C'est possible. Dans le Liberator aménagé en transport, le poste bombardier, dans le nez vitré de l'appareil, était utilisé comme soute et on y mettait du courrier. En principe, les sacs étaient arrimés, l'écoutille fermée.
Mais le dimanche matin, 4 juillet, vers 7 heures, un homme est monté à bord prendre des sacs de courrier. On ne l'a su que par hasard au cours de l'enquête. Prchal, Kelly, son mécanicien navigant et les autres l'ignoraient. Le caporal Hopgood, de garde dans l'appareil, a déclaré : "L'homme est allé dans la soute à bombes AVANT prendre les sacs... Il l'a vu aller vers l'avant. La soute à bombes était aménagée en compartiment voyageurs. Le wing-commander Falk pense que Hopgood a voulu dire dans le compartiment du bombardier à l'avant.
L'homme de l'A.D.R.U. prend son ou ses colis. Il déplace les autres sacs pour trouver ceux qu'il cherche et il referme mal l'écoutille (nous restons dans le domaine des hypothèses). Le mécanicien, dans sa dernière inspection de l'avion, durant le point fixe en bout de piste, constate que les trappes de soutes à bombes sont bien fermées mais ne pense pas à se rendre dans le compartiment du bombardier où, à sa connaissance, personne n'est entré.
Les trépidations des moteurs, le roulis de l'appareil qui roule pour aller en bout de piste secouent les sacs, les font glisser et l'un d'eux passe dans le logement de la roue avant du train. Quand l'avion démarre pour décoller, il tombe sur la piste.
Voilà qui expliquerait la perte du sac postal que retrouvera le lendemain le mitrailleur William Miller.
Mais où un sac est passé, un autre peut suivre. Un second sac de courrier prend donc le même chemin et va à son tour tomber par l'ouverture. A ce moment, l'avion a décollé. Prchal rentre son train. La roue avant en remontant repousse le sac postal dans l'appareil. Elle le repousse au dessus d'elle, jusqu'à le plaquer contre le plancher du poste de pilotage et contre les câbles des gouvernes de profondeur qu'il bloque.
Quand l'avion s'écrase en mer (ou au cours du repêchage), ne serait-ce que parce que la pression d'huile est tombée dans les vérins du train d'atterrissage, le sac est libéré et devient une épave comme les autres. C'est un sac ; en principe, il contient des lettres, du papier. Il n'a pas plus laissé de traces sur les câbles métalliques qu'un tampon de chiffons et les experts ne pourront déceler les points de friction en cherchant des éraflures qui n'existent pas.
Après avoir étudié les conclusions de la commission d'enquête, je suis maintenant plus convaincu que jamais que cette explication est la seule qui cadre au mieux avec les témoignages dont nous disposons. Pas une seule déposition n'infirme l'hypothèse ; plusieurs l'étayent.
Borovic a écrit:Bonjour Audie,
... Pour moi, l'ordre d'arrêt a été transmis le 27 juillet 1944 (en fonction du plan prévisionel d'encerclement de Varsovie de Rokossowski et du changement radical des mouvements des unités du 1° Front biélorusse).
juin1944 a écrit:A tout acte, il existe une cause et la thèse de Borovic tient la route dans la mesure où il est tout à fait plausible que l'Armée rouge n'ait pas souhaité s'embarasser avec Sikorski surtout après un premier démentelement en septembre 1939 sans aucune arrière pensée. Pourquoi Staline aurait il eu plus de remords en 1944 ? Le sort de la Pologne après le futur Yalta était déjà scellé et prêt à sortir des cartons.
Nous sommes en accord sur un point : Staline a sciemment laissé se faire l'écrasement de Varsovie sans broncher une seule seconde.
