
À l'aube du 16 juillet 1942 débute à Paris la « du Vél d'Hiv». Elle voit l'arrestation par surprise de plus de treize mille Juifs parisiens de 2 à 60 ans, tous Juifs apatrides dont 4000 enfants de moins de 16 ans. La plupart sont déportés au camp d'extermination d'Auschwitz. La sale besogne est effectuée par 7 000 policiers et gendarmes sous les ordres du délégué en zone nord de René Bousquet.
Les familles sont entassées dans le vélodrome d’hiver plusieurs jours sans eau, ni nourriture ni moyen de couchage. On imagine des conditions d’hygiène déplorables. Seuls 3 médecins et une poignée d’infirmières pallient sur place les problèmes médicaux.
Du vel d'hiv les familles seront convoyées vers la gare d'Austerlitz et de là envoyées dans les camps de Pithiviers et Beaune la Rolande dans le Loiret.
Le comportement courageux de certains policiers qui bravant les ordres laissent s’enfuir quelques « chanceux » ne suffira pas à laver l’honneur de la police française.
En juillet 1995, Jacques Chirac reconnaitra que « ces heures noires souillent à jamais notre histoire, et sont une injure à notre passé et à nos traditions. Oui, la folie criminelle de l'occupant a été secondée par des Français, par l'Etat français ».