J'ouvre ce fil pour échanger sur l'armée roumaine et les combats qu'elle a menée lorsqu'elle a changée de camp pour se retourner contre les allemands en 1944 et 1945.
Pendant les 3 semaines de négociations avec les alliés, les roumains affronteront les allemands tout en étant toujours attaqués par l'armée rouge et bombardés par les américains...
Un résumé de cette période issu de Wikipedia:
Nommé le 5 septembre 1940 par Décret Royal du roi Charles II, le 23 août 1944 Ion Antonescu fut arrêté et destitué par un autre Décret Royal, celui du roi Michel Ier qui nomme le général Constantin Sănătescu Premier ministre. Le roi Michel Ier et le Conseil national de la résistance proposent à l'ambassadeur allemand Manfred von Killinger que les forces allemandes présentes sur le sol roumain se rendent sans combats. Von Killinger refuse et la Roumanie, désormais gouvernée par le général Sănătescu déclare la guerre à l'Axe, engageant 397 000 hommes contre l'Allemagne et la Hongrie. Le front se déplace de 700 km vers l'ouest et le sud en moins d'une semaine. Parmi les forces alliées, il s'agit du quatrième contingent le plus fourni après ceux de l'URSS, des États-Unis et du Royaume-Uni. Du moins, sur le front (qui se déplace de 1 000 km vers l'ouest en deux semaines), car dans les chancelleries, les réponses de l'URSS, des États-Unis et du Royaume-Uni se font attendre jusqu'au 12 septembre 1944, et les Alliés continuent à considérer la Roumanie comme un pays ennemi. Pendant la durée des négociations (trois semaines), la Wehrmacht comme l'Armée rouge se considèrent en terrain ennemi ou en territoire occupé, et pratiquent le pillage et le viol systématiques. Bucarest et Ploiești subissent des bombardements tantôt allemands, tantôt américains. Durant ces trois semaines, l'armée roumaine, qui subit la contre-attaque allemande, continue à être attaquée par l'Armée rouge, bien qu'elle ait reçu l'ordre de ne pas se défendre. Les Soviétiques s'emparent de nombreux armements et continuent à faire des prisonniers, tout comme les Allemands. Les raffineries et Bucarest sont bombardées, selon les jours, aussi bien par les bombardiers lourds américains venus de Foggia, que par les Stukas allemands basés à Băneasa, au nord de Bucarest et par les Antonov soviétiques venus de Moldavie. Pendant cette période, 140 000 soldats roumains, qui combattaient contre la Wehrmacht, sont faits prisonniers par l'Armée rouge. Environ 80 000 grossissent alors les rangs des divisions Vladimirescu ou Horia-Cloșca-Crișan. Selon des estimations d'historiens occidentaux, l'entrée en guerre de la Roumanie aux côtés des Alliés a permis d'éviter la mort de centaines de milliers de soldats russes et a accéléré la fin de la Seconde Guerre mondiale de six mois.
Une fois l'armistice signé, l'armée roumaine est placée sous commandement soviétique, lance ses offensives contre la Hongrie et progresse jusqu'en Slovaquie. Du 24 août 1944 au 6 mars 1945, les institutions démocratiques tentent de se remettre en place sous le gouvernement Rădescu, alors que l'Armée rouge laisse deux divisions en Roumanie et s'y comporte comme en pays ennemi, vivant de réquisitions, occupant tous les services publics, les centres de production industriels et les sites militaires, et contrôlant tous les déplacements.