad , Tchouikov a en premier remis a sa place Sareiv qui avec la 10° NKVD s'etait pratiquement installe comme seigneur de guerre

Saraiev était le comandant de la garnison de Stalingrad, avec son unité la 10e division de fusiliers du NKVD (8000 hommes environs + autant de miliciens), il avait pour tache la défense de la ville. La 62e Armée devait défendre la ligne de front qui lui était impartie et qui s’est retrouvé circonscrite dans la ville à la mi-septembre. Peu apres Tchouïkov à tout simplement signifié à Saraiev qu’il passait sous son commandement. Mais à ce moment là, la 10e SD du NVKD était une unité fantôme, ses unités étaient réduites à une poignée de survivants. C’est en effet cette division qui supporta le plus gros du poids de la bataille avant l’arrivée des divisons fraiches. Elle à combattu à tous les points chaud, sur Traktorny dès le 24 aout, sur le Mamaiév kourgane, sur la gare centrale, sur la Tsaritsa… Je crois que si ma mémoire ne me trahis pas, la 10e SD du NKVD fut relevé du champ de bataille à la mi-octobre. En un mois de combat ses effectifs avait entièrement fondus, mais ils ont accompli leur devoir. Ils n'ont pas livré la ville à l'ennemi.


 

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Nouveau message Post Numéro: 5  Nouveau message de Nicolas Bernard  Nouveau message 25 Aoû 2007, 17:08

Mikoyan a écrit:Non c’est inexact, ce qui est dissous c’est le statut particulier des cadre politiques, cette tache est dorénavant confié à un officier délégué aux affaires politiques. Le commissaire politique demeure dans l’Armée Rouge. En clair, les anciens commissaires politiques sont élevés au rang des officiers. Dans les unités il n’y a aucun changement, elles sont toujours encadrées par leurs cadres politiques qui sont maintenant des officiers, c’est tout.
Le commissaire politique n’était pas le garde chiourme comme on a tendance à le caricaturer. Il faut plutôt le comparer au délègue syndical, il était à la fois le représentant du parti au sein de l’unité et d’une certaine manière le délégué des soldats auprès des officiers de l’unité. C’est une fait unique que l’on ne retrouve nulle part, les soldats avaient d’une certaine manière voix au chapitre dans l’Armée Rouge, ils avaient un représentant auprès du chef de l’unité !
Jamais un comandant n’était maitre après dieu dans son unité, le pouvoir appartenait au soviet militaire, dont les commissaires politiques étaient les membres, mais cela ne faisait pas du commissaire politique le chef de l’unité pour autant, le chef de l’unité c’était l’officier qui la commandait. En fait la direction d’une unité soviétique était dyarchique, un officier qui avait la direction militaire de l’unité et un commissaire politique qui s’occupait de la gestion pour ainsi dire des hommes de l’unité. Cette activité des commissaires politiques fut à mon avis le point fort de l’Armée Rouge, elle permettait de souder la troupe aux taches confiées à l’unité. C’est ce qui à fait la différence au moment les plus tragiques. Comme à Stalingrad par exemple, sans l’activité des commissaires politiques, je ne suis pas certains que les troupes aient eut la même capacité de résistance.
Par ailleurs il faut aussi avoir en tête qu’il n’y avait pas seulement un commissaire politique dans une unité, mais toute une pléiade avec des grades différent comme ceux des officiers. Dans la cellule de base de l’Armée Rouge, le bataillon, sur un effectif théorique de 600 hommes, on comptait 33 officiers et 6 commissaires politiques.


Tout à fait d'accord, à ceci près que c'est davantage aux notions de chien de garde, d'espion politique, et d'aumônier que de délégué syndical que le statut de zampolit me fait penser. Il organisait l'éducation politique des soldats, mais surtout avait vocation à les écouter, voire les rassurer. D'où un statut ambigu pour un observateur occidental, trop prompt à en faire un genre de cyborg fanatique (voir les films Stalingrad et A la poursuite d'Octobre Rouge).

Les commissaires politiques étaient, comme leur nom l'indique, chargés d'une mission de contrôle et d'éducation. Le principe était né de la guerre civile, au vu de la méfiance du pouvoir bolchevik à l'égard des anciens officiers de l'armée du Tsar. Ces commissaires feront l'objet de certaines controverses entre les militaires et le Kremlin. Instauré en 1918, le système sera réformé en 1925, pour redonner un plus grand panel de compétences aux officiers militaires dans le cadre de la modernisation de l'Armée rouge, avant de reprendre pleine vigueur en 1937 à l'occasion des purges - qui verront disparaître nombre de commissaires -, d'être à nouveau réformé en 1940, pour être réintroduit à nouveau en 1941 et modifié l'année suivante.



Mokoyan a écrit:
Robin l'Amiral a écrit: En plus il créa une multitude de décorations et médailles et réinstaura les galons et pates d'épaules de l'Ancien Régime !!
Etait-ce uniquement pour galvaniser ses troupes ou existe-t'il d'autres raisons ?

