Tomcat a écrit:D'après wiki, pour ce qui est des chars anglais envoyés en URSS:
"À la fin de 1941, les expéditions anticipées des chars Matilda, Valentine et Tetrarch ne représentaient que 6,5 % du total des chars soviétiques. Mais elles représentaient plus de 25 % des chars moyens et lourds en service avec l’Armée rouge. Les chars du prêt-bail constituaient entre 30 et 40 % de la force moyenne et lourde de chars avant la bataille de Moscou, début décembre 1941."
Même si les quantités et la qualité sont limitées, cet apport fut semble t-il non négligeable au moment critique de la bataille de Moscou alors même que les pertes russes en chars étaient énormes...
Il n'y avait jamais eu la queue d'un "Tetrach", livré à Ivan, avant 1942, et, fort heureusement, car sinon il serait, d'abord, mort de rire, croyant à un gag, puis de tristesse, en constatant la triste réalité de l'envoi!
Qui a osé rédiger ce genre d'ineptie sur Wiki ?
J'ai tout un bouquin sérieux, en russe, qui date de 2000, sur le sujet, avec les quantités livrées (à la pièce près!), par modèle; certes, les livraisons "Lend-Lease" britanniques (!) existaient, mais, jusqu'à fin décembre 1941, elles s'étaient limitées à 145 Matilda (Mk.II), 216 Tank Cruiser Mk. III - Pôvres soviétiques! - et 330 chenillettes Carden-Loyd! Les fournitures US n'avaient, elles, débuté qu'en 1942.
Les russes étaient très loin d'être des manches, en 1941, question chars - sans parler des chenillettes! - avec les BT-7, T-70 (en début de production), T-34 et KV-1. Le seul matériel britannique qui avait eu, alors, à leurs yeux, un quelconque intérêt, avait été le Matilda II, en raison de son blindage et en dépit de son armement principal "tristounet", un malheureux 2 livres (40 mm), alors que les nombreux BT-5 et BT-7, eux, étaient, déjà armés, depuis un bail (le T-26), de canons de 45 mm, tandis que les T-34 et KV-1, modèle 41, étaient, alors, tous, équipés d'un 76,2 mm de 40 calibres! ... et que les Allemands, au même moment, pleuraient leur mère, faute de blindage et d'armement équivalent!
De surcroit, même si la production nationale soviétique de chars s'était cassée la gueule durant l'été 1941, elle avait vite repris, dès la fin ce même été, après la délocalisation des usines à l'est... du côté de l'Oural! La production russe flirtouillait, déjà, avec le millier de véhicules mensuels, alors que les Allemands, de leur côté, ramaient pour en produire plus de 400!