Re: 80° Opération Marita; l'invasion de la Yougoslavie
Posté: 07 Avr 2021, 20:11
Le cas des Juifs sous l'occupation italienne.
La politique de persécution des Juifs en Croatie, accompagnée de brutalités et violences inouïes exercées par les Oustachi oblige les Italiens à intervenir. Dans la zone croate dépendant de l'armée italienne, les Juifs sont internés dans des camps comme à Arbe où ils doivent, en théorie, être livrés aux Allemands en fonction de leur nationalité. Les autorités italiennes se montrent réticentes et arguent qu'elles doivent d'abord les recenser. C'est un compromis pour ne pas s'aliéner la confiance de l'allié allemand, il n'est pas question que les Croates ou pire, les Allemands puissent s'ingérer dans les zones administrées par le Regio Esercito. Ainsi, 5000 Juifs échappent à la déportation dans les camps d'extermination du Reich.
Menachem Shelah dans son livre «un debito di gratitudine» explique que le Regio Esercito s'est interposé entre les Croates et les Serbes ou les Juifs à plusieurs reprises, créant ainsi des tensions entre Pavelic et Rome. Un jour, un groupe d'Italiens franchit la zone croate pour aller récupérer une douzaine de Juifs en les cachant dans des blindés et des camions, et les mettre en sécurité derrière les lignes italiennes. Les milices Oustachi dénoncent cette opération et les officiers italiens passent en court martiale pour écoper de deux jours d'arrêt !
Même les Serbes en Bosnie-Herzégovine accueillent les soldats italiens avec des fleurs car ils ont mis fin aux agissements des Oustachis.
Bastianini, un fasciste des plus fidèles, squadriste de la première heure, haut-commissaire de Dalmatie parvient à empêcher la déportation par des subterfuges (recensement, manque de moyens de transport), lui valant les foudres de Ribbentrop.
En parlant de sa visite à Rome, Mussolini déclare au général Robotti : «Ribbentrop est resté à Rome pendant trois jours et il m'a ennuyé de toutes les façons en réclamant à n'importe quel prix la livraison des Juifs yougoslaves. J'ai tergiversé, mais comme il ne se décidait pas à s'en aller, pour me débarrasser de lui, j'ai du accepter ….Mais vous, inventez tous les prétextes pour ne pas lui livrer, ne fût-ce qu'un seul Juif ».
Le général d'Amico, commandant la division «Marche» sera exécuté par les Nazis après l'armistice du 8 septembre 1943: à leurs yeux, il s'était trop compromis dans le sauvetage des Juifs en déclarant à un officiel allemand : «les Italiens sont ici pour protéger des Juifs et des Serbes de la brutalité et de la terreur...». Même l'implacable général Roatta, commandant la 2a Armata a refusé de rendre des Juifs croates aux Oustachis malgré les pressions de Zagreb.
Néanmoins, il existe des exactions comme celle commise à Split par des miliciens du bataillon CCNN «Toscana », le 12 juin 1942. La synagogue est incendiée, des magasins pillés et des Juifs molestés.
La politique de persécution des Juifs en Croatie, accompagnée de brutalités et violences inouïes exercées par les Oustachi oblige les Italiens à intervenir. Dans la zone croate dépendant de l'armée italienne, les Juifs sont internés dans des camps comme à Arbe où ils doivent, en théorie, être livrés aux Allemands en fonction de leur nationalité. Les autorités italiennes se montrent réticentes et arguent qu'elles doivent d'abord les recenser. C'est un compromis pour ne pas s'aliéner la confiance de l'allié allemand, il n'est pas question que les Croates ou pire, les Allemands puissent s'ingérer dans les zones administrées par le Regio Esercito. Ainsi, 5000 Juifs échappent à la déportation dans les camps d'extermination du Reich.
Menachem Shelah dans son livre «un debito di gratitudine» explique que le Regio Esercito s'est interposé entre les Croates et les Serbes ou les Juifs à plusieurs reprises, créant ainsi des tensions entre Pavelic et Rome. Un jour, un groupe d'Italiens franchit la zone croate pour aller récupérer une douzaine de Juifs en les cachant dans des blindés et des camions, et les mettre en sécurité derrière les lignes italiennes. Les milices Oustachi dénoncent cette opération et les officiers italiens passent en court martiale pour écoper de deux jours d'arrêt !
Même les Serbes en Bosnie-Herzégovine accueillent les soldats italiens avec des fleurs car ils ont mis fin aux agissements des Oustachis.
Bastianini, un fasciste des plus fidèles, squadriste de la première heure, haut-commissaire de Dalmatie parvient à empêcher la déportation par des subterfuges (recensement, manque de moyens de transport), lui valant les foudres de Ribbentrop.
En parlant de sa visite à Rome, Mussolini déclare au général Robotti : «Ribbentrop est resté à Rome pendant trois jours et il m'a ennuyé de toutes les façons en réclamant à n'importe quel prix la livraison des Juifs yougoslaves. J'ai tergiversé, mais comme il ne se décidait pas à s'en aller, pour me débarrasser de lui, j'ai du accepter ….Mais vous, inventez tous les prétextes pour ne pas lui livrer, ne fût-ce qu'un seul Juif ».
Le général d'Amico, commandant la division «Marche» sera exécuté par les Nazis après l'armistice du 8 septembre 1943: à leurs yeux, il s'était trop compromis dans le sauvetage des Juifs en déclarant à un officiel allemand : «les Italiens sont ici pour protéger des Juifs et des Serbes de la brutalité et de la terreur...». Même l'implacable général Roatta, commandant la 2a Armata a refusé de rendre des Juifs croates aux Oustachis malgré les pressions de Zagreb.
Néanmoins, il existe des exactions comme celle commise à Split par des miliciens du bataillon CCNN «Toscana », le 12 juin 1942. La synagogue est incendiée, des magasins pillés et des Juifs molestés.