Staline a été très pragmatique, pour associer l’ensemble des hommes à la guerre, il a joué sur la vielle fibre patriotique, nationaliste des russes.


Cette politique "nationaliste" sera également utilisée, en 1943, pour faire croire aux Anglo-Saxons à une réduction du poids de l'idéologie communiste dans la politique extérieure soviétique, et à un début de démocratisation du régime. Le Komintern sera dissous en mars 1943, soit un mois après la capture de Paulus, et une plus grande tolérance religieuse sera de mise, du moins en apparence. Roosevelt et la population soviétique tomberont dans le panneau.
« Choisir la victime, préparer soigneusement le coup, assouvir une vengeance implacable, puis aller dormir… Il n'y a rien de plus doux au monde » (Staline).

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Nouveau message Post Numéro: 6  Nouveau message de Mikoyan  Nouveau message 26 Aoû 2007, 15:55

Nicolas Bernard a écrit: c'est davantage aux notions de chien de garde, d'espion politique, et d'aumônier que de délégué syndical que le statut de zampolit me fait penser.

Espion c’est à mon sens excessif, tout le monde savait que les Komissar rendaient compte à leur supérieur hiérarchique, tout comme les officiers d’ailleurs qui rendaient compte aussi à leur supérieur. L’espionnage ou le contre-espionnage ne faisait pas parti de leur boulot, même si ça ne l’exclue pas pour autant. L’espionnage ça c’était le job du SMERCh en principe. Sinon pour le reste, je suis bien d’accord.

J’ajouterai pour éclaircir un peu mieux l’organisation politique au sein des unités soviétiques, il y avait à la base les membres du parti et du komsomol, parmi ceux-ci on désignait des « propagandistes » qui étaient les modèles à suivre pour la troupe. Ensuite dans les petites unités comme les compagnies ou les batteries, il y avait des politrouks, autrement dit des instructeur politique. A la tête des grandes unités : régiments, divisions, armées, fronts… on plaçait au moins deux kommissars, un comme vis-à-vis du comandant de l’unité, l’autre au sein de l’état-major qui faisait généralement office de secrétaire du parti au sein de l’unité.

Pour les grades :

Instructeur Politique :
- Младший политрук / Mladchi politrouk = instructeur cadet. Équivalent : « Mladchi leïtenant » (sous-lieutenant)
- Политрук / Politrouk = instructeur. Équivalent « Leïtenant » (lieutenant)

Commissaire Politique subalterne :
- Старший политрук / Starchi politrouk = instructeur principal. Équivalent « Starchi leïtenant » (premier lieutenant)
- Батальонный комиссар / Batalonny komissar = Commissaire de bataillon. Équivalent « Kapitane » (capitaine).
- Старший батальонный комиссар / Starchi batalonny komissar = commissaire principal de bataillon. Équivalent « Maïor » (comandant).
- Полковой комиссар / Polkovoï komissar = commissaire de régiment. Équivalent « Podpolkovnik » (lieutenant-colonel).

Commissaire Politique supérieur :
- Дивизионный комиссар / Divizionny komissar = Commissaire de division. Équivalent « Polkovnik » (colonel).
- Корпусный комиссар / Korpousny komissar = commissaire de corps. Équivalent « Gueneral maïor » (général-comandant).
- Армейский комиссар 2-го ранга / Armeïski komissar vtorovo ranga = commissaire d’armée de second rang. Équivalent « Gueneral leïtenant » (général-lieutenant)
- Армейский комиссар 1-го ранга / Armeïski komissar pervogo ranga = commissaire d’armée de premier rang. Équivalent « General polkovnik » (général-colonel).


 

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Nouveau message Post Numéro: 7  Nouveau message de Nicolas Bernard  Nouveau message 27 Aoû 2007, 00:53

Mikoyan a écrit:Espion c’est à mon sens excessif, tout le monde savait que les Komissar rendaient compte à leur supérieur hiérarchique, tout comme les officiers d’ailleurs qui rendaient compte aussi à leur supérieur. L’espionnage ou le contre-espionnage ne faisait pas parti de leur boulot, même si ça ne l’exclue pas pour autant. L’espionnage ça c’était le job du SMERCh en principe. Sinon pour le reste, je suis bien d’accord.


A dire vrai, je pense que la "surveillance" - si vous préférez le terme à celui d'"espionnage" - était généralisée, car intéressant les officiers, les commissaires, et le SMERSH. Chaque branche produisait son lot d'informations. Le système stalinien l'exigeait. Staline se méfiait de tous, et toutes ces branches furent d'ailleurs sévèrement épurées.

Merci pour les autres éclaircissements. Comment réussissez-vous à taper en cyrillique ?
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Nouveau message Post Numéro: 8  Nouveau message de Mikoyan  Nouveau message 27 Aoû 2007, 22:17

Nicolas Bernard a écrit: Chaque branche produisait son lot d'informations. Le système stalinien l'exigeait. Staline se méfiait de tous, et toutes ces branches furent d'ailleurs sévèrement épurées.