Quelqu'un parmi ce parterre d'érudits connaitrait il un ouvrage évoquant la brigade SS Rona ? j'aimerais en savoir plus sur cette unité
Quelqu'un parmi ce parterre d'érudits connaitrait il un ouvrage évoquant la brigade SS Rona ? j'aimerais en savoir plus sur cette unité
Nicolas Bernard a écrit:1) Un ordre d'arrêt n'a pu être communiqué le 27 juillet 1944 au 1er Front de Biélorussie du maréchal Konstantin Rokossovski, puisque ce dernier recevra l'ordre, le lendemain, d'occuper Praga, qui faisait face à Varsovie sur la rive orientale du fleuve Vistule.
Je n'ai jamais entendu parler de l'ordre du 28 juillet, par contre le wikipédia russe mentionne un ordre d'arrêt datant du 31 juillet, supposément avant le début de l'insurréction.Inutile de préciser que l'offensive soviétique tourna à la boucherie. Les Allemands cédaient le terrain pas à pas, infligeant de terribles pertes aux forces de Rokossovski. Et au matin du 31 juillet, les Panzer passèrent à l'attaque.
Ah bon? Roko lui-même ne signale pas la c-att allemande avant le 1er aout.Le 4 août, ils étaient parvenus à repousser l'Armée rouge, en certains points de 50 à 100 kilomètres.
Bigre! Pouvez montrer sur la carte SVP?La pointe de l'offensive russe, la 2e armée blindée, avait perdu 425 chars et canons automoteurs sur 808 engagés au 18 juillet 1944 -
Exact, mais il s'agit des pertes comptables et non pas militaires. Parlant de bilans militaires soviétiques il faudrait au moins connaître celà, pour savoir de quoi on parle. Lors des grandes offenssives soviétiques de 1944, seuls 15-20% des blindés peuvent être considérés comme définitivement détruits. Le reste revient en unité au bout d'un délai allant de quelques heures, à quelque semaines. Reste à savoir combien de ces engins sont revenus en unité au 1er aout: l'inventaire donne un effectif de 679. S'agissant d'engins opérationnels uniquement, il y a un maintien des effectifs totaux à 800-850 exemplaires malgré deux semaines de combats incéssants.
La bataille début aout (1-10) aurait couté 100 à 150 blindés à la 2e AB sur les 790 improprement dits "perdus" lors de cette campagne. Pas de quoi imaginer un bain de sang.et Staline l'a, du coup, quelque peu dans l'os. Je le savais parfois peu fûté, mais à ce niveau d'imbécillité de sa part, j'éprouve quelques doutes.
MOSCA a écrit:Je n'ai jamais entendu parler de l'ordre du 28 juillet,
par contre le wikipédia russe mentionne un ordre d'arrêt datant du 31 juillet, supposément avant le début de l'insurréction.
Ah bon? Roko lui-même ne signale pas la c-att allemande avant le 1er aout.
Bigre! Pouvez montrer sur la carte SVP?
Exact, mais il s'agit des pertes comptables et non pas militaires. Parlant de bilans militaires soviétiques il faudrait au moins connaître celà, pour savoir de quoi on parle. Lors des grandes offenssives soviétiques de 1944, seuls 15-20% des blindés peuvent être considérés comme définitivement détruits. Le reste revient en unité au bout d'un délai allant de quelques heures, à quelque semaines. Reste à savoir combien de ces engins sont revenus en unité au 1er aout: l'inventaire donne un effectif de 679. S'agissant d'engins opérationnels uniquement, il y a un maintien des effectifs totaux à 800-850 exemplaires malgré deux semaines de combats incéssants.
La bataille début aout (1-10) aurait couté 100 à 150 blindés à la 2e AB sur les 790 improprement dits "perdus" lors de cette campagne.
Pas de quoi imaginer un bain de sang.
Déjà, s'il n'avait pas perdu autant de temps à désarmer les membres de l'AK ayant libéré Lublin de concert avec l'armée rouge, il aurait pu disposer des deux forces d'infanterie (qui se combattaient au même moment) autour de ses pointes blindées, rendant leur position autrement plus forte.
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