IMPACT DE LA SOLUTION FINALE SUR LES OPÉRATIONS MILITAIRES

[Dog Red]

Il n'empêche que le problème est quand même relativement simple : un train qui transporte des déportés de Paris à Auschwitz ne transportera pas des munitions et autres matériels pour l'armée. Donc, chaque transport de déportés ne fait qu'accélérer l'inéluctable défaite des armées allemandes... et a donc un impact direct sur les opérations militaires.

Bonjour Gaston.

Excuse moi mais tu tombes dans le simplisme.

A plus petite échelle, l'échelon logistique d'une division mécanisée assure le transport d'essence, munitions, nourriture, etc.

A suivre ton raisonnement, chaque camion de nourriture priverait la division de munitions. Or ce n'est évidemment pas le cas.

[Prosper Vandenbroucke]

Bonjour,
Je ne m'y connais pas de trop, seulement ceci peut peut-être aider un tantinet Walid:
https://www.cairn.info/revue-revue-d-hi ... age-29.htm
Bien qu'il soit surtout question de la SNCF.

Merci, il est aussi question de la priorité des trains de la Wehrmacht donc c'est potentiellement transposable au front de l'est.

Merci, il est aussi question de la priorité des trains de la Wehrmacht donc c'est potentiellement transposable au front de l'est.

Ben, non, pas vraiment, car le réseau ferré en URSS n'avait en aucun cas la densité de celui qui existait en Europe occidentale, voire, même, en Pologne. L'écartement des voies étant différent, les allemands avaient, aussi, du le remplacer pour pouvoir y faire circuler les locos et wagons de la Reichsbahn, de la SNCF, etc.

En 1942, par exemple, l'unique voie ferrée, par laquelle s'effectuaient l'approvisionnement du front sud, s'interrompait à Stalino, actuellement Donetsk, au sud de l'Ukraine. Au-delà, le transport ne pouvait s’effectuer que par camion ou par avion, c'est d'ailleurs une des raisons de l'échec de Fall blau. D'où l'aménagement des Rollbahnen pour le transport routier. Néanmoins, il ne s'agissait que de pistes en terre existantes qui avaient été élargies et stabilisées, mais qui se transformaient en bourbiers lors des raspoutitsa saisonnières ou après la moindre averse un peu intense. Guy Sajer, qui avait écrit "Le soldat oublié", avait, d'abord, servi dans les équipages de camions, avant de demander son intégration dans la "Großdeutschland".

Sur le Front Est, la Wehrmacht avait bouffé des millions de litre de carburant.