Je suis d’accord sur le régime stalinien mais, curieusement, j’ai l’impression que pendant la guerre, même si l’omnipotence du parti, et d’un parti stalinien, est toujours là, son étreinte s’est incroyablement relâcher. J’ai l’impression que nous sommes très loin de la chape de plomb des grandes purges.
Je pense en particulier aux jeunes politrouks qui sortaient tout droit du komsomol. Or si j’en crois les travaux de Pierre Broué, on sait que le komsomol fut, durant les purges, un vivier incroyable d’opposants au régime, pas au communisme, il faut bien faire la distinction pour comprendre. Or ces jeunes ont été mis au pouvoir pour ainsi dire, c'est eux qui "prêchaient" à la troupe.

Pour le cyrillique, je tape sur word puis je copie/colle. Sinon il faut faire une petite modif sur son windows, il y a des pages sur le net qui explique très bien la marche à suivre.


 

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Nouveau message Post Numéro: 9  Nouveau message de Robin l'Amiral  Nouveau message 27 Aoû 2007, 23:08

Bonjour,
Je vous remercie pour tous ces éclaircissements.
Encore une petite question: j'ai lu, que les ordres des officiers généraux russes devaient être contre-signés par le commissaire politique ?
Merci


 

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Nouveau message Post Numéro: 10  Nouveau message de Nicolas Bernard  Nouveau message 28 Aoû 2007, 01:42

Mikoyan a écrit:Je suis d’accord sur le régime stalinien mais, curieusement, j’ai l’impression que pendant la guerre, même si l’omnipotence du parti, et d’un parti stalinien, est toujours là, son étreinte s’est incroyablement relâcher. J’ai l’impression que nous sommes très loin de la chape de plomb des grandes purges.


C'est que les prétendus opposants ont tous été liquidés et déportés, y compris même leurs bourreaux ! Il n'y a plus personne à tuer ou emprisonner. Certes, en 1941, les grandes purges sont bel et bien achevées, au sens où le vent de la terreur est passé. Mais l'état d'esprit est demeuré. Les effectifs du NKVD ont été doublés, le personnel épuré, remanié. La population de l'archipel a atteint, cette année là, son apogée, près de deux millions d'âmes.

La Grande Terreur s'inscrivait, à la suite des politiques répressives et de la dékoulakisation, de la collectivisation et des déportations massives, dans le cadre d'un projet de rénovation de la société. Staline peut d'autant mieux s'en féliciter qu'il est enfin parvenu à supprimer Trotsky, réfugié à Mexico.

En d'autres termes, le temps des rafles et des arrestations semble provisoirement révolu, à l'exception notable des territoires occupés de Pologne et des pays baltes, de Carélie et de Bessarabie, soviétisés "à toute vapeur". Mais la terreur stalinienne, parce qu'anonyme, pouvait à nouveau frapper, et nul n'était en mesure de l'oublier, chacun ayant un proche, un ami, un parent frappé par la répression des années trente.

Pire encore, l'invasion allemande amène Staline à procéder à une nouvelle épuration des cadres de l'Armée rouge et du G.R.U.. Des communautés entières (Tatars, Allemands de la Volga, etc.) vont être déportées. Certes, la pression policière se relâche quelque peu et une plus grande liberté religieuse est affichée en 1943. Mais l'embellie - quoique le terme paraisse encore trop fort - ne durera pas, et les années d'après-guerre marqueront un véritable durcissement du régime, la démence paranoïaque de son maître allant en s'aggravant avec la vieillesse.




Je pense en particulier aux jeunes politrouks qui sortaient tout droit du komsomol. Or si j’en crois les travaux de Pierre Broué, on sait que le komsomol fut, durant les purges, un vivier incroyable d’opposants au régime, pas au communisme, il faut bien faire la distinction pour comprendre. Or ces jeunes ont été mis au pouvoir pour ainsi dire, c'est eux qui "prêchaient" à la troupe.


Mais le Komsomol lui-même a été épuré, dès 1936. Ses dirigeants avaient été liquidés ou emprisonnés. Et à ce que je sache, jamais par la suite le Komsomol ne révèlera de véritable opposition au régime, ni a fortiori les commissaires qui en étaient issus. Ces nouvelles promotions étaient d'ailleurs de nature à favoriser ambitions et arrivisme, car il fallait vite combler les vides laissés par la Grande Terreur...



Pour le cyrillique, je tape sur word puis je copie/colle. Sinon il faut faire une petite modif sur son windows, il y a des pages sur le net qui explique très bien la marche à suivre.


OK, vais voir ça...
« Choisir la victime, préparer soigneusement le coup, assouvir une vengeance implacable, puis aller dormir… Il n'y a rien de plus doux au monde » (Staline).